Test de Dragon Quest Builders sur Playstation 4

Après quelques mois d’attente, Dragon Quest Builders est enfin arrivé chez nous. En plus des nombreux RPG que tout le monde connait et des opus Dragon Quest Heroes, Square Enix propose aux gamers de découvrir une nouvelle déclinaison de la licence avec un Minecraft like. Ceux qui connaissent le jeu ou qui ont pu tester la démo disponible sur le Playstation Store savent qu’il est impossible de ne pas comparer ce titre avec celui de Mojang comme vous allez le constater dans ce test.

Reconstruisez un royaume

On commence avec une première comparaison avec Minecraft : Contrairement au titre de Mojang, Dragon Quest Builders a un scénario. Nous sommes en la présence d’un sandbox et après avoir rapidement créé votre personnage avec deux trois options, vous vous retrouvez dans une prison dans laquelle vous a enfermé un certain Lordragon. Vous devez vous échapper de cet endroit lugubre et heureusement pour vous, vous êtes l’élu, celui qui détient le pouvoir de la création. Mais vous avez perdu la mémoire et vous devez tout réapprendre pour faire en sorte de reconstruire un royaume et que le peuple d’Alefgard se relève enfin. Pour vous aider dans votre tâche, Rubiss, l’esprit de la Terre va vous donner un coup de main et vous expliquer comment manier le marteau, la pelle et l’épée. Donc en plus de la création vous avez un but, une mission, ce qui manque cruellement à Minecraft.

Creusez, bâtissez, recruter et défendez

Pour commencer, Le jeu dispose d’une vue à la troisième personne. La caméra ne pose pas de problème sauf lorsque vous vous retrouvez dans des endroits exigus et c’est à ce moment que l’on aurait aimé que les développeurs pensent à une vue à la première personne. Bref… Une fois libéré, vous vous retrouvez dans les plaines de Cantelin. Après avoir planté votre étendard au bon endroit, toute la zone qui se trouve dans un rayon donné devient votre base. Mais alors que vous pensiez être seul, une certaine Eve débarque et commence à vous donner des missions afin de commencer à reconstruire Cantelin. Contrairement à un Minecraft, pour construire il faut respecter certaines règles : Dragon Quest Builders reprend lui aussi le système de cubes pour construire les structures. Pour être validé, votre bâtiment doit faire au moins deux rangées de cubes de haut et disposer d’une entrée ainsi d’une source de lumière. A partir de là, à vous de laisser libre court à votre imagination. Soit vous concevez quelque chose de A à Z ou alors vous avez la possibilité de suivre des plans donnés par les PNJ que vous allez croiser tout au long du jeu. A vous de découvrir comment créer certaines structures en avançant dans l’histoire. Même si vous voulez créer tout vous-même vous devrez suivre des plans afin de remplir des missions données. Libre à vous de tout détruire par la suite si le design ne colle pas avec vos créations mais certains s’avèrent utiles au final comme les défenses. Chambre, atelier de forgeront, auberge, vestiaire, du moment que vous restez dans la zone à respecter de votre base tout ira bien. Si vous construisez en dehors, tout ce que vous ferez ne sera pas comptabilisé et ne contribuera pas à l’augmentation du niveau de votre village. Ce dernier aspect est nécessaire à votre avancée dans le jeu. Pour que le niveau monte, il faut tout simplement construire des pièces, les améliorer et les embellir avec des dizaines d’éléments de décors qu’il est possible de trouver ou crafter.

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Et pour faire tout cela, il faut passer par la case craft et explorer les différents biomes qui sont des îles accessibles uniquement via des portails de téléportations déblocables au fil de votre aventure. Chaque biome dispose d’un environnement et de monstres différents. Ils vous fourniront plusieurs types de matériaux qui vous permettront de créer tout un tas de choses qui feront évoluer votre village mais aussi votre personnage. Passer des heures à creuser, couper ou cueillir est plus que nécessaire puisque sans cela vous ne pourrez pas avancer dans l’histoire. Par moments les missions données par les PNJ ne se débloquent uniquement qu’à un niveau donné. En plus de créer de nouvelles salles, il faudra aussi protéger votre domaine car vous pouvez être attaqué par l’ennemi à tout moment. Parfois vous devrez même faire face à des combats spéciaux avec plusieurs vagues d’ennemis et un boss en prime à la fin. Donc il vaut mieux que vos murs ne soient pas simplement en terre et surtout s’assurer que vous disposez de quelques pièges bien placés. Petit bémol : Tous les monstres que vous rencontrez ne posent pas beaucoup de difficulté. Une fois que vous avez compris leur schéma d’attaque, il est facile de les éviter et de les contre-attaquer sans trop de problèmes. Si vous faites bien attention à vos barres de vie et d’endurance avec les plus gros monstres ou lorsque vous êtes encerclé, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes.

En plus d’Eve, d’autre habitants vont venir se greffer au village au fur et à mesure de votre avancée et c’est l’une des différences qu’il y a avec Minecraft. Non seulement ils vont vous donner pas mal de missions mais en plus ils ne resteront pas inactifs. Si vous répondez à leurs désirs, ces derniers se mettront à travailler pour vous et produiront tout un tas de choses comme de la nourriture, des matériaux de construction, des armes ou des décorations. C’est une bonne idée car au moins ils servent à quelque chose et si vous améliorez bien les salles de votre village, ils seront plus efficaces et pourront même le protéger.

Reconstruire des royaumes demande du temps !

La surprise du jeu, c’est qu’une fois que vous aurez sorti Cantelin de l’ombre et du joug maléfique de Lordragon, vous allez tout simplement quitter tout ce que vous avez créé et vos amis les villageois pour aller sauver une autre contrée.  C’est à ce moment que l’on découvre que le jeu dispose d’un système de score avec des objectifs à remplir qui n’est vraiment pas mis en avant lors de votre partie. Résultat : On se tape une mauvaise note en plus de d’apprendre que l’on perd définitivement tout ce que l’on a créé. Vous vous retrouvez sur une nouvelle terre sous l’emprise de Lordragon et vous devez recommencer tout à zéro puisque vous débarquez avec les poches vides et seulement quelques recettes apprises en mémoire. Libre à vous de tout recommencer mais si vous voulez continuer à améliorer Cantelin indéfiniment, c’est aussi possible mais vous ne gagnerez pas de nouvelles connaissances en construction et vous ne pourrez pas découvrir de nouveaux biomes et ennemis.

Cela a aussi un impact sur le mode libre qui se débloque une fois le premier des quatre chapitres terminés. Dans ce mode de jeu, vous vous retrouvez à Terra Incognita, une terre dépourvue d’ennemis et sur laquelle vous pouvez bâtir ce que bon vous semble. Et c’est à ce moment que l’on découvre que le jeu à une espèce de faux multijoueur. Avec les joueurs du monde entier il est possible de partager ses créations créées dans une zone donnée conçue pour cela. Dans l’autre sens, vous pouvez créer 250 zones dans votre monde grâce aux pierres d’invocation qui vont faire apparaitre des créations d’autres joueurs. Soit elles sont aléatoires, soit vous pouvez retrouver celle d’un ami. Le problème est que si vous n’avancez pas dans le mode histoire, vos créations seront limitées à ce que vous avez débloqué donc il vaut mieux tout faire en parallèle. Vous l’aurez compris : Des dizaines d’heures de jeu seront nécessaires pour faire tout ça.

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Bien plus joli qu’un Minecraft

Graphiquement, la comparaison avec Minecraft se limite à la base du monde qui est constitué de cubes de différents matériaux. A côté de ça, tout le reste du jeu n’est pas cubique et il est modélisé de manière classique. Les personnages ont été créés façon SD (Super Deformed) tandis que les éléments du décor comme la végétation ou les éléments de personnalisation de village ont un design « normal ». C’est tout de même plus agréable à l’œil que de voir constamment de simples cubes avec des résolutions extrêmement basses. Dragon Quest oblige, vous croisez des monstres iconiques de la franchise comme les Slim, les cyclopes, les golems et j’en passe… En fait avec un style pareil qui mêle SD et cubes, il n’y a pas grand-chose à reprocher au titre sur le plan technique. C’est très propre, c’est très coloré et il n’y pas de gros problèmes à signaler. Même si elle pose quelques problèmes, la vue à la troisième personne permet aussi de pouvoir admirer tout cela.

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