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TUROK

On trouve les premières traces de Turok, le « warrior à la crête » depuis 1997 dans un opus proposé à l’époque sur Nintendo 64 (Turok: Dinosaur Hunter), depuis, de nombreuses versions sont sorties, toutes avec des destins assez différents, de l’excellent à l’infâmement médiocre…Début 2008, ce cher Turok est de retour sur Xbox 360, une console sur laquelle il ne fait pas vraiment bon être un FPS (Halo 3, Rainbow 6, Call Of Duty 4…), alors…renaissance ou retour à l’ère préhistorique?
Direction le menu principal! Il offre les possibilités classiques que sont les modes histoire, multijoueurs, les options et les bonus. Pas de temps à perdre, la chasse aux dinosaures peut commencer !!

Des dinosaures? Même pas peur…
Vous incarnez Joseph Turok, ancien membre du Wolf Pack, l’escouade de forces spéciales la plus sauvage et impitoyable qui soit. Vous avez été spécialement détaché auprès de la Compagnie Whiskey, une équipe de commandos d’élite, pour ce qui aurait du être une mission de routine: capturer Roland Kane, réfugié sur une planète perdue et le placer en détention. Kane est un criminel de guerre en fuite mais c’est aussi l’ancien chef légendaire du Wolf Pack …et votre mentor.  Ce que personne ne sait, c’est que Kane est à la tête d’une force paramilitaire fondée par le conglomérat Mendel-Gruman. Alors que le vaisseau de la compagnie Whiskey est en orbite au dessus de la planète, il est attaqué par les soldats de Kane. Vous vous retrouvez alors catapulté au coeur d’un monde plein de dangers. De redoutables créatures préhistoriques hantent les terres, attaquant tout ce qui bouge, cette mission pourrait bien être la dernière… votre vaisseau est en pièces et vos coéquipiers sont morts ou dispersés,
Les forces impitoyables de M-G et les dinosaures sanguinaires et affamés pourchassent les survivants et, pour couronner le tout, vous n’avez pas d’armes…votre mission est devenue très simple: survivre!

Vous trouvez certainement celà bien écrit et bien ce n’est pas de moi mais du site officiel, pas d’inquiétudes cependant, les détails qui suivent et les impressions sont bien les miennes, et neutres s’il vous plait!
Donc, c’est pendant le vol vers cette planète inconnue/mal connue que se passe le premier contact visuel avec ce Turok « Next-Gen » et on peut dire que le tout est assez sympathique à l’oeil malgré une impression de « déjà vu » car oui… le moteur graphique n’est autre que l’inévitable (et je rajouterais fatigant) Unreal Engine 3, du coup, les graphismes sont proches de Gears Of War ou Black Site Area 51 et, étant donné que l’on a à faire à des soldats armés jusqu’aux dents, la ressemblance avec les CGU de GOW est criante mais cela va plus loin…détails à venir…quoi qu’il en soit les graphismes sont sympathiques, assez variables en fait, dans les environnements clos ils sont plaisants sans arracher la rétine alors que dans la jungle ils prennent une tout autre dimension. Point important, ce jeu souffre beaucoup moins du syndrome de « retard des textures » par rapport à un Mass Effect par exemple.

Il faut dire que, hormis King Kong sorti au tout début de la Xbox 360, aucun FPS ne nous avait véritablement fait « visiter » une jungle ou de grands espaces verts et sauvages comme le fait Turok. L’immersion est totale et l’un des premiers plans du jeu qui montre la jungle et les dinosaures en contrebas est vraiment attirante, pourtant, les « êtres » qui composent cette flore extra-terrestre, ô combien semblable à la terre il y a des miliers d’années, sont loins d’être amicaux mais vous non plus donc tout va pour le mieux. Le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense à Turok c’est « dinosaure » et, à ce niveau là et ce dès les premières rencontres, il faut avouer que ces messieurs de chez Propaganda Games ont fourni un travail remaquable, que ce soit dans l’apparence ou dans le comportement, les dinos sont criants de « réalisme », de vrais animaux sauvages au comportement 100% imprévisible à une exception près, une sorte d’ancètre de notre autruche qui se laisse approcher sans broncher, une bonne occasion d’observer le travail des développeurs au niveau des textures…du beau boulot!

La vraie menace…c’est vous!
Comme chacun sait, « l’union fait la force », votre première mission sera donc de vous diriger vers l’épave du vaisseau écrasé afin de trouver des traces de vie d’autres membres de la Compagnie Whsikey, un groupe de soldat que vous venez à peine d’intégrer et dont les membres ne semblent pas vraiment vous apprécier…encore moins vous faire confiance…le premier d’entre eux se nomme Slade, il a la panoplie complète du dur à cuire, cruel, rictus en permanence sur un visage mal rasé, il ne peut pas pifrer Turok car son frère décédé faisait partie du Wolf Pack…les autres personnages dont Logan, Reese ou Cowboy ne sont pas aussi importants que Slade dans le sens où, à quelques exceptions près, ils ne vous suivrons pas ou peu et surtout, ils n’ont pas de ressentiment envers vous.
Face à une planète infestée à 75% de dinosaures de différents gabarits (plus autres effrayantes surprises) et à 25% de soldats armés, il va falloir se battre et Turok offre au joueur un arsenal assez restreint mais somme toute complet pour répondre par la force ou la discrétion…les armes à feu sont bien sûr présentes comme le pistolet ORO HOG 9 millimètres, un fusil d’assaut (ORO FP9) automatique, un fusil à pompe (ORO Enforcer) ainsi que quelques armes ennemies du même type (pistolet, fusil d’assaut, lance roquette, mitrailleuse lourde, lance flamme…).

Il est important de noter que, comme dans de nombreux FPS, certaines armes peuvent être utilisées en dual (une dans chaque main) comme depuis Halo 2 et, toutes les armes disposent d’une seconde fonction très pratique (RB), parmi celles-ci mon coup de coeur revient à la mitralleuse lourde que l’on peut, comme dans l’excellent Rogue Trooper sur Xbox, déposer sur le sol afin qu’elle zigouille automatiquement chaque ennemi qui entrera dans son champ de vision aussi longtemps que le chargeur sera plein! Toutes ces armes sont bien évidemment à placer dans la case « classique » voire « classique bourrin », mais notre ami Turok n’est pas un Wolf Pack pour rien et il sait être discret et jouer de sa finesse et rapidité d’exécution…pour arriver à ses fins dans ces cas là il dispose de 2 ustensiles exceptionnels: le poignard de combat ORO P23 et l’arc ORO C9 Perforator (2ème fonction: flèches explosives).

L’arc demandera une grande précision à distance pour atteindre les cibles mais avec un peu de pratique vous pourrez littéralement « clouer » des ennemis au mur (avec un succès à la clé!), cependant, L’ARME du jeu est sans conteste le poignard…dans certaines situations, soit que vous vous soyez faufilé dans le dos d’un soldat ou que vous vous trouviez à bonne distance d’un dinosaure, une icône d’action apparaitra (à l’instar de ce que Shenmue a introduit il y a de nombreuses années) vous permettant d’assener un coup unique et  mortel! Ce coup entraine automatiquement un certain nombre d’animations à la 3ème personne très violentes et impressionnantes, ces animations sont si incroyables et bien réalisées que vous chercherez à les répeter le plus souvent possible, notamment face aux dinosaures (et encore avec un succès à la clé). Petit bémol, suite à ces animations il n’est pas rare d’être un peu déboussolé de retour en vue à la première personne.

Il faut se casser de cette planète!
Le gameplay est à 200% dans la norme, Turok ,ne réinvente pas la roue c’est clair mais il ne manque rien ou presque, la seule action que l’on a l’habitude de voir ailleurs et qui n’est pas présente c’est le « coup de crosse » avec le bouton B…en même temps, Turok innove avec une action inédite dans une FPS: la roulade de coté, excellente pour éviter des tirs d’Arachno-Tank ou des sauts de vélociraptor! Le reste est du grand classique…ah oui, Turok ne sprinte pas mais si vous l’équipez d’une arme légère il courrera plus vite!

L’intelligence artificielle n’est pas diplomée d’Oxford mais leur nombre saura vous causer problème même dans le niveau de difficulté le plus faible (normal) d’autant plus que, encore une fois comme dans de nombreux jeux, vous ne disposez pas de jauge de vie, au fur et à mesure que vous prenez des coups l’écran devient de plus en plus rouge, que ce soit quand vous êtes méchamment amoché ou quand une grenade explose à proximité, le niveau de visibilité est si bas qu’il est presque impossible de se repérer et de survivre. Dans un sens l’effet est très réaliste et sympa mais dans un autre ça peut créer une sensation de frustration assez grande…d’autant plus que certains auto-saves sont placés de façon énervante (Arachno-tank). Autre point bonus assez sympa, la seconde fonction du fusil à pompe est une bombe éclairante qui attire les dinosaures, vous pourrez alors les envoyer vers des soldats qui se feront tuer sans que vous ayez à presser la gachette droite!
La progression dans Turok se fait de façon très linéaire même si les développeurs ont inséré quelques passages qui vous demanderont de faire un choix, mais quelque soit celui que vous ferez il  arrivera au même point, de plus, impossible de se perdre car une simple pression sur le clic gauche vous rappelle l’objectif de mission avec souvent, une flèche qui vous indique la direction à suivre…très directif, voire trop, heureusement le chemin est parsemé d’embuches.

Final words…
Au bout du compte vous pourrez venir à bout du mode histoire entre 8 et 12 heures selon votre niveau de gamer et la difficulté choisie, par la suite vous pourrez retenter l’aventure à la poursuite des quelques succès qu’il vous manquera avant d’attaquer la partie online (qui offre 75% des succès du jeu). Mon expérience en online face à des joueurs américain n’a pas été très convaincante à cause de problèmes de connexion (la distance surement) qui rendaient les parties hasardeuses et sujettes au lag, ce qui, quand on tente de poignarder quelqu’un, n’est pas très pratique…cependant les maps sont très sympas et contre des gamers français voire européens, le tout devrait se passer sans à-coups. Si le mode online n’attend pas le niveau d’un Halo 3 ou l’immersion d’un COD4, il offre quand même une bonne dose d’heures de jeu en plus qui rentabiliseront votre investissement.


Résumé
Malgré quelques défauts, je dois avouer que l’aventure Turok durant le mode histoire m’a beaucoup plu, en tout cas beaucoup plus que je ne l’imaginais et le jeu s’impose pour moi comme la première vraie bonne surprise de l’année 2008! Avec une réalisation générale de qualité, visuelle et sonore, quelques passages et boss impressionnants, des séquences « d’action-button » efficaces, une histoire longue et prenante, jouable en co-op (à 4) et de nombreux modes de jeux onlines jusqu’à 16 joueurs, Turok ne délogera pas les maitres du genre mais il mérite vraiment votre attention.

On a aimé :
L’ambiance
Les dinosaures
Les armes
La bestialité de Turok

On a pas aimé :
Online pas très folichon…

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