Gran Turismo 7Nos tests

Mon avis sur Gran Turismo 7 sur PlayStation 5

A quelques heures de la sortie du jeu de Polyphony Digital, je vous propose ce mardi de découvrir mon test complet sur Gran Turismo 7 qui a été réalisé sur PlayStation 5. Ce nouvel opus de la franchise des studios japonais de Kazunori Yamauchi marque les débuts de la saga sur la dernière console de Sony. Si vous avez suivi l’actualité du jeu, vous savez sûrement que le créateur a voulu un mélange entre ce qui a été fait par son studio dans le passé et Gran Turismo Sport, le tout avec quelques nouveautés. Je peux dire qu’il a réussi son coup et que nous avons là l’un des meilleurs Gran Turismo, saga qui fête cette année ses 25 ans.

Directement dans le bain avec le mode Music Rally

Le jeu vous plonge directement dans le bain puisqu’après une rapide configuration des commandes du jeu, vous vous retrouvez déjà en course.  Vous êtes au volant d’une Porsche 356 A Speedster dans le tout nouveau mode Music Rally. Il s’agit d’une course durant laquelle vous devez parcourir la plus longue distance possible au rythme d’une musique. Si le nombre de battements arrive à zéro c’est le game over mais si vous passez des checkpoints, on vous en rajoute quelques-uns supplémentaires pour que vous ayez plus de chances de faire le meilleur score. Plus la distance effectuée est grande, plus vous avez la possibilité d’obtenir un trophée en or. Je dois dire qu’en principe, la première chose que je fais en lançant un jeu de voiture, c’est couper la musique en course mais le mode reste marrant et le remixage des morceaux proposés n’est pas mal.

Une fois la première course finie, vous pouvez continuer sur le mode ou rentrer dans le vif du sujet et vous lancer dans ce Gran Turismo 7. Bien évidemment, le jeu propose une vidéo d’introduction de presque huit minutes tout de même et le ton est donné dès le début : Le titre rend hommage à l’industrie automobile de ses débuts à nos jours. Nous pouvons voir des archives en noir et blanc qui doivent dater de la fin du XIXème siècle jusqu’à des images de nos jours avec les usines ultra perfectionnées de Porsche. L’intro enchaîne avec du virtuel et l’inévitable thème Moon Over The Castle bien connu des fans de la franchise. Bref, une intro dans la lignée des précédents jeux de la saga.

Bienvenue dans Gran Turismo 7

Une fois passé cette magnifique introduction, vous vous retrouvez en compagnie de Sarah qui va vous guider dans vos premiers pas sur la carte du monde qui est le nouveau hub du jeu. Ce n’est pas comme dans Gran Turismo Sport où tout était débloqué dès le début. Les modes de jeu, les circuits, les concessionnaires de voitures neuves ou encore les parties en ligne ne sont pas disponibles au lancement. Oubliez également la modification ou la customisation des voitures. Il va falloir jouer plusieurs heures pour débloquer tout ça.

On commence par faire l’acquisition d’une voiture d’occasion avec les quelques crédits qui nous sont offerts. Bien évidemment, on ne débute pas avec une bête de course mais avec une petite japonaise à moins de 20.000Cr. Une fois votre choix fait, vous découvrez le Gran Turismo Café, un endroit qui vous propose divers menus dans lesquels vous devez remplir plusieurs objectifs. Le premier vous demande de collectionner des compactes japonaises. L’objectif se remplit très vite puisque les deux premières courses auxquelles vous allez participer vous font gagner les deux voitures manquantes. En plus d’un ticket qui vous fait gagner une récompense aléatoire, Lucas qui gère l’établissement va vous en apprendre plus sur l’histoire des compactes japonaises. Les objectifs du GT Café sont une bonne façon de remporter des voitures assez rapidement, de débloquer des modes et de nouveaux circuits mais également de monter votre level de collectionneur. Mais l’endroit est aussi l’occasion d’en découvrir un peu plus sur l’histoire de l’automobile en général et par moments, vous avez même les concepteurs des véhicules qui viennent vous parler.

Faites monter votre niveau de collectionneur

Lorsque vous achetez ou gagnez une voiture, vous obtenez des points en fonction de sa valeur. Plus vous en avez, plus votre rang de collectionneur augmente. Mais ce n’est pas qu’une statistique parmi d’autres puisqu’il va vous permettre de débloquer énormément de choses. Comme je le dis un peu plus haut, vous avez pas mal d’éléments inaccessibles sur le hub au lancement du jeu. Votre rang va vous donner accès aux divers revendeurs de voiture, aux permis, au mode Scape, au multijoueur, au mode mission et j’en passe. Votre rang va également vous servir à débloquer tous les circuits du jeu en plus de certains menus du GT Café.

Les permis sont une nouvelle fois au programme de ce Gran Turismo 7. Ce sera une partie de plaisir plus les plus expérimentés d’entre vous mais les débutants vont avoir l’occasion d’apprendre des techniques de pilotage de la plus simple à la plus complexe. Bien-sûr, si vous visez l’or, certaines épreuves vous donneront du fil à retordre en j’en fais les frais. Mais ça en vaut la chandelle puisque chaque permis entièrement fait en or vous fait remporter deux nouvelles voitures pour votre garage dont certaines sont rares et surtout très chères.

Au bout d’un certain moment, vous allez également débloquer le mode mission grâce à un menu du GT Café. Celui-ci vous propose de remplir tout un tas de défis. Faire un maximum de dépassement, atteindre une certaine vitesse, courses à thème, défis cônes, drift, vous aurez une bonne variété d’objectifs à accomplir. Tout comme les permis, ça vaut le coup d’obtenir les coupes en or puisque chaque événement vous permet de débloquer deux nouvelles voitures pour votre collection. Des events supplémentaires se débloquent jusqu’au niveau 19 de collectionneur et il y a fort à parier que Polyphony Digital en rajoute dans le futur.

Le niveau de collectionneur permet également de débloquer le mode Scape qui devrait plaire une nouvelle fois aux amateurs de photo. Désormais, vous avez plus de 2500 sites qui vous attendent à travers le monde et qui vous proposeront de mettre votre voiture virtuelle dans des environnements réels. Si vous préférez que tout soit in-game, le mode photo disponible en replay est bien évidemment de la partie.

Une tonne de modes de jeu

En plus des permis, des missions et des objectifs du GT Café, Gran Turismo 7 propose un bon paquet de modes de jeu. Lorsque vous allez sur la mappemonde qui liste tous les environnements du jeu, chaque circuit vous propose plusieurs possibilités. Pour commencer, vous avez les courses à thème avec des restrictions imposées par le jeu. Ensuite, chaque tracé vous propose une course arcade simple ou une course personnalisée dans laquelle vous pourrez régler absolument tous les paramètres de l’épreuve de la durée à la météo en passant par les restrictions. L’expérience de circuit vous demande de connaître chaque tracé et ses sections sur le bout des doigts ce qui peut être un bon entraînement si vous ne connaissez pas la piste. En plus de tout cela, il vous est possible de faire du time attack ainsi que du drift. Pour finir, vous avez également des lieux de rencontre. Dans ce mode, il vous est possible de participer à des courses en ligne avec des joueurs du monde entier dans aucun règlement. En gros c’est un track day comme nous avions dans Gran Turismo Sport. Vous sélectionnez un circuit spécifique et vous vous retrouvez avec d’autres joueurs à tourner librement dessus avec la possibilité de lancer une course.

Pour ce qui est des modes en ligne, pas grand-chose de nouveau de ce côté. En plus des lobbys qu’il est possible de créer ou de rejoindre, vous avez le mode Sport qui fait son retour. Vous y retrouverez les courses quotidiennes, des tournois et les contre la montre officiels organisés par Polyphony Digital et PlayStation. C’est également le mode en ligne où il faut jouer proprement puisque votre comportement va déterminer votre rang de fair-play. Percuter un concurrent le fera chuter tandis que jouer propre le fera monter. Vos résultats en course feront eux monter votre rang de pilote (le RP). En principe, les joueurs jouent plutôt bien dans ces rooms officielles ce qui est agréable en ligne.

Une bonne sélection de plus de 400 voitures

Un fois de plus, ce nouvel opus de la franchise propose une très bonne sélection de véhicules venus des quatre coins du monde. Vous retrouverez les plus anciens d’entre eux conçus avant les années 2000 chez le concessionnaire d’occasion. Ce qui est marrant c’est que Polyphony Digital a suivi les courbes de prix concernant les voitures les plus prisées. Par exemple, ces dernières années, le marché de l’automobile japonais a littéralement vu ses prix flamber et les Skyline, Silvia, Corolla et j’en passe, sont devenues hors de prix. Le jeu suit cette tendance puisque pour le prix d’une Nissan Skyline GT-R R33, vous pouvez faire l’acquisition de trois ou quatre Toyota Aqua flambant neuves. Il faut savoir que l’arrivage des voitures d’occasion est aléatoire, donc si vous voyez quelque chose qui vous plaît, sautez dessus avant que ça ne disparaisse ou ne soit vendu. Les voitures les plus récentes peuvent être achetées au Brand Central qui vous propose un large choix qui va de la citadine japonaise à la voiture de compétition européenne en passant par du muscle car bien américain. L’amplitude des tarifs est assez impressionnante puisque l’on va de quelques de milliers de crédits à plusieurs millions pour certains modèles. Déblocable avec un menu du GT Café, le concessionnaire de voitures de légende va vous proposer les véhicules les plus rares et prestigieux avec les tarifs assortis. Au début, acquérir des voitures n’est pas très compliqué mais au bout d’un certain temps, vous vous apercevez que ce sont des dizaines de millions de crédit qu’il va falloir accumuler pour améliorer sa collection. Certains constructeurs peuvent même vous envoyer une invitation qui vous donne l’occasion d’acheter une voiture très spéciale pour une durée limitée.

Mais en ce qui me concerne, je croise les doigts pour le retour dans le jeu de tout un tas de voitures que l’on ne voit plus dans la franchise depuis GT Sport et la disparition des fameux modèles standards. Je trouve que pour un jeu japonais le titre manque cruellement de modèles mythiques de l’archipel. Je pense notamment à toutes les anciennes Honda Civic ainsi qu’à tout un tas de Toyota, Nissan, Mazda et Mitsubishi qui ont également fait les beaux jours des diverses courses automobiles du pays et qui continuent d’avoir une fan base importante des décennies plus tard. Je ne vous parle même pas de ce que les amoureux de l’automobile à travers le monde aimeraient voir un jour dans un Gran Turismo. La liste est longue.

Une customisation des véhicules bien plus poussée

Le système de préparation des véhicules est totalement différent de ce que l’on a pu avoir dans Gran Turismo Sport. Dans le précédent opus de la franchise, Polyphony Digital avait énormément simplifier les choses. Désormais nous retournons aux sources de la saga avec l’atelier de préparation. Au début, pas mal d’éléments y sont inaccessibles mais votre niveau de collectionneur va vous permettre de débloquer les différents stages disponibles. Mais alors que débloquer les voitures de base reste simple et accessible (j’ai bien dit les voitures de base), les modifier vous coûte pas mal d’argent. Une fois tous les stages de préparation débloqués, il faut faire un choix parmi la large sélection de pièces proposées et une grosse prépa peut faire monter la facture très rapidement. Comme GT Sport, le jeu reprend le système de Performance Points (PP) qui est un indice calculé en fonction des spécificités de votre véhicule. Bien évidemment, chaque modification apportée fait monter cet indice que vous installiez des suspensions, des pneus, de nouveaux arbres cames et j’en passe. Les courses ou championnats du jeu vous recommandent d’avoir un certain PP minimum si vous voulez être compétitif avec la concurrence. Il vaut mieux respecter la consigne si vous ne voulez pas vous faire atomiser par l’adversaire.

Votre niveau de collectionneur débloque également le très attendu GT Auto qui fait son grand retour. Ce garage permet comme par le passé de faire de la maintenance sur vos voitures. Vous pourrez y faire votre vidange d’huile, refaire votre moteur s’il commence à fatiguer, restaurer la rigidité de la voiture ou encore la laver pour qu’elle brille de nouveau. La grosse nouveauté, c’est qu’il est désormais possible de mettre un kit large à votre voiture. La bonne nouvelle c’est que quasiment toutes (hors celles de course) peuvent en bénéficier et que ça va de la simple extension d’ailes discrète au kit carrosserie de compétition. Mais ça, ce n’est que la partie immergée de l’iceberg car Polyphony Digital est passé à la vitesse supérieure pour la customisation. Les studios japonais ont vraiment assuré sur ce coup et grâce à ce qui est proposé, votre simple voiture d’origine peut ressembler à une bête de course. Niveau carrosserie, en plus les ailes larges, vous pouvez modifier les lames avant de la voiture, les pare-chocs arrière, les bas de caisses, les calandres, les jantes ou rajouter un arceau cage. Il est bien évidemment possible d’installer un aileron et les développeurs ont ressorti pour l’occasion leur éditeur qui permet de le personnaliser comme on le souhaite avec la hauteur et le design des ailettes. En plus de tout cela, vous pouvez aussi rajouter de petits détails comme les crochets de remorquage, les plaques d’immatriculation, la couleur des étriers de frein ou celles de vos feux. Le petit détail qui me plait en plus de tout cela, c’est que la modification de l’échappement est également visuelle. Donc lorsque vous installez une ligne sport ou de course, vous verrez et entendrez la différence. Bon, j’avoue que j’aurais aimé que le dernier stage d’allégement disponible transforme la voiture en véritable monstre de course avec un intérieur vidé et un seul siège baquet mais je suppose qu’avec plus de 400 véhicules, la charge de travail serait énorme.

Afin de parfaire votre préparation course, vous pouvez changer la peinture de votre véhicule et l’éditeur de livrées a lui aussi évolué. GT Sport était le premier opus de la franchise à proposer l’option avec un importateur de decals via PC en prime. Pour un premier essai, les développeurs avaient fait du très bon boulot mais pour Gran Turismo 7, ils ont rajouté quelques possibilités fort appréciables. Il est possible d’importer sa base de données de GT Sport et vous pourrez désormais placer plus de decals sur la voiture. Mais la cerise sur le gâteau, c’est qu’il est possible de mettre des stickers sur les vitres arrière de la voiture mais également de faire une bannière de pare-brise personnalisée. Avec toutes ces options, on risque de voir des créations complètement dingues sur le jeu.

Le GT Auto est également l’endroit où il vous est possible de modifier votre équipement de pilotage avec votre tenue et votre casque comme dans GT Sport. Le système reste le même en général mais les différentes combinaisons et casques sont à débloquer en avançant dans le jeu. Il vous est toujours possible de modifier leur design avec l’éditeur de livrées qui a un peu plus d’options qu’auparavant en ce qui concerne le casque au niveau de la visière.

Un gameplay amélioré par rapport à GT Sport

En ce qui me concerne, je trouvais que le gameplay de Gran Turismo Sport était déjà très bon. Polyphony Digital l’a perfectionné et je trouve que le ressenti est un poil au-dessus. Je dirais même que le jeu est un peu plus exigeant qu’auparavant. Pour ce nouveau volet, les studios japonais se sont entourés entre autres du fabricant de pneus français Michelin. Le système des pneumatiques est l’une des forces de ce Gran Turismo 7 (comme pour le précédent) et l’on ressent bien la différence entre les différents pneus qu’il est possible d’installer sur sa voiture. Au début du jeu avec ceux d’origine, vous avez intérêt à freiner tôt et faire attention à votre trajectoire et à la réaccélération en sortie de virage si vous voulez éviter le tête à queue. Mais dès que vous commencez à préparer votre voiture vous ressentez directement la différence surtout si vous augmentez le nombre de chevaux et allégez la voiture. Je prends toujours l’exemple d’un tour sur le circuit de Tsukuba au Japon avec une même voiture. Entre les pneus en confort dur et les pneus course tendre, c’est une dizaine de secondes de différence au tour tout en sachant que les plus performants ont une durée de vie plus courte. Donc lors des courses avec l’usure activée, la gestion des gommes est primordiale. Au passage, j’ai été surpris de voir que les pneus super tendres qui étaient ultra performants sur la tenue de route ont disparu dans cet opus.

Absente de Gran Turismo Sport, la météo dynamique fait son grand retour dans la franchise. Votre choix de pneumatiques est donc très important une fois de plus. Avec la pluie qui peut tomber à tout moment en course, Polyphony Digital a ajouté un radar météo qui se trouve dans les fonctions en accès rapide en bas à droite de l’écran. C’est bien utile pour anticiper les gros nuages gris gorgés d’eau et foncer dans les stands pour changer de pneumatiques. Mais même si vous aurez plus de grip avec les bons pneus, il faudra tout de même faire attention aux glissades et aux flaques d’eau qui se forment sur la piste. Il vaut mieux privilégier les trajectoires qui s’assèchent avec le passage des voitures et dépasser au bon moment tout en faisant attention. Pour les courses les plus longues, une bonne stratégie est indispensable. La météo fait également varier la température de piste et donc l’adhérence des pneus mais aussi les performances de votre moteur.

Sinon en général on reste dans quelque chose de très proche de Gran Turismo Sport avec une très bonne immersion niveau gameplay. On ressent bien la moindre petite amélioration faite à sa voiture et c’est très appréciable. Passez juste des pneus confort à sport et vous verrez la différence. Les fans du genre devraient apprécier l’intelligence artificielle des adversaires qui est à la hauteur, qui n’est pas sur un rail et qui fait attention à votre position lorsque vous vous trouvez à proximité. En revanche, GT7 ne propose toujours pas un système de dégâts que l’on pourrait attendre dans un jeu de ce calibre. Les gros chocs endommagent le moteur ou la direction et rendent la conduite plus compliquée. Pour le côté visuel, il n’y a que quelques égratignures sur la carrosserie mais rien de plus. J’aurais aimé au moins un système de crevaison ou des casses moteur pour cet opus mais bon… C’est dommage sachant qu’on peut racheter un moteur d’usine pour sa voiture chez le préparateur.

Mais la grosse nouveauté de ce Gran Turismo 7 nous vient de la manette DualSence de la PlayStation 5. Jouer avec ce pad est un véritable régal grâce au retour haptique et ses gâchettes adaptatives. Si vous jouez sans ABS, vous sentez les roues se bloquer. Les gâchettes des freins et de l’accélérateur peuvent se durcir en cas de survirage ou sous-virage. Ces dernières peuvent devenir complétement folles lors des courses de rallye et donner des à-coups. Les vibrations ne sont pas en reste et vous font ressentir la moindre aspérité sur la piste, les vibreurs, le hors-piste, les chocs avec les adversaires ou encore le passage des vitesses. Bref, GT7 est fait pour être joué avec la manette DualSence vous l’aurez compris.

Un jeu magnifique sur Playstation 5

Gran Turismo 7 vous propose deux modes de jeu : Un premier accès sur les performances et un second sur le Ray Tracing. Dans les deux cas, le jeu est superbe avec un rendu en 4K, du 60Fps et du HDR en prime. Le Ray Tracing est surtout visible dans le mode Scape afin de rendre encore plus naturel le rendu des voitures en 3D dans les environnements réels. Le résultat donne de magnifiques photos même si certains critiquent le fait que Polyphony triche avec des fonds réels. Sachant que le jeu propose un mode photo in-game, je ne sais toujours pas où est le problème…

Tout comme dans GT Sport, le rendu de la lumière est très naturel dans Gran Turismo 7. Le système a été amélioré surtout avec le cycle jour/nuit et la météo dynamique qui font leur retour. Un gros nuage peut passer devant le soleil et assombrir la piste subitement mais l’astre peut également vous éblouir lorsqu’il est à l’horizon. Le seul petit problème, c’est que par grand soleil les carrosseries des voitures brillent un peu trop par moments. L’une des choses qui a été améliorée par rapport au moteur lumière est la gestion des ombres. On les distingue bien mieux d’auparavant puisqu’elles ont une résolution plus élevée et qu’elles sont bien plus nettes. Polyphony Digital a même reproduit les nuages et le climat de chaque région où se situent les circuits. Les studios ont également amélioré le système de ciel étoilé présent dans les précédents opus et qui reproduit ceux que vous pourriez retrouver si vous étiez sur chaque tracé la nuit.

Pour ce qui est de la modélisation du contenu, celle des voitures n’a jamais été aussi belle. Chacune de celles présentes dans le jeu est constituée de 500.000 polygones comme l’a rappelé Polyphony Digital il y a quelques jours. Nous avons des reproductions de véhicules quasi parfaites avec des détails impressionnants et un rendu exemplaire. In-game, c’est avec la vue intérieure que l’on en profite le plus. Comme d’habitude, on discerne bien toutes les matières différentes de l’habitacle et le tout est sublimé par la lumière et les ombres du jeu qui sont constamment en train de changer leur aspect.

Les circuits ne sont pas en reste et ont eu le droit à une petite mise à jour avec plus de détails. Les abords du tracé sont plus vivants, l’herbe est plus dense sur les bords de piste et réagit au passage des voitures et bien évidemment, le cycle jour/nuit et les conditions climatiques changeantes améliorent grandement le rendu général. Le côté humide lorsqu’il pleut est maîtrisé au niveau des reflets dans les flaques d’eau, des textures ou des gerbes d’eau qui jaillissent des pneus de la voiture devant vous. En tant que fan de la première heure de la licence, le retour de Trial Mountain et Deep Forest Raceway dans leur nouvelle version est un véritable plaisir. Pour moi, les designers de Polyphony Digital font un très bon travail sur la conception des circuits tant au niveau du design qu’à l’intérêt tracé en lui-même. J’espère que de nouveaux environnements exclusifs débarqueront dans ce volet.

Un petit mot tout de même sur les replays qui sont toujours aussi magnifiques et pour ce septième opus, Polyphony Digital vous laisse le choix entre ceux de base et de nouveaux qui proposent des angles de caméra et un montage synchronisés avec de la musique.

Une partie son maîtrisée

Depuis Gran Turismo Sport, Polyphony Digital a fait un sacré bond en avant en ce qui concerne la partie sonore de leurs jeux et il était temps. Plusieurs ingénieurs spécialisés ont été embauchés par les studios japonais et on entend bien la différence dans ce Gran Turismo 7. Le son des voitures en jeu est superbe et vous n’avez aucun mal à reconnaître une Mazda avec son moteur rotatif ou une Ferrari sur le point de vous doubler sans même regarder dans votre rétroviseur. Si vous changez votre échappement d’origine pour une ligne de course, vous entendrez une légère différence avec le son des retours de flamme en prime.

Même si je joue sans musique dans les jeux de course, j’ai toujours plaisir à écouter la bande originale de Gran Turismo dans les menus du jeu. Une fois de plus, Polyphony Digital a intégré de très bons morceaux originaux ou des musiques très connues qui ont été remixées. Je pense notamment au célèbre morceau Summer Madness de Kool & The Gang que les fans de la franchise Grand Theft Auto connaissent très bien et qui a été revu et corrigé par le groupe de musique américain Khruangbin. On peut compter quasiment 200 morceaux entre les musiques en course et celles des menus ce qui est assez conséquent. Petite précision tout de même : Le jeu est compatible avec le son 3D mais étant dépourvu de cette technologie, impossible de vous parler du rendu. Mais il y a fort à parier que si vous avez un casque Pulse 3D PlayStation, vous allez vous régaler.

The king is back !!!

Je pense que vous l’aurez compris en lisant ce très (trop) long test : Je suis un grand fan de ce Gran Turismo 7 et je vais être dessus durant un sacré bout de temps pendant les prochains mois. Si vous aimez les jeux de simu, l’automobile en général et sa culture, la préparation et la customisation, ce jeu est fait pour vous. A l’heure actuelle, il n’y a pas plus poussé sur consoles et ce sera le cas durant des mois au moins jusqu’à la sortie du prochain Forza Motorsport en espérant que Turn10 s’inspire de ce qu’a fait Polyphony Digital. Ce Gran Turismo comble une grande partie de mes attentes que j’ai pour un jeu de course sur circuit. Il se rapproche de la réalité, le gameplay est très bon, le contenu est conséquent et varié, le cycle jour/nuit et la météo changeante sont un régal, l’intelligence artificielle est bonne et le jeu est fluide quoi qu’il arrive. Bref, pas grand-chose à lui reprocher à part quelques petits défauts qui peuvent être corrigés avec des updates. L’une des choses que j’apprécie le plus dans ce nouvel opus reste la modification des véhicules. Polyphony Digital vous propose tout simplement de faire de votre voiture de base une véritable pistarde. Vous pouvez aussi bien la préparer pour la course, du contre la montre que pour du drift et les amateurs de réglages seront aux anges avec les possibilités proposées. Ajoutez à cela une personnalisation poussée de l’aspect extérieur de la voiture et vous avez ce qui se fait de mieux. Mais vu que je fais partie des joueurs qui en demandent toujours plus, je suis curieux de savoir ce que nous prépare les studios en ce qui concerne le contenu supplémentaire pour le jeu qui a déjà été annoncé. Bien évidemment, je croise les doigts pour avoir les voitures et les circuits que j’attends.

   A acheter absolument   

Les points positifs

  • Un gameplay plus exigeant
  • Un régal avec la manette Dualsence
  • Beaucoup de modes de jeu
  • L’interface du jeu
  • La préparation des voitures
  • L’éditeur de livrées amélioré
  • Plus de 400 voitures
  • Plus de 90 tracés
  • La sonorité des voitures
  • Le GT Café
  • Une véritable encyclopédie de l’histoire automobile
  • Musées de chaque marque
  • Le rallye musical
  • La bande son
  • Les nouveaux replays musicaux
  • Temps de chargement instantanés

Les points négatifs

  • Pas assez de nouveaux circuits
  • Trop brillant par grand soleil

 

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