Mes souvenirs du premier opus de la saga sorti sur PC il y a 16 ans cette année sont très loin maintenant et je n’ai malheureusement pas joué à sa suite il y a cinq ans. Mais je vous propose tout de même aujourd’hui de découvrir mon avis sur Deus Ex: Mankind Divided suite directe de Deus Ex: Human Revolution. Dans cette review c’est la version Playstation 4 qui a été testée.
Le monde rejette les augmentés
Comme je viens de le dire, Deus Ex: Mankind Divided est la suite directe de Deus Ex: Human Revolution et se déroule en 2029, deux ans après les évènements de ce dernier. Alors que l’humanité avait accueilli avec enthousiasme l’arrivée des prothèses mécaniques capables de guérir ou d’améliorer les capacités physiques, les humains augmentés sont considérés désormais comme des parias. Cette haine envers eux est apparue deux ans auparavant après l’incident dans lequel les augmentés du monde entier ont tué des millions de personnes à cause d’hallucinations qui leur ont fait perdre le contrôle de leur corps.
Dans cette période tendue, vous incarnez Adam Jensen, ancien membre du SWAT qui a subi pas mal de greffes d’augmentations cybernétiques qui font de lui l’un des meilleurs agents de terrain. Alors que vous débarquez à Prague sous les ordres de la Task Force 29 pour enquêter sur un groupe terroriste dont les membres sont augmentés, vous vous retrouvez au cœur d’un attentat à la gare de Ruzicka. Deux jours après les évènements, Adam est bien décidé à découvrir les responsables pour mettre fin à leurs agissements. Pour cela, il va falloir qu’il joue sur deux tableaux : Remplir les missions officielles de la Task Force 29 et en parallèle celles que lui donne le Collectif Mastodonte, un groupe de cyberpirates.
Si vous voulez une piqure de rappel ou si tout simplement vous voulez découvrir ce qui s’est passé avant Deus Ex: Mankind Divided, le jeu vous propose la possibilité de découvrir un résumé de plus d’un quart d’heure assez complet.
Des augmentations par dizaines
Après avoir fait un petit tour à Dubaï pour une mission qui vous sert de tutorial et dans laquelle vous êtes en possession de tous vos moyens, vous vous retrouvez à Prague avec un corps pourvu d’augmentations défaillantes. Avant de se lancer dans des missions à haut risque sans toutes vos capacités, un petit tour chez le mécano cybernétique s’impose. Vaclav Koller reboote Adam et découvre que Sarif Industries lui a implanter plus d’augmentations que ce qu’ils lui ont dit. Chouette plein de possibilité en plus vous allez dire ! Mais le problème que si vous activez trop de capacités à la fois au début du jeu, votre corps risque de surchauffer et ne pas apprécier du tout à moins d’apporter un calibreur de neuroplasticité à Koller.
Mais après votre petite révision, vous allez devoir débloquer pas mal de capacités pour avancer dans le jeu plus aisément. Pour cela vous allez devoir monter votre niveaux en remplissant les diverses missions qui vous sont données, en vous débarrassant d’ennemis ou en piratant tout ce qui bouge. A chaque niveau passé, le jeu va vous octroyer un point Praxis qui va vous permettre de débloquer ou d’améliorer des augmentations précieuses pour votre avancée dans le jeu. Vision améliorée qui détecte les objets important, la possibilité de déplacer des objets plus lourds pour avoir accès à certaines zones, poumons qui permettent de passer des zones à l’atmosphère toxique ou encore amélioration de vos capacités de piratage, les augmentations sont nombreuses et vous demandent pas mal d’heures pour qu’Adam soit opérationnel à 100%. C’est pour cela qui faut bien prendre son temps et faire en sorte de monter son niveau et débloquer des Praxis. Plus vous aurez d’augmentations, plus les missions se dérouleront avec moins de difficulté sachant qu’en face, l’ennemi dispose lui aussi de ce genre de choses et qu’il n’hésitera pas à s’en servir.
Bien-sûr, en plus de toutes ces greffes qui augmentent vos capacités physiques et mentales, vous disposez d’un arsenal conséquent. Armes de poing, mitrailleuses, fusil à pompe, sniper, les armes disponibles sont variées et permettent d’aborder une mission comme vous le souhaitez. Et tout cela est customisable en modifiant les canons, les lunettes, lasers, cadences de tir et il est possible de changer de type de munitions qu’elles soient standard, à impulsion électrique ou tranquillisantes. Il est aussi possible d’augmenter certaines statistiques en dépensant des pièces détachées trouvées un peu partout si vous vous donnez la peine fouiller un minimum les environnements. Ajoutez à cela les différentes grenades électromagnétiques, à fragmentation ou à gaz et vous serez paré à toute éventualité.
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Pour les missions vous avez deux manières de les aborder : Soit en mode infiltration, soit en mode bourrin. En infiltration, la discrétion est de mise et il faut se faire tout petit pour éviter de se faire repérer par l’ennemi et qu’une armée vous tombe sur le dos. Avancer en utilisant le système de couverture du jeu, se déplacer dans les égouts ou dans les conduits de ventilation ou éliminer les gardes silencieusement seront votre priorité. Ou alors vous ne cherchez pas midi à quatorze heures et vous dézinguez tout ce qui se présente devant vous avec tous les types de munition possibles qu’elles soient létales ou non. Oui, vous pouvez aussi choisir de laisser la vie sauve aux ennemis ou de les éliminer définitivement. Par contre je ne vois pas la différence entre les tuer ou les endormir puisqu’au final dans les deux cas ils ne se réveillent jamais. Il m’est arrivé de revenir dans un endroit où j’avais assommé un innocent par mégarde plusieurs heures après mon délit et de le retrouver toujours en train de dormir. De toute façon Comme pas mal de jeux vous allez commencer à y aller tout doucement au début puis au final vous ne ferez plus dans la dentelle au bout de quelques heures. Une bonne surprise à souligner est que les missions secondaires ne sont pas de simples tâches expédiées en quelques minutes puisque certaines peuvent durer plusieurs heures et sont aussi passionnantes que des principales.
Par contre le jeu a un gros point négatif : l’intelligence artificielle qui est vraiment limite. Lorsque vous alertez les gardes et qu’ils passent en mode recherche, vous pouvez très bien vous planquer sous leur nez sans qu’ils ne vous voient en vous cachant derrière une porte ouverte ou sous un bureau. Ils ne sont vraiment pas mobiles pour vous débusquer et peuvent rester un bout de temps au même endroit avant de reprendre leur ronde initiale. Le statut de recherche peut donc durer plusieurs minutes interminables avant de pouvoir continuer à avancer alors que par moments c’est l’inverse. J’avoue avoir perdu mon sang froid plusieurs fois et éliminer tout ce qui bouge et fuir dans un endroit plus calme pour avoir la paix. Puis lors de phases d’infiltration, soit l’IA vous capte alors que vous êtes bien planqué ou elle ne vous voit pas alors que vous êtes à découvert. Par contre il faut avouer qu’au lancé de grenade, l’ennemi n’est pas mauvais du tout pour vous les déposer aux pieds même si vous pensez être à l’abris.
Plutôt joli dans l’ensemble
Pour ma part, je trouve que la branche Montréalaise d’Eidos a assuré sur le côté technique. Le jeu est vraiment beau avec un level design bien travaillé et qui a été pensé pour offrir aux joueurs les différentes possibilités d’approches pour les missions. Le contraste entre la ville de Prague futuriste mais pas trop sous le contrôle de la police et le complexe d’Utulek reconverti est très bien réalisé. On passe d’une ville qui semble clean aux premiers abords à Golem City où l’on trouve tous les augmentés qui ont été parqués dans cette sorte de ghetto gigantesque sale où la forces de l’ordre sont constamment en conflit avec ses habitants. Le petit détour par les Alpes Suisses tranche lui aussi beaucoup avec le reste du jeu. Les aspects propres et sales ont bien été maitrisés par les développeurs avec des environnements qui fourmillent de détails et qui ont des textures assez belles. Il y a juste des fois où il ne faut pas trop s’approcher de certains tag ou affiches placardées au mur au risque de voir de gros pixels pas beaux. Il y a un passage jour/nuit et des conditions climatiques mais vu que le jeu est scénarisé, il faudra avancer dans l’histoire pour pouvoir en profiter. Par exemple vous pourrez avoir accès qu’au quartier rouge de Prague uniquement de nuit donc pas tout le temps. Le charadesign est lui aussi propre et travaillé entre la police et ses protections intégrales ou ses énormes exosquelettes et les humains dits ‘normaux’ ou ceux augmentés qui ont tous des greffes allant du simple œil bionique au corps où il est difficile de trouver que qui est d’origine.
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Mais le titre a malheureusement quelques petits défauts avec pas mal de baisses de framerate et il est loin d’être fluide par moments. J’ai l’impression que c’est surtout le cas lorsque vous vous baladez dans les zones ouvertes alors que les rues ne sont pas non plus bondées de monde. C’est peut-être un détail qui peut sembler anecdotique mais le personnage n’a pas de reflet dans les miroirs. Au début je me suis dit que c’était peut-être un vampire mais non… Autre petit détail mais qui joue aussi sur le gameplay : Une fois inanimés, le corps des ennemis qui restent bloqués par moments dans les éléments du décor ce qui empêche de les cacher pour éviter que leur collègue ne les découvre. Lors des phases d’infiltration c’est assez pénible surtout si vous ne voulez pas alerter les gardes des environs.
Une bonne durée de vie
Entre les missions principales et les secondaires sans compter tout ce qu’il faut faire pour débloquer et améliorer toutes ses augmentations, il m’a fallu un peu plus de 40 heures pour terminer le mode histoire du jeu. Une fois de plus, tout dépend de la manière dont vous jouez, si vous vous amuser à tout explorer ou si vous allez droit au but. Mais comme je le dis un peu plus haut, il faut bien faire en sorte de monter son niveau pour avoir des Praxis qui débloquent des augmentations. Il m’est arrivé de rester dans un bâtiment plus de deux heures pour pirater tous les terminaux et trouver tous les secrets, pièces détachées et autres items à revendre et je peux vous dire qu’il y a des planques partout dans le jeu. Vous allez toute de même passer pas mal de temps à fouiller et heureusement que l’on peut voir à travers les murs sinon…
Il faut rajouter à cela le mode Breach. Pendant quelques heures supplémentaires le jeu vous propose de prendre la place d’un ripper et de pirater les serveurs des entreprises les plus sécurisées au monde grâce au sous réseau neural. Vous allez vous retrouver dans un monde avec des graphismes vraiment épurés avec très peu de couleurs. Comme pour le mode histoire du jeu, vous pourrez acheter de nouvelles augmentations et améliorer votre équipement pour finir des niveaux de plus en plus complexes. Le mode sera apparemment mis à jour régulièrement dans les semaines à venir mais je trouve juste dommage que les développeurs n’aient pas pensé à de la coopération ou du versus, je trouve que le mode s’y prête beaucoup. Et il faut dire aussi que Square Enix a déjà prévu des DLC avec un Season Pass qui rajouteront des missions supplémentaires donc question durée de vie absolument rien à reprocher surtout pour un titre qui se joue exclusivement en solo.
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