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Test de DiRT 5 sur Xbox One X

Un peu plus de 3 ans après le 4, voici le 5! Codemasters est en bonne santé en ce moment et c’est une excellente nouvelle pour tous les fans de jeux de course et spécifiquement de rallye! Le légendaire studio britannique alterne entre sa version « hardcore » qu’est DiRT Rally et sa version « casual » qu’est DiRT (tout court) et nous voici donc avec DiRT 5, le probable dernier jeu de Codemasters sur la génération actuelle de console et le tout premier pour la next-gen. Ce test a été effectué sur une version Xbox One X. Let’s go!

DiRT c’est le couteau suisse du monde de l’off-road, un jeu dans lequel on peut goûter à tout sans être limité à une discipline spécifique. C’est ce qui a fait le succès de cette franchise par le passé et c’est plus vrai que nature dans ce nouvel épisode.

Dans DiRT 4, l’atmosphère générale était bien plus axée sur le rallye pur et simple que la plupart d’entre-nous aime mais ici c’est différent. Nous sommes beaucoup plus proches d’une suite spirituelle à DiRT 3 (sorti en 2011 sur Xbox 360) et on y retrouve des modes de jeu classiques comme le Land Rush ou le Rally Raid, le tout enrobé dans un gameplay fun et accessible.

Notre playlist DiRT 5 sur Youtube

La future star … C’est vous!

Qui a dit qu’il fallait réinventer la roue à chaque jeu? Pas Codemasters en tout cas car d’un point de vue du déroulement de carrière, DiRT 5 fait dans un classicisme « mozartien« . En même temps quand Codemasters s’inspire de succès passés de Codemasters, on ne peut ni critiquer ni être surpris. En gros, une compétition mondiale de sports mécaniques extrêmes est en cours et la big star (un mec appelé A.J) vous prend sous son aile et vous aide à gravir les échelons, parce que c’est comme ça que ça se passe! En vrai ça s’appelle le mécénat et c’est une mécanisme très discret, cependant pour les biens du jeu c’est un peu plus “in your face ici”. En effet débarquer lundi en Skoda R5, mardi en Lancer Evo et mercredi en 911 RGT aurait vite fait d’éveiller les soupçons mais c’est pour la bonne cause! Imaginez pouvoir voyager entre le Népal, l’Italie et les USA sans restrictions ni quarantaine et pouvoir utiliser des véhicules à moteur thermique sur un lac gelé sans se faire gaver par greenpeace! Codemasters nous vend du rêve!

Donc la carrière vous est expliquée par AJ d’une part et d’autres part des Youtubeurs très populaires aux USA. Leur impact ne sera probablement pas aussi prononcé pour nous autres français, surtout qu’évidemment leurs voix sont doublées mais c’est un joli geste de la part de Codies pour montrer sa proximité avec la “communauté”. Avec 13 classes à dominer et 10 environnements à maîtriser (souvent dans les 2 sens et avec des conditions météo extrêmes), il y a de quoi faire! Cependant, la “simple” victoire ne saura satisfaire A.J, ni les fans et encore moins les sponsors! En effet, au bout d’un certain temps, un système de sponsoring fait son apparition avec les habituels objectifs à atteindre pour encore plus de récompenses. Au delà de ça, des défis de 2 types se présentent à vous à chaque départ sur la ligne: D’un côté il y a les “objectifs de carrière” (généralement terminer une épreuve et effectuer des sauts) et de l’autre vous avez des “objectifs d’épreuve” qui pimentent un peu les choses. Ils sont plus spécifiques et vous demanderont de penser votre course un peu différemment. Ces objectifs peuvent vous exiger de passer un certain temps en l’air, effectuer plusieurs dépassements en un temps limité etc etc. Pas révolutionnaire mais plutôt cool. Évidemment, ces premiers tours de roue sont l’opportunité de se faire une première opinion des aspects visuels, sonores et gameplay du jeu!

Toutes les couleurs de l’arc en ciel

Les habitués des jeux Codemasters ne seront pas dépaysés, DiRT 5 est super coloré et dynamique! Des menus au gameplay, tout pétille et semble sponso par Crayola! A noter que dès le début, vous pourrez choisir entre 2 modes de rendu graphique, l’un qui privilégie les graphismes et l’autre le framerate. Étant donné que je tourne toujours en 1080/60 j’ai opté pour le framerate et je vous conseille de faire de même, mais j’en dirais plus à ce sujet un peu plus tard.

Visuellement, DiRT 5 est très bon. Non seulement les modélisations sont excellentes (quoique les modèles sont “downgradés” une fois en piste, tout le monde utilise cette technique maintenant) mais ce sont surtout les environnements qui en mettent plein la vue. Codemasters a déclaré avoir passer beaucoup de temps sur celles-ci et ça se voit, le nombre de détails à l’écran est assez hallucinant, surtout si l’on compare avec des jeux de course récents comme Project CARS 3 ou RIDE 4, ces 2 là semblent se dérouler dans des cimetières en comparaison avec DiRT 5! En plus, la mode est à la météo et au passage du temps accéléré et c’est une autre force du jeu de Codemasters. Ils renforcent le “wow factor” à chaque course en passant de nuit à jour ou sec à mouillé en l’espace de quelques minutes et généralement de manière assez dramatique, le tout alors que vous foncez sur la piste!

Tout est nickel donc? Et bien pas vraiment, à commencer par le framerate. Malheureusement, si le jeu est vraiment fluide dans le mode dédié, les cas de screen tearing (coupure horizontale de l’image due à une perte de synchronisation avec le taux de rafraichissement) sont vraiment fréquents. Ils ne sont pas aussi gênants que dans un pCARS 1 par exemple mais quand on voit le niveau de détail à l’écran, on se dit que Codemasters aurait pu faire quelques concessions ci et là afin d’assurer un framerate super stable et donc une expérience de jeu sans faute. Le plus étonnant c’est que parfois le jeu tourne très bien, mais il semble sensible aux changements de météo plus encore qu’au nombre de voitures affichées en piste (12 seulement une fois encore).

Ce screen tearing n’est pas du tout un deal breaker mais quand même, je parle ici de la version Xbox One X. C’est assez frustrant de penser que nous sommes en 2020, la Xbox One vit ses derniers instants et les jeux qui sortent maintenant devraient être au top du top en terme d’optimisation mais cette fois, il semble que les développeurs soient tous concentrés sur la next-gen et sa puissance et architecture supérieure, sans être jamais parvenus à maîtriser le matériel actuel (pas vraiment le cas précis de Codemasters dont les derniers jeux DiRT Rally et F1 2020 sont vraiment réussis d’un point de vue technique cependant). Juste une critique à l’écart de l’industrie en général. D’ailleurs, une fois une Series X au chaud, nous donnerons de nouveau notre avis sur ce jeu mais vu les disponibilités, ça risque de prendre du temps.

Bref, la technique n’est pas exempte de tout reproche mais DiRT 5 reste tout de même très fun car il est accessible! Le gameplay ne casse pas trois pattes à un canard, il est simple et efficace. A mon sens, il est nettement supérieur à celui de pCARS 3, GRID ou encore le dernier NFS, il est plutôt dans la même veine que Forza Horizon 4 honnêtement et donc vous n’aurez pas vraiment de période d’ajustement nécessaire pour vous amuser. A noter cependant que les options proposent des aides à la conduite ajustables si vous galérez un peu avec certains bolides (les propulsions sur terrain meuble notamment). Il est possible de gérer le blocage des roues, l’ABS et la stabilité, passer de boite auto à manuelle et même activer un freinage auto si vous voulez laisser les plus petits s’amuser sans enchaîner les frustrations. C’est aussi là que vous pourrez régler la difficulté du mode carrière, placée par défaut sur “intermédiaire” et c’est déjà un bon niveau qui assure des courses disputées.

Le syndrome du casse dalle

D’une manière globale, j’aime beaucoup ce DiRT 5 et il faut dire qu’il arrive au bon moment pour ceux qui souhaitent un peu de sang neuf dans la catégorie des jeux de course. Forza Motorsport est en mode phénix endormi, Forza Horizon est en mode zombie endormi et la plupart des autres jeux n’ont juste pas le “cachet” pour inciter à dépenser des dizaines d’euros. Pourtant, j’ai un problème de fond avec DiRT 5, malgré le fait que j’aime y jouer, c’est le syndrome du casse dalle. En gros, ce jeu (pour moi) est fun en petites doses. C’est un taco super crispy, super goûteux et agréable sur le moment, mais une fois terminé on a pas vraiment envie d’en prendre un autre. Les bases restent les mêmes à savoir partir dernier et devoir gagner en quelques tours. Avec la difficulté par défaut et l’excellente qualité du level design (longues courbes à hautes vitesse et virages serrés bien “safe”), si vous êtes un joueur expérimenté ou un petit génie de la manette alors vous n’aurez que rarement besoin de recommencer. Une fois encore, impossible de gérer le nombre de tours dans le mode carrière (dispo en jeu libre cependant) et le nombre de voitures en piste fixe. On peut trouver du challenge dans certaines classes cependant comme les Formula Off Road, des sortes de tracteurs de près de 1000cv avec des pneus suffisamment crantés pour se sortir d’un mètre de boue sans souci. Il y a aussi les fameuses “Sprint Cars”, ces petits bolides qui opèrent sur des ovales en terre et ne savent faire qu’une chose: DRIFTER. Et puis je ne peux pas oublier le mode Playgrounds qui sera peut-être LE mode de jeu qui vous fera scotcher le titre, mais même avec son éditeur de tracés (que vous pouvez ensuite partager avec le monde), je n’ai pas accroché car le gameplay semble différent (voitures bizarrement trop réactives).

MAJ 05/11/20: Suite à la mise à jour de 5.7 giga-octets du 5 novembre 2020 (version Xbox One X), les cas de screen tearing ont été grandement diminués (voire totalement effacés) et le framerate semble être plus stable, quelles que soient les conditions en piste et le moment de la course. Le jeu n’en est que plus agréable.

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