Gran Turismo 6

Test de Gran Turismo 6 sur Playstation 3

test review gran turismo 6Gran Turismo 6 a la lourde tâche de bonifier l’héritage de Polyphony Digital sur Playstation 3. En effet, à l’image d’autres éditeurs japonais stars de la période PS2/Xbox comme Konami ou Square Enix, la société portée par Kazunori Yamauchi a plutôt dégradé son image de marque entre 2006 et 2012 que le contraire.

Nous voici donc avec un sixième épisode de la saga «GT» arrivé dans les boutiques et les salons après la sortie de la Playstation 4. Le choix peut paraître surprenant mais on peut aussi voir cela comme la démonstration que Sony supportera la PS3 significativement en 2014, ce qui est forcément une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas encore investi dans les consoles nouvelle génération.

Un contenu historique

test gran turismo 6 ps3Gran Turismo 6 bat tous les records : nombre de circuits, nombre de voitures. Dans les deux cas, la liste est pléthorique. 1200 véhicules avec beaucoup d’ajouts premiums (modélisation moderne, y compris l’intérieur des véhicules) mais c’est surtout côté circuits que le jeu ravira les fans de sport auto. Les DLC de GT5 sont évidemment repris (Spa, Motegi et le Kart Space) au côté de 9 nouveaux tracés dont Brands Hatch, Bathurst et Silverstone pour ne citer que les plus connus. Si on ajoute à cela le fait que tous les nouveaux tracés disposent du cycle jour/nuit, on est bien obligé de noter que Gran Turismo 6 fait largement le job côté contenu.

Une homogénéité toujours discutable

test gran turismo 6 ps3Symbolisé par le split voitures standard contre voitures premiums, GT5 ne brillait pas par l’homogénéité de son contenu : les voitures magnifiquement modélisées pouvaient côtoyer des voitures directement upscalées de GT3. Seuls quelques circuits proposaient la météo évolutive ou le cycle journalier. Gran Turismo 6 fait beaucoup mieux. Beaucoup plus de tracés offrent toutes les conditions de course (météo et nuit) et Polyphony Digital a retravaillé plusieurs centaines de voitures standard. A part la vue interne, l’écart de modélisation avec les premiums est maintenant tout à fait acceptable, à l’image de ce qu’on trouve dans n’importe quel jeu de course entre les plus belles voitures et les autres. Si Polyphony n’avait pas été aussi transparent sur le concept standardpremium, on en parlerait sans doute même pas. L’autre grand défaut côté contenu concerne le panel de véhicules, toujours trop riches en voitures japonaises de la période 1990-2005 en comparaison d’autres types de voitures comme les véhicules de course européens bien moins représentés que dans d’autres jeux.

Pour autant il reste une part de contenu (plus ou moins 20%) qui est très en dessous du reste comme les  voitures qui n’ont pas eu la chance d’être retravaillées ou les circuits sans météo ou cycle journalier dont certains ont des textures discutables. Pour continuer, on peut aussi souligner la physique du jeu légèrement différente entre le mode solo et le mode multi. C’est le cas dans quasiment tous les jeux de course mais c’est un plus net dans GT6. Pas d’affolement toutefois, c’est une chose que l’on note en jouant avec (une grande) assiduité, notamment lorsqu’on règle finement les voitures. Pour ceux qui jouent à Gran Turismo moins intensivement, cela sera sans doute imperceptible.

La recette du gameplay conservée

Gran Turismo 6 conserve les bases de la série, à savoir une conduite arcade-simu qui garde le même équilibre que par le passé : les fans adorent, les joueurs PC trouvent ça trop arcade : le débat reste le même que d’habitude. La gestion des volants est un pur bonheur même si je ne suis pas très objectif, Gran Turismo étant la saga avec laquelle j’ai toujours été le plus naturellement à l’aise. En revanche, une chose a changé : Pour GT6, Polyphony a fait des compromis inhabituels pour la saga : le jeu gère l’usure des pneus, la météo, les horaires évolutifs (donc aussi la gestion dynamique des éclairages et des ombres) tout ça avec 16 voitures en piste. La PS3 n’encaisse pas tout ceci aussi facilement que cela et on ressent parfois quelques ralentissements (note : les patchs 1.01 à 1.04 semblent avoir réduit une bonne partie des problèmes).

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La carrière : la fin de l’exception culturelle

test gran turismo 6 ps3Pour beaucoup la carrière dans un Gran Turismo est synonyme de centaines d’heures de jeu et des fameux permis très difficiles à obtenir en or. GT6 fait le choix de faire table rase et d’évoluer vers une formule moins archaïque mais troublante pour ceux qui sont là depuis le début : Bienvenue à la carrière courte (30 heures tout de même) et à une difficulté revue à la baisse. Adieu aux endurances puisque la course la plus longue ne dépasse pas les 30 minutes. De plus le mode arcade est peu flexible : impossible de customiser les courses en limitant les adversaires à certains types de voitures par exemple. Bref le solo de Gran Turismo, c’est plus ce que c’était… pour le meilleur et pour le pire. Pour être complet, il faut également parler de l’économie du jeu : globalement les voitures et les  modifications sont très onéreuses compte tenu des gains en carrière. Il faudra donc se tourner du côté des évènements saisonniers ajoutés régulièrement par Polyphony pour remplir son garage.

Un mode multijoueur décevant et fabuleux à la fois

Côté multi, il y a tout d’abord les évènements saisonniers qui sont des épreuves solo régulièrement mises à jour qui permettent de se comparer aux joueurs du monde entier… Mais évidemment le multi dans un jeu de voiture c’est surtout les courses à plusieurs. Et là, Gran Turismo 6 fait les choses en grand avec plusieures options disponibles pour créer vos propres courses :

  • Usure des pneus paramétrable
  • Possibilité de faire des qualifications
  • Variation de la météo et possibilité de spécifier la vitesse d’évolution
  • Cycle journalier jour/nuit également paramétrable
  • Les dégats sur les véhicules
  • 16 voitures en piste

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Tout y est. Aucun jeu console n’offre autant de possibilités. Si vous avez un groupe d’amis pour jouer avec vous ou si vous faites des courses organisées par les principaux sites de la communauté, c’est vraiment le pied. Il y a même des options inattendues comme le fait de rendre un arrêt au stand obligatoire ou d’obliger les pilotes à utiliser deux types de gommes différentes pendant la course. Et pourtant… Le principal problème du multi c’est que le jeu n’organise rien par défaut. Il laisse les joueurs totalement libres de mettre les règles qu’ils veulent dans leur salon. Lorsqu’on veut jouer en ligne sans avoir rien prévu à l’avance, on rencontre donc des écueils désagréables :

  • Les salons ou celui qui hoste laisse 2h40 d’essais entre chaque course de 3 tours
  • Le salon avec une restriction hyper pointu genre (525 PP, pneus sport, voitures de plus de 1312 kg) qui tourne sur un seul circuit que le host et ses 3 potes connaissent par cœur et pour lequel ils ont la voiture qui va bien.

Tout est là mais Polyphony devrait un peu plus cadrer les choses et avoir des salons créés par défaut avec des restrictions et un mode de fonctionnement qui évite les frustrations.

Un peu trop de fonctionnalités pour plus tard

Bin que Gran Turismo 6 soit déjà très riche et extrêmement satisfaisant, Polyphony a annoncé énormément de choses à venir après la sortie de leur jeu pour 2014 :

  • test gran turismo 6 ps3Le GPS data logger qui permet de lier circuits réels et virtuels
  • L’éditeur de circuit
  • Le voitures GT Vision (toujours une seule disponible)
  • Le multi-écran
  • Les circuits DLC supposées arriver au rythme d’un par mois et toujours absents en Février 2014

Tout ceci contribue à donner l’image d’un jeu « non fini » alors que Gran Turismo 6 offre déjà beaucoup plus que la concurrence.

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Pour conclure

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Gran Turismo 6 sort dans un environnement beaucoup plus défavorable que la plupart de ses prédécesseurs, l’attrait pour les jeux de voiture ayant grandement diminué lors de la dernière décennie avec les FPS et les open world qui sont passés par là. De plus, la trop longue attente pour GT5 et une partie de ses défauts ont réduit une grande partie de l’a priori positif que les joueurs pouvaient avoir sur la saga. Pour autant, Gran Turismo 6 délivre quasiment tout ce qu’on demande à un jeu de voiture avec une conduite plaisante et technique au pad comme au volant, la météo et le cycle jour/nuit, l(usure des pneus, un multi-joueur à 16 et une gestion des dégâts.
Le « GT bashing » entendu à la sortie du jeu est donc aussi peu pertinent que les concerts de louange que GT4 avait connu alors que le jeu avait abandonné dégâts, les courses à plus de 6 et le mode multi-joueur en ligne pendant son développement. Gran Turismo 6 propose une expérience passionnante notamment si on a un groupe d’amis avec qui rouler régulièrement… Ça tombe bien, on organise des courses tous les jeudis soirs !

Les plus

Les moins

• La liste de circuits juste fabuleuse
Les pneus, la météo et le cycle journalier
La modélisation des plus belles voitures
Les réglages plus réalistes que dans GT5
• Framerate moins irréprochable
• La modélisation des portions de circuits ou des voitures les plus « vintage »
• Quelques petits bugs à droite à gauche

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