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Test de Jump Force sur Xbox One X

A l’occasion de l’E3 de l’année dernière, Bandai Namco Entertainment et Spike Chunsoft annoncent lors de la conférence de Microsoft l’arrivée de Jump Force sur Xbox One, Playstation 4 et PC. Le jeu de baston a été développé afin de commémorer le 50ème anniversaire du Weekly Shonen Jump, le magazine hebdomadaire de prépublication de manga lu par des millions de japonais chaque semaine. C’est dans ses pages que les lecteurs ont pu découvrir pour la première fois des titres comme Dragon Ball, Slam Dunk, Bleach, Naruto et j’en passe.

La dernière fois que nous avions vu autant de personnages issus de plusieurs manga dans un seul jeu, c’était à la sortie de J-Stars Victory Vs (aussi développé par Spike Chunsoft) sur les consoles Playstation il y a plus de 4 ans. Malheureusement, le jeu n’avait pas marché du tout malgré quelques bonnes idées… Est-ce que ce nouveau jeu cross-over fera mieux ? En tout cas voici ce que je pense du titre dans sa version Xbox One X.

Quand notre monde rencontre celui des manga

Le jeu débute alors que les plus grands méchants de l’univers Jump se retrouvent dans notre monde et détruisent tout sur leur passage. Heureusement, les héros les ont suivis pour tenter de mettre un terme à leurs agissements. C’est dans ce contexte que vous incarnez un humain qui se retrouve en plein milieu d’un affrontement entre Goku et Freezer et qui se prend une attaque de plein fouet. Heureusement pour vous, Trunks est dans le coin et vous ramène à la vie grâce à un cube d’Umbras qui vous donne en plus de cela quelques pouvoirs. A partir de ce moment, vous allez rejoindre la Jump Force, une unité dans laquelle vous allez retrouver tous les héros les plus connus de l’univers shonen. Vous allez combattre à leurs côtés pour mettre fin à l’envahissement de notre monde par les forces du mal qui, elles aussi, se sont regroupées.

Côté casting, même si c’est bien sympa de retrouver une quarantaine de personnages issus de plus de 50 ans de publication Shonen Jump comme Dragon Ball, Naruto, Bleach, One Piece, City Hunter, Hokuto No Ken et j’en passe, la liste aurait pu être bien plus étoffée. Je trouve que J-Stars Victory Vs sorti il y a quelques années faisait mieux avec quasiment le même nombre de persos. Même si c’est extrêmement rare de voir Ryo Saeba de City Hunter ou Daï de Dragon Quest dans un jeu vidéo, d’autres manga shonen auraient pu être de la partie comme Gintama, D.Gray-man, GTO, Fullmetal Alchemist, Fairy Tail, One-Punch Man (lui il aurait été cheaté), Hajime No Ippo, Ranma ½, Toriko et j’en passe parce que la liste pourrait faire des lignes ! Moins de persos issus de Dragon Ball, Bleach ou Naruto aurait été plus apprécié. Je suis curieux de voir ce qu’ont prévu les éditeurs pour les quelques personnages qui vont arriver en DLC. Comme je le dis toujours, ce genre de jeu devrait sortir au début d’une génération de consoles et être mis à jour tout au long de la durée de vie de ces dernières. Avec 50 longues années de prépublication de manga, je vous laisse imaginer à quoi ressemblerait le casting d’un titre comme celui-ci.

Un gameplay ultra accessible mais sans profondeur

Après un petit temps d’adaptation et quelques tutoriels, on s’aperçoit que le jeu a une prise en main assez rapide et simple. Mais malheureusement il manque beaucoup de profondeur et risque de ne pas satisfaire les joueurs les plus exigeants. Contrairement à un Dragon Ball FighterZ je vois mal le titre se retrouver dans des compétitions d’eSport. Pour faire simple : Le jeu est bien bourrin. Les combats se déroulent la plupart du temps en 3 contre 3 dans des arènes ouvertes avec la possibilité de switcher entre les personnages ou de s’en servir comme soutien. Premier point négatif : La manière de gérer ses persos est vraiment mal faite puisqu’il faut appuyer rapidement sur la gâchette gauche de la manette pour en changer aléatoirement et rester appuyer dessus pour leur faire faire une attaque en soutien. C’est tellement peu intuitif que lors des premiers combats libres que j’ai fait, je pensais qu’il était impossible de switcher… Heureusement, qu’en continuant le mode histoire le système est expliqué… Mais en général je ne trouve pas que le mapping des touches soit logique et le gros problème, c’est que l’on ne peut pas configurer quoi que ce soit. La chose qui m’a aussi étonné, ce sont les jauges de vie et de capacité qui sont communes aux trois personnages de votre team ce que je trouve totalement absurde. On se demande pourquoi on a trois persos parce qu’à part les faire intervenir en plein combat pour une petite attaque, ils ne servent à rien au final. Du coup ça enlève tout le côté stratégique qu’offre un gameplay à trois personnages.  

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Autre point négatif : Tous les personnages du jeu ont le même style de gameplay. Que vous preniez Naruto, Ken ou Gon, ça sera la même chose niveau combos. Juste en matraquant la touche charge, vous pouvez enchainer des combos automatiquement avec quelques variantes d’attaques hautes ou basses. Celles puissantes peuvent aussi être enchainées mais permettent surtout de briser la garde de l’adversaire si ce dernier en abuse. Pour éviter certaines attaques qui peuvent être enchainées sans laisser une chance à votre adversaire de se relever, le jeu estime par moments que ce dernier est intouchable pendant un court laps de temps ce qui est étonnant aussi. Les deux boutons au-dessus de la manette servent eux à bloquer, esquiver et contre-attaquer votre adversaire. En appuyant dessus au bon moment, vous avez la possibilité d’éviter de grosses attaques mais encore faut-il avoir le bon timing. D’après les astuces durant les temps de chargement il est possible d’envoyer un adversaire dans une autre zone du décor mais même après avoir fait des dizaines et des dizaines de combats, je n’ai toujours pas vu à quoi ça ressemble…

Mais le plus important reste la gâchette droite qui permet de sortir des grosses attaques mais aussi à concentrer votre énergie en faisant monter une jauge de capacité. Une fois de plus, rien de bien compliqué puisqu’il suffit de la maintenir et d’appuyer sur l’un des trois boutons qui servent à sortir des attaques spéciales. Si votre jauge d’éveil est remplie au maximum, non seulement vous pouvez passer dans une sorte de mode rage et même transformer votre perso si cela est possible. Mais vous pouvez surtout produire l’attaque ultime que vous avez équipé sur votre personnage. Si elle touche elle peut faire pas mal de dégâts à votre adversaire mais elle peut aussi être parée d’une simple garde qui les limite grandement et l’IA n’est pas mauvaise à ce jeu-là… Mais toutes ces grosses attaques, ces déplacements rapides et ces combos automatiques dans tous les sens posent des problèmes de caméra au point où à des moments on se sait plus où on est tellement l’action devient brouillon.

C’est propre visuellement mais on pourrait s’attendre à mieux…

Le problème avec un jeu qui regroupe autant de personnages issus de manga si différents, c’est qu’il faut trouver un style graphique général qui aille avec le tout surtout lorsque le jeu se déroule dans un monde « réel ». Les développeurs de Spike Chunsoft ont fait le choix de l’Unreal Engine 4 pour Jump Force et en général le jeu reste propre même si on pourrait s’attendre à mieux. Perso, je ne comprends pas pourquoi le jeu n’est pas en cell shading ce qui aurait donné un rendu plus proche des manga. Mais il n’y a pas que ça…

La première chose qui saute aux yeux, c’est l’animation des personnages lors des cut scenes qui semble tout droit sortie de l’époque Playstation 2. Le chara design est vraiment moyen avec des personnages qui ont des expressions faciales quasi inexistantes au point où on a l’impression parfois de jouer ni plus ni moins avec des figurines en PVC. Heureusement, l’animation des persos change lors des phases de combat mais on fait face à un autre problème à ce moment. Avec des combos qui sortent tout seuls et des attaques spéciale toutes les deux secondes, l’action n’arrête pas et l’écran est vite saturé. Résultat, ça peut devenir très brouillon par moments même s’il faut avouer que sortir les capacités normales et celles d’éveil est juste jouissif surtout que visuellement ça en jette !

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Pour ce qui est du level design, il est tout de même assez recherché avec le monde des manga qui entre en collision avec le nôtre. On se retrouve avec des stages assez bien faits avec entre autres des mix entre Paris et l’univers de Saint Seiya, la Tokyo Tower qui se retrouve à Marineford ou encore le Thousand Sunny (bateau de Luffy) en plein milieu de Hong Kong. De ce côté, pas grand-chose à redire le travail des développeurs est assez bon mis à part le hub du jeu que je trouve bien vide pour sa surface ce qui est bien dommage.

Pas mal de choses à faire

Dès votre arrivée dans la Jump Force, vous atterrissez au QG qui sert de hub au jeu et où vous allez vous retrouver avec plusieurs dizaines d’autres joueurs. Ceux d’entre vous qui ont joué aux Dragon Ball Xenoverse ne seront pas dépaysés puisqu’on retrouve le même principe avec une grand aire à explorer où l’on trouve des boutiques et des guichets de missions. LE gros point positif du jeu est que vous pouvez personnaliser votre personnage de la tête aux pieds. Après avoir choisi son sexe et son physique au début du jeu, vous allez débloquer tout un tas items pour le customiser avec des dizaines de tenues et accessoires. Bien évidemment, vous retrouverez des éléments des manga présents dans le jeu. Vous pouvez faire un personnage tout vert avec la coupe de cheveux de Satan, un sweat à la Naruto, un pantalon de Luffy, des chaussures de Vegeta et la moustache de Kamé Sennin si vous le souhaitez. Vous avez aussi des tenues complètes à débloquer si vous ne voulez pas vous embêter. Mais ce n’est pas tout puisqu’en plus d’emprunter les tenues des personnages, vous utilisez aussi leurs attaques spéciales ! Il y en a des dizaines disponibles à la vente et vous pouvez faire en sorte de combiner les attaques les plus connues des héros de Jump. Mais pour acheter tout cela il va vous falloir de l’argent que vous pourrez gagner dans le mode histoire mais aussi dans les dizaines et dizaines de missions libres disponibles.

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Par contre, vous allez passer aussi un sacré paquet de temps à regarder des écrans de chargement dans le jeu. C’est simple : Pour faire un seul combat dans le mode histoire, vous allez au minimum en avoir six au minimum avant de passer au prochain affrontement. Même avec une scène de dialogue de 10 secondes vous y aurez le droit et ça casse énormément le rythme du jeu.

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