Alors qu’il est disponible depuis l’été dernier au Japon et aux États Unis, Persona 4 : Arena débarque enfin chez nous ce mois-ci sur Playstation 3 et Xbox 360 ! C’est une première car le jeu d’Arc System Works est le premier titre baston de la franchise qui nous propose des combats en 2D acharnés avec les personnages de Persona 3 et de Persona 4.

Alors est ce que les développeurs du mythique Guilty Gear et de Blazblue ont une nouvelle fois réaliser un jeu de baston 2D monstrueux ? Est-ce que l’attente de plusieurs mois entre la sortie du jeu dans le reste du monde et l’Europe est justifiée ? Réponse dans ce test !

Bienvenue au P1 Grand Prix

L’histoire du jeu se déroule deux mois après les évènements de Persona 4. Yu Narukami et son équipe doivent retourner dans le Midnight Channel qui a refait surface pour résoudre le mystère de la disparition de leurs amis Rise et Kanji. Akihiko, Mitsuru, Aigis et Elizabeth de Persona 3 sont aussi de retour et tout ce beau monde se retrouve pour s’affronter dans un sinistre tournoi baptisé le P1 Grand Prix. Ils vont faire la connaissance d’un nouveau protagoniste : Le mystérieux Labrys.

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Un mode histoire incroyablement long !

Malheureusement, dans d’autres circonstances, avoir un jeu de baston avec un mode histoire qui dure plus de 30 heures serait un pure bonheur. Mais en ce qui concerne Persona 4 : Arena, c’est tout autre chose… Le titre promet de vous faire découvrir une nouvelle expérience avec plus de 30 heures de jeu en mode histoire et avec 12 scénarios individuels. Mais si on enlève les interminables phases de dialogue, ces 30 heures fondent comme neige au soleil. Et malgré qu’il ait fallu attendre plusieurs mois avant de voir débarquer le jeu chez nous, celui-ci n’est absolument pas traduit en français et les allergiques de langue de Shakespeare vont complètement zapper les phases de dialogue pour arriver directement aux combats. Attendre entre 10 à 15 minutes entre chaque affrontement casse énormément le rythme du jeu. Au final cela est vraiment désagréable et c’est le gros point négatif du jeu. Moi-même j’ai zappé une quantité incroyable de bla-bla pour pourvoir enfin combattre… Même si je pense que c’est une erreur d’avoir mis autant de dialogue dans un jeu de baston, les fans de la licence seront ravis de tout décrypter. Les autres mitrailleront les boutons de leur manette pour passer tout ça.

Mais si tout cela vous parait bien trop long, vous pouvez toujours vous rabattre sur le mode arcade basique où les dialogues disparaissent pour laisser place aux affrontements purs. Les développeurs ont aussi intégrer un mode Challenge où vous allez devoir effectuer les combos des 13 personnages du jeu et un mode Score Attack qui est incroyablement dur au point que je n’arrive même pas à gagner le premier combat (mais je suis loin d’être une référence dans le genre…).

Bien sûr, le jeu dispose d’un mode online si vous voulez vous mesurer aux joueurs du monde entier. Mais malheureusement celui-ci semble déserté et on ne rencontre pas des tonnes de joueurs… Peut-être que le temps qu’à mis le jeu à arriver chez nous à décourager certains joueurs ou alors ils ont peut être pris le titre d’Atlus en import et y ont joué l’année dernière. Mais le peu de combat que j’ai pu faire en ligne a été agréable car il n’y a pas le moindre lag, ce qui est primordial dans un jeu de baston !

Pour finir, en plus de tout cela un mode Theater vous est proposé où vous pourrez revoir des replay que vous aurez enregistrés à la fin de vos combats et téléchargés sur le net. Cerise sur le gâteau, vous pourrez admirer les sublimes cinématiques des studios MadHouse, des superbes illustrations du Character Designer Soejima Shigenori mais aussi écouter la bande originale du jeu dans le mode Gallery. Ce n’est pas beau tout ça ???

Un gameplay accessible

Avant de vous lancer dans la bataille, il est fortement conseillé de passer par la case Lesson Mode, des tutoriaux qui vont vous apprendre les bases du jeu. Sans cela, pas la peine de vous lancer dans les divers modes de jeu au risque de vous prendre de sacrées raclées par l’IA ou en online. Une fois les bases acquises, vous pouvez toujours améliorer vos compétences avec le training mode et le Challenge Mode cité un peu plus haut pour apprendre les combos de chaque personnage.

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La spécificité de Persona 4 : Arena est que chacun des personnages du jeu est accompagné d’un persona, une entité qui reflète l’âme de son utilisateur. Les combos de votre combattant s’effectuent avec seulement 2 boutons, les deux autres étant réservés à ceux de votre invocation. En gros pour réaliser un enchainement de plusieurs hits, vous commencerez par attaquer avec votre perso puis votre persona prendra le relais pour en finir avec un mouvement dévastateur. A côté de ça, chaque protagoniste dispose d’un large éventail de coups mais si vous remplissez certaines conditions et que votre barre de SP en bas de l’écran est au max, alors votre adversaire a du souci à se faire puisque vous pourrez exécuter un Instant Kill. Cette attaque mettra KO votre adversaire instantanément quelle que soit la taille de sa barre de vie. Cela rappellera certains souvenirs à ceux qui ont joué au tout premier Guilty Gear sur Playstation.

Mais même si je ne joue pas régulièrement aux jeux de baston, Persona 4 : Arena me donne limite envie d’investir dans un bon vieux joystick arcade car je suis certain que son gameplay serait encore plus accessible. Vu que le titre d’Arc System Works est aussi sorti dans les salles d’arcades nippones, il a dû être optimisé pour un gameplay au stick et je l’ai ressenti sur certaines combinaisons de coups que l’on peut faire dans le jeu.

De superbes graphismes et une bande son terrible

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Persona 4 : Arena, ce sont bien ses superbes graphismes. Quand la plupart des jeux de baston actuels se sont tournés vers les 3 dimensions, Arc System Works mise encore sur la 2D (avec des touches de 3D tout de même) et le résultat est toujours aussi bon. En plus de cela, les phases de dialogues sont agrémentées de superbes dessins de Soejima Shigenori et les cinématiques ont été réalisées par les studios d’animation japonais MadHouse connus pour avoir sorti des chefs-d’œuvre comme Perfect Blue, Summer Wars ou encore Death Note.

Côté son, la bande originale du jeu reprend quelques-unes des musiques des précédents titres de la saga comme la musique de menu mais dispose aussi de quelques morceaux inédits. Si la BO vous plaît, vous pourrez l’écouter dans le mode Gallery tandis que ceux qui ont précommandé le jeu avant sa sortie, peuvent profiter de l’O.S.T. qui était offerte en bonus. Pour en finir avec la partie son, je tiens à souligner un gros point positif pour ma part : La possibilité de sélectionner le doublage japonais dans les options du jeu. Un vrai bonheur car les doublages américains passent mal comme c’est le cas dans la plupart des titres nippons.

Encore un bon jeu de baston d’Arc System Works