Alors que pas mal de monde attend avec impatience la sortie de Fire Emblem Fates prévu pour le mois de Mai prochain en Europe, un autre RPG Tactique vient de débarquer en exclusivité sur Nintendo 3SD. Il s’agit de Stella Glow, un jeu développé par le studio japonais d’Imageepoch qui depuis a malheureusement et définitivement fermé ses portes.

Partez à la recherche de sorcières afin de sauver le monde

Comme beaucoup de productions de ce type, le héros de Stella Glow n’est qu’un garçon comme les autres qui va devoir sauver le monde. Alto est amnésique et il a été recueilli par sa Lisette et sa mère, sa famille d’adoption, plusieurs années avant les évènements du jeu. Chasseur, il participe à la vie du village en fournissant de la viande aux habitants. Il mène une vie paisible jusqu’au jour où il entend un son étrange qui provient de la forêt. Il s’agit d’un chant et sa curiosité le pousse à aller voir d’où cela provient surtout que cela fait des milliers d’années qu’aucun humain n’a entendu de chansons après que Dieu les ait supprimées pour punir l’humanité de son arrogance. Accompagné de Lisette, il fait alors la connaissance d’Hilda, une sorcière qui va bouleverser leur vie après avoir transformé tout leur village et ses habitants en cristal. Dans cette épreuve douloureuse, Lisette se change elle-même en sorcière contre toute attente et grâce à un cristal qu’Alto qui a offert pour son anniversaire. Mais cela ne donne lieu à aucun combat puisqu’ils sont sauvés à temps par les chevaliers de la reine qui font fuir Hilda.

Après avoir retrouvé leurs esprits, Alto et Lisette rejoignent le neuvième régiment de la garde royale afin de trouver une solution pour sauver leurs amis du village qui ont été cristallisés. Mais leur quête prioritaire reste de stopper les agissements d’Hilda qui veut détruire le monde et pour cela ils doivent regrouper quatre sorcières associées aux quatre éléments. Lisette étant la sorcière de l’eau, il faut donc trouver celles du feu, du vent et de la terre au plus vite afin qu’elles chantent une chanson qui mettra un terme à la folie d’Hilda.

Créez des liens avec vos nouveaux amis…

Le gameplay de Stella Glow se déroule en deux temps. Sur une sorte de montre que vous donne le neuvième régiment, vous découvrez qu’il y a un temps pour se détendre et un temps pour les missions qui alternent aléatoirement. Lors de vos phases de détente entre les quêtes, il est possible de faire pas mal de choses. Il faut savoir que pour chaque temps libre vous pouvez effectuer trois actions donc il faut bien choisir quoi faire. Vous pouvez lancer des explorations automatiques qui rapportent quelques objets mais qui au final s’avèrent peu intéressantes. Si vous êtes en manque d’argent, vous pouvez faire des petits boulots à l’auberge Red Bear Tavern qui vous rémunérera. Mais le plus important est qu’Alto tisse des liens avec les autres membres du neuvième régiment. Pour cela vous devez vous rendre dans les quartiers militaires et parler avec les personnes présentes. Au fur et à mesure, au bout d’un certain temps vous débloquerez des compétences pour les personnages mais pour le faire avec tous les compagnons disponibles c’est quasiment impossible avec la limite des trois actions. Avec les sorcières, en plus des bonus débloqués, vous pouvez vous rendre au Tuning Hall afin de les « tune ». La meilleure traduction possible pour ce terme est que vous devez vous accorder avec elles afin de savoir ce qu’il ne va pas, régler le problème et ainsi débloquer de nouveaux chants qui sont des sorts de transmission. Disponibles constamment à la capitale, l’armurerie de Bianca et l’atelier de Franz vous permettent de vous équiper en armes, armures et items mais aussi de vous fournir en orbes, ces pierres qui ont donnent des bonus supplémentaires à vos persos.

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… Et combattez avec eux

Côté action, Tactical RPG oblige, vous jouez sur un plateau de jeu sur lequel vous vous déplacez case par case. Dans son ensemble, le système de combat demeure assez simple et reprend les bases du genre que l’on connait. Avant le début de chaque bataille, il vous est possible de choisir un certain nombre de personnages parmi ceux que vous avez débloqué en sachant que certains vous sont imposés de temps en temps. Comme tout Tactical RPG qui se respecte, la position de vos combattants sur le terrain est importante. Contrairement à Project X Zone 2 que j’ai pu tester dernièrement, les terrains proposent tous une topographie différente avec plusieurs types de surfaces mais surtout un relief. La taille des zones de combat reste assez étroite ce qui nous donne dans l’ensemble des affrontements assez courts au final du fait que vous ne mettez pas plusieurs tours à les traverser. Enfin ça dépend puisque certains de vos personnages ont la capacité de se déplacer bien plus facilement que d’autres. Par exemple un shinobi mettra moins de temps à atteindre un point souhaité qu’un soldat avec une énorme armure qui peine à monter un dénivelé ou qui se déplace difficilement case par case dans le sable. La distance entre vos personnages est elle aussi importante, car par moments ils peuvent s’entraider s’ils ne sont pas trop éloignés les uns des autres. Tous les persos débloquent au fur et à mesure des bonus qui s’activent lorsqu’ils sont à proximité d’un autre et par exemple, Archibald qui est le tank du groupe peut protéger ses compagnons en interceptant les attaques ennemies ou Ewan qui est le sniper octroie des EXP supplémentaires à ceux qui sont à côté de lui. Certains de ces bonus offrent aussi la possibilité de contre attaquer, d’ouvrir les coffres plus facilement, de réduire le coût des SP dépensé et j’en passe.

Mais le plus important dans le jeu est de garder Alto prêt des sorcières car il est un « Conductor ». C’est lui qui ouvre le cœur des demoiselles et qui débloque leurs pouvoirs et les sorts de transmission. Une fois une jauge spécifique remplie avec Alto à leurs côtés, les sorcières ont la capacité de chanter des musiques qui produisent chacune des effets différents. Elles en ont plusieurs qui se débloquent avec l’affinité qu’elles ont avec notre héros et ces chants peuvent octroyer des bonus aux alliés ou bien des malus aux ennemis. Cela est assez efficace en combat surtout que les musiques peuvent durer quelques tours selon le nombre de fois que vous avez rempli la jauge dédiée. Passer son temps libre à papoter avec les sorcières et donc assez utile. Certains privilégieront surement leurs liens avec elles plutôt qu’avec les autres membres du neuvième régiment.

Niveau difficulté, le jeu ne pose pas trop de soucis en général à part quelques affrontements où les IA se jettent littéralement sur un allié qui ne doit pas mourir sous peine de Game Over et que vous vous trouver trop loin pour le sauver à temps. Sur la map générale, avant d’entrer en combat le jeu vous avertit du level recommandé pour les missions. Si vous n’avez pas le niveau requis il est possible de faire des petites missions secondaires mais n’espérez pas non plus faire du leveling. J’ai l’impression que les personnages qui ont le plus haut level de votre groupe gagnent bien moins d’expérience que ceux qui se trouvent deux ou trois niveaux en dessous. Si vous entrez dans un combat avec un niveau plus faible que vos personnages en général, les levels monteront bien plus lentement aussi.

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Des sorcières qui chantent de la J-Pop

Côté réalisation, les graphismes du jeu restent propres dans leur ensemble. Lors des nombreuses phases de dialogues, nous avons le droit à de superbes artworks avec des personnages aux proportions « normales ». Pour ce qui est des phases de combat, que ce soit sur les phases de plateau ou lors des animations d’attaque, les personnages adoptent un style SD avec lequel on a limite l’impression de jouer avec des figurines Nendoroids. Pour les décors, la map du jeu propose une bonne variation d’environnements mais les champs de bataille restent constamment les mêmes. Vu la taille de ceux-ci, un générateur de cartes avec des topographies différentes aurait été une bonne idée. Côté bestiaire, nous avons là encore un jeu qui propose un choix assez limité d’ennemis qui la plupart du temps sont des variations de couleur selon leur élément. Par contre cela peut paraitre bête mais j’aurais aimé que le jeu propose la possibilité de changer l’axe de caméra lors des combats histoire d’avoir une meilleure vision de l’aire de jeu.

Pour ce qui est de la partie sonore, les musiques du jeu composées par Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Xenogears) ne sont pas transcendantes en général mais heureusement que les chants des sorcières relèvent le niveau. La vingtaine de musiques disponibles sont interprétés par des chanteuses japonaises célèbres. Bon, sur le coup cela semble assez bizarre d’entendre de la J-Pop dans un jeu avec un univers comme celui-ci mais au final ça passe comme pour Final Fantasy X-2 à l’époque.

Plusieurs dizaines d’heures de jeu

On peut dire qu’Imageepoch ne se sont pas moqués de nous sur ce coup. Pour finir les dix chapitres du jeu, il faut au minimum une cinquantaine d’heures de jeu. Mais il faut savoir que le titre propose plusieurs fins différentes et pour avoir la vraie, ce serait difficile apparemment. Si vous n’avez pas amélioré vos personnages au maximum lors de votre première partie, sachez que le jeu dispose d’un new game +. Celui-ci ne vous permet pas de garder le niveau de vos personnages mais vu qu’il y a neuf actions durant le temps libre au lieu de trois, cela vous laisse trois fois plus de temps pour bavarder avec ses compagnons et monter l’infinité plus rapidement. Apparemment, cette possibilité d’avoir plus de temps libre permet aussi de débloquer plus facilement la vraie fin du jeu.

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Le chant du cygne d’Imageepoch

14		Pour sa dernière création, le studio tokyoïte s’en est plutôt bien sorti. Pour commencer, on peut déjà s’estimer heureux de voir débarquer le titre chez nous alors qu’Imageepoch a fermé ses portes il y a plus d’un an maintenant. Ensuite le scénario du jeu n’est pas trop mal même si on retrouve des personnages et des histoires typiques des RPG nippons. Stella GLow propose plusieurs fins différentes qui augmentent potentiellement la durée de vie du jeu de plusieurs dizaines d’heures. Le gameplay ne révolutionne pas le genre mais le chant des sorcières apportent tout de même un peu d’originalité. Mais en général il n’y pas eu une grosse prise de risque de la part des développeurs et on reste dans quelque chose de classique. Par contre on se demande pourquoi il a fallu attendre quatre mois par rapport à la sortie américaine du jeu sachant qu’une fois de plus, NIS America nous propose un jeu non traduit dans lequel on doit malheureusement sa contenter uniquement des doublages anglais. Heureusement, ils n’ont pas fait l’erreur de traduire ou remplacer les musiques du jeu.
		Les plus		Les moins
		• Gameplay simple et efficace • Enorme durée de vie • Plusieurs fin • Le chant des sorcières • De beaux artworks		• Assez basique au final • Caméras fixes • Toujours pas de traduction française • Les voix anglaises…