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Test de Yakuza : Like A Dragon sur Xbox One X

Quelques mois après les japonais, les joueurs occidentaux peuvent désormais découvrir Yakuza : Like A Dragon sur consoles et PC depuis mardi dernier. Un nouveau héros, un nouveau système de combat, une nouvelle ville, ce nouvel opus de la franchise du Ryu ga Gotoku Studio se veut très différent de ses prédécesseurs tout en gardant l’ADN de la série. Est-ce que ce changement va plaire aux fans de la saga ? En tout cas j’en fait partie et voici ce que je pense de ce volet. Ce test a été réalisé sur la version Xbox One X de Yakuza : Like A Dragon.

Bienvenue dans l’ère d’Ichiban Kasuga

Comme vous le savez, Kiryu Kazuma n’est plus le personnage principal de la saga depuis la fin de Yakuza 6. Désormais, c’est un certain Ichiban Kasuga qui est la tête d’affiche de la franchise de Sega. Nous faisons sa connaissance lors du dernier jour de l’an 2000. Alors que le monde entier s’apprête à fêter le nouveau millénaire, le jeune membre de la famille yakuza Arakawa est appelé d’urgence par le patriarche Masumi Arakawa. Ce dernier qui considère Kasuga comme son fils lui demande un énorme sacrifice : Endosser le meurtre d’un homme afin de couvrir Jo Sawashiro, un capitaine de la famille. Il ne faut pas longtemps à la jeune recrue pour accepter la requête car c’est un grand honneur pour lui. Résultat : Le 1er Janvier 2001, Kasuga se rend à la police et il est condamné à 15 ans de prison.

A sa sortie en 2019 (oui il n’a pas été sage en prison), Kasuga s’attendait à être accueilli comme un héros par sa famille et son clan mais il en est tout autre. Le Clan Tojo n’est plus, Arakawa s’est allié à l’alliance ennemie d’Omi et fait comme si notre héros n’existait pas. Kasuga ne comprend pas et cherche à savoir pourquoi son ancien mentor agit de la sorte. Mais lorsqu’il arrive enfin à l’approcher, ce dernier lui répond en lui tirant dessus en pleine poitrine. Notre protagoniste principal survit tout de même mais se réveille au milieu des sans-abris dans le quartier fictif d’Isesaki Ijincho à Yokohama. Il se retrouve SDF sans la moindre ressource et va chercher à connaître la vérité sur ce qui s’est passé ces 18 dernières années.

Soulignons tout de même que cet opus est disponible en version originale sous-titrée en français ce qui n’était pas arrivé depuis le tout premier sorti il y a une quinzaine d’années. J’espère que cela va attirer de nouveaux joueurs pour cette franchise qui le mérite.

Au revoir le Beat them all et bonjour le RPG

Après plus de 15 ans de Beat them All, les développeurs japonais de Ryu ga Gotoku Studio ont décidé qu’il était temps pour la saga de prendre un virage à 180 degrés. C’est chose faite puisque désormais, nous avons le droit à un système de combat au tour par tour dans la pure tradition du JRPG, ce qui va dérouter les habitués de la saga durant les premières heures. Je vous rassure, la baston est toujours de la partie mais c’est juste que désormais, nous matraquons moins la manette. J’étais septique au début même après avoir joué à la démo japonaise il y a quelques mois. Mais au final je trouve ça pas mal du tout même s’il faut quelques heures de jeu pour se retrouver avec un groupe de quatre personnages et enchaîner les combos bien comme il faut.

Car oui, Kasuga ne se balade pas tout seul dans les rues d‘Isesaki Ijincho et il est accompagné de trois acolytes qui l’aident dans sa quête : Yu Nanba, l’ancien infirmier devenu SDF, Koichi Adashi qui était flic dans le passé et Saeko Mukoda qui gère un bar à hôtesse. Il faut monter le niveau de tout ce beau monde afin d’améliorer leurs stats mais chacun à en plus la possibilité d’endosser plusieurs métiers différents. Ils sont l’équivalent de classes et vous pouvez en changer en allant à Hello Work, le Pôle Emploi local. Il doit y avoir plus d’une quinzaine de métiers en tout qui se débloquent au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu à condition d’avoir certains prérequis. Héros, garde du corps, chef cuistot, danseur, voyant, il y a une bonne variété mais chaque perso à ses propres aptitudes donc il faut tout de même faire attention aux choix que vous faites. Ces métiers évoluent parallèlement à votre niveau et il est possible d’atteindre le rang 99 pour chacun d’entre eux. Tous les X niveaux passés, vous débloquerez de nouvelles aptitudes qui sont les mêmes pour les personnages qui utilisent la classe donc aucun intérêt à tous les mettre avec la même profession. Avec ça, il est bien évidemment possible d’équiper différentes armes et équipements qui confèrent aux personnages des effets ou des bonus. Vous pouvez en crafter et le tout est améliorable avec toutes les matières premières que vous ramassez ou gagnez en combat.

Une fois bien équipé avec le bon métier attribué à chaque perso, vous voilà paré à arpenter les rues d’Isesaki Ijincho. Avec les Yakuza, les triades, les gangs coréens ou encore le groupe Bleach Japan qui cherche à éradiquer les vices de la ville, vous avez un sacré paquet d’ennemis qui vous y attendent. Il faut aussi faire attention dans quel quartier on traine car certains nécessitent d’avoir un bon niveau sous peine de se faire démolir en quelques secondes. Mais même en y faisant gaffe, il arrive tout de même de temps en temps de tomber sur un adversaire avec un niveau inférieur au vôtre mais plus résistant qu’un boss et surtout avec des attaques qui peuvent faire très mal.

Une fois l’affrontement lancé, Kasuga semble avoir des séquelles de sa dernière rencontre avec Masumi Arakawa puisqu’il a quelques hallucinations et voit des choses imperceptibles par ses compagnons. Pour lui, lorsque le combat commence, les ennemis se transforment et tout et n’importe quoi. Mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre héros qui est un fan de RPG et surtout de Dragon Quest. Nous nous retrouvons désormais avec un système de combat au tour par tour ce qui est moins bourrin et plus technique que ce que l’on a connu par le passé. Vous avez quatre commandes principales qui permettent d’attaquer, de parer un prochain assaut, de choisir l’une de vos aptitudes ou sélectionner un objet dans votre inventaire. Kasuga a une commande supplémentaire par rapport à ses compagnons puisqu’il a la possibilité d’invoquer des acolytes à tout moment si ceux-là sont disponibles et surtout en échange d’une certaine somme d’argent. Sans invocation, ce ne serait pas un bon JRPG. Une fois que l’on a nos quatre personnages, c’est bien plus dynamique qu’au début du jeu avec les attaques qui s’enchaînent rapidement. Il est toujours possible de prendre les éléments du décor pour les fracasser sur vos adversaires. Mais c’est bien plus aléatoire puisqu’il faut qu’ils se trouvent entre vous et votre opposant au moment où vous attaquez. Mais lorsque vous lancez une attaque il est aussi possible de se retrouver avec IA sur son chemin qui peut potentiellement vous faire rater votre action. Au moment où l’ennemi attaque, il est possible de le contrer au dernier moment en appuyant sur la touche B (ou rond) pour l’éviter ou limiter les dégâts. Mais il faut vraiment avoir le bon timing et connaître ses ennemis par cœur car il n’y a pas le moindre indicateur au moment où ils vont frapper et faire des parades parfaites reste tendu. Si vous ne voulez pas trop vous embêter avec toutes les commandes, le jeu propose également un mode automatique qui s’adapte à la situation en privilégiant l’attaque ou la défense ou un équilibre entre les deux. 

Il y a tout de même quelques soucis niveau gameplay. Le premier qui me vient à l’esprit, c’est la caméra qui peut être insupportable par moments surtout dans les endroits les plus exigus. Lorsque vos personnages sont éloignés les uns des autres lors des attaques ennemies, elle n’est pas assez rapide pour faire un plan sur celui qui se fait attaquer et il est impossible de contrer au bon moment alors que c’est déjà que c’est déjà assez compliqué. Il y a aussi les personnages qui ont du mal à suivre en exploration parce qu’ils se prennent des obstacles en vous suivant. Ils peuvent rester bloqués contre un mur au moment où c’est leur tour d’attaquer et le jeu met quelques secondes à réagir ou tout simplement à le téléporter dans la zone de combat ce qui casse un peut le rythme. Mais le pire pour moi reste le dosage de la difficulté du jeu qui peut être vraiment ridicule. Il arrive de croiser de simples ennemis si résistants à un point qu’il est possible de passer dix fois plus de temps dessus que sur un boss et cela peut se résumer avec un potentiel game over. Le jeu a des pics de difficultés incompréhensibles qui mettent vraiment les nerfs en pelote et il y a peu de chances que ce soit corrigé sachant que le jeu est déjà sorti depuis plusieurs mois au Japon… C’est pour cela qu’il faut penser à sauvegarder régulièrement en plus de la save automatique.

Une fois de plus, il y a des tonnes de choses à faire

Nous avons un nouveau héros, une nouvelle ville et un nouveau gameplay mais l’ADN de la franchise est toujours présent. Une fois de plus, ce nouvel opus de la saga propose des tonnes et des tonnes de choses à faire. Il y a toujours un bon paquet des missions secondaires en plus de la quête principale qui est déjà longue surtout avec les phases de dialogue habituelles de la série. Les missions secondaires ne sont pas à prendre à la légère et comme je le dis tout le temps avec cette franchise, rusher le jeu ne sert à rien. Sans prendre son temps, il est possible par exemple de passer à côté d’un nouvel acolyte à rajouter à sa collection, de rater pas mal d’items pour vos persos ou tout simplement de rajouter des millions de yens dans son portefeuille.

La relation entre les personnages est importante et il faut prendre régulièrement quelques minutes pour se divertir avec eux ou écouter leurs petits soucis. Avec le niveau d’amitié qui grimpe en combattant ensemble ou en allant boire un verre ou manger, vous allez par exemple débloquer de nouveaux métiers, des actions groupées et j’en passe. Il faut aussi développer la personnalité de Kasuga pour faire augmenter six aspects comme sa gentillesse, son charisme ou son intelligence par exemple. Cela permet entre autres de pouvoir parler à certaines personnes qui refusent de vous adresser la parole si vous n’avez pas un certain niveau. Le niveau de chaque aspect de votre personnalité augmente en fonction des réponses que vous donnez durant les phases de dialogue ou de vos actions. Mais il est aussi possible de vous rentre dans une école internationale pour passer des examens payants où vous devez répondre à une série de questions sur divers thèmes dans un temps imparti.

Au bout de quelques heures de jeu, vous débloquez une nouvelle option dans le menu appelée Héros à mi-temps. Pour résumer, cette nouvelle occupation va vous demander de faire pas moins de 444 tâches diverses et variées qui vont de la prise de photos à la livraison d’objets en passant par le sauvetage d’innocents ou l’accomplissement de centaines de défis en tous genres. Pour récompense, vous gagnerez une tonne d’items mais aussi quelques millions de yens. Il vous est aussi possible désormais de gérer une entreprise de A à Z pour la faire passer d’atelier clandestin à société prestigieuse. Cela demande pas mal de temps car il vous faut trouver et gérer des investisseurs, des locaux de vente et des vendeurs. Vous devez également faire attention aux profits et aux pertes, faire monter le prix de l’action de la société et rendre des comptes régulièrement aux actionnaires.

Côté divertissement, nous retrouvons les activités habituelles de la saga avec entre autres le batting center, le Shogi, le mahjong, les bars à hôtesses, les bornes d’arcade Sega, les UFO catcher et j’en passe mais les développeurs ont ajouté quelques nouveautés. Vous pouvez désormais vous rendre au cinéma pour tenter de regarder des films étranges sans vous endormir. Le pachislot, qui est une machine à sous descendant du Pachinko, est désormais disponible pour la toute première fois dans la franchise (Via un DLC gratuit). Mais la grosse nouveauté niveau divertissement reste le Dragon Kart. Si vous allez du côté du parc Hamakita au nord de la map, vous croisez Fujisawa alias Pocket Circuit Fighter, un personnage récurrent de la franchise. Ce dernier va vous proposer de participer à des courses de Kart dans les rues de Yokohama contre des adversaires féroces. Boost, bonus et armes sont au programme et pour espérer gagner les différentes coupes, il vous est possible d’améliorer votre kart en échange de quelques dizaines de milliers de yens.

Ajoutez à tout ça le Sujidex, une sorte de Pokedex à remplir en éliminant les 252 variations d’ennemis du jeu. Le craft et l’amélioration d’équipements à l’Atelier Romance qui demande de l’argent et tout un tas de matières premières.  Trouver des chats qui se sont échappés. Faire pousser ses légumes (non je ne plaisante pas). Se balader dans le donjon souterrain de Yokohama à la recherche de matériaux et objets rares. Bref, vous l’aurez compris : Une fois de plus, nous avons un Yakuza qui offre un sacré paquet de missions secondaires. Elles ne sont pas à prendre à la légère puisque comme les activités, elles débloquent tout un tas de choses qui permettent d’avancer plus facilement dans le jeu.

Le Dragon Engine fait une fois de plus de merveilles mais…

Le jeu n’est pas parfait comme d’habitude mais dans l’ensemble ça reste tout de même très joli. Le chara design des personnages est toujours aussi bon même si les PNJ que vous croisez n’ont pas non plus le droit au même niveau de détail. Comme à chaque fois, c’est la nuit que le jeu reste le plus beau avec tous les éclairages et les néons des enseignes. Malheureusement, vu que le jeu reste très scripté, nous n’avons toujours pas le droit à un cycle jour/nuit et à une météo dynamique. Mais le level design reste très bon surtout que nous nous retrouvons principalement dans un tout nouvel environnement. Le quartier fictif d’Isesaki Ijincho est bien plus grand que ceux des précédents jeux et propose surtout plus de diversité. Vous avez une partie assez pauvre où l’on retrouve un campement de sans-abris, le centre avec ses boutiques et restaurants, une partie un peu plus chic, un Chinatown ou encore le parc Hamakita qui ajoute un peu de verdure à tout ça. Bien évidemment, on aimerait encore plus de surface à explorer mais petit à petit on commence à avoir de belles zones surtout qu’il vous est aussi possible d’explorer Kamurocho et Sotenbori en prime ce qui est tout simplement énorme. Dans les points négatifs, il y a un peu de clipping, de petites baisses de framerate, certaines textures vraiment pas belles, du flou à l’horizon ou encore les ombres qui sont vraiment à revoir.

Un petit mot sur la version Xbox Series X du jeu même si malheureusement je n’ai pas la console. Le Ryu ga Gotoku Studio a optimisé le jeu sur la nouvelle plateforme de Microsoft et propose trois modes de jeu différents. Normal en 1440p 60Fps, High Resolution en 2160p 30Fps et High Frame-Rate avec un 1080p 60Fps. Il parait que le mode Normal est parfait pour le jeu. En revanche, les joueurs PlayStation 5 devront patienter jusqu’au mois de Mars prochain avant de pouvoir profiter d’une optimisation du titre.

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