Après le test de Guild Wars que je vous ai proposé la semaine dernière, en voici un sur Gunblade Saga, un autre MMORPG mais cette fois sur le modèle Free to Play et édité par Mail.Ru Games. Le scénario du jeu s’inspire du Manhua (manga chinois) « Chinese Hero: Tales of the Blood Sword » dessiné par Wing-shing MA. Voici ce que j’en pense

La guerre des clones

Comme tout MMORPG, vous allez commencer par créer votre personnage. Le premier point négatif du jeu est que l’éditeur est très pauvre et ne propose quasiment rien… A part la forme du visage, le style de boucle d’oreille ou de pilosité, la dizaine de coiffures, les 5 couleurs de peau et le modèle de sous-vêtements, vous ne pourrez rien personnaliser d’autre. C’est très léger et on aurait aimé changer la morphologie du perso pour éviter de rencontrer des doubles de soi à chaque coin de rue avec juste une nouvelle coupe de cheveux différente ou d’autres vêtements.

Après la création de votre avatar, vous allez donc rejoindre un des trois principaux clans présents dans le jeu : Celui des arts martiaux chinois qui privilégie le combat à main nues et l’art du sabre,  le clan des dragons noirs qui s’apparente à une triade utilisant les armes blanche et les armes à feu et pour finir le clan du portail des enfers qui pratique la magie et qui utilise des armes empoisonnées. Une fois votre choix fait, vous allez atterrir à Chinatown et c’est là que votre aventure commence.

Powered by Unreal Engine

Gunblade Saga a été développée avec le moteur Unreal Engine et le jeu est relativement beau. Sur ce point ce n’est pas le titre de l’année mais au moins, n’importe quelle configuration d’ordinateur et même un PC portable peuvent le faire tourner facilement. D’un côté ce n’est pas si mal pour ceux qui veulent jouer sans se ruiner avec l’achat d’une nouvelle carte graphique. Malgré tout, je reproche pas mal de petites choses au jeu.

Vous allez vous en apercevoir dès le début lors de votre exploration de Chinatown, je trouve que la finesse des personnages et leur armures tranche pas mal avec les textures de certains décors qui sont carrément grossières. Je vous conseille d’ailleurs d’éviter de trop zoomer avec la caméra pour éviter d’amplifier cela. Autre chose : Les arrières plans font trop photos plaquées et manquent cruellement de relief. Le fond du décor de la ville principale ressemble à ces tableaux animés que l’on trouve dans les boutiques asiatiques et qui représentent un paysage avec une cascade animée. Ce n’est vraiment pas top… En parlant d’animation, les rues de Chinatown en manque énormément… La ville est gigantesque avec des rues immenses mais sans vie avec des PNJ qui se comptent sur les doigts d’une main et qui sont aussi mobiles que des statues.

Malgré qu’elle soit personnalisable, l’interface du jeu est une catastrophe… C’est un foutoir incroyable et pendant les premières heures de jeu, je peux vous assurer que vous allez avoir un mal de chien pour vous repérer dans tous les menus.

Par contre, la chose que j’ai trouvée assez sympathique c’est la personnalisation des tenues de votre avatar. Si l’apparence de celles-ci ne vous plaît pas, vous pouvez changer leur design sans que cela change leurs attributs en mettant des skins dans une barre secondaire. C’est intéressant pour vous démarquer des autres joueurs/clones que vous allez croiser un peu partout.

Une jouabilité à l’ancienne

Pour ce qui est du gameplay, j’ai eu l’impression de faire un bond de quelques années en arrière. Il est clair que comparé au nouveau gameplay proposé par Guild Wars 2 qui est très dynamique, celui de Gunblade Saga es assez rigide. Bouger et attaquer en même temps s’avère compliquer. Et vu comment les ennemis réapparaissent à une vitesse incroyable, c’est loin d’être pratique. Une autre chose assez bizarre : On ne peut pas sauter. Habituellement dans les MMORPG la touche espace vous permet de faire des bonds mais là ce n’est pas le cas. A mon avis c’est juste dut au fait que vous ne pouvez pas sortir des sentiers battus comme dans les autres jeux.

Par contre, j’ai apprécié une petite option que les développeurs ont mise dans le jeu : le guidage automatique. Sur la map, lorsque vous double cliquez sur un point précis, votre personnage se rendra automatiquement sur les lieux sans que vous ayez quoi que ce soit à faire. Contrairement aux jeux qui ont pu proposer cette option, votre personnage ne restera pas coincé contre un mur à courir comme un débile. Cela ajouté en plus des montures, vous n’aurez pas l’impression d’avaler des kilomètres et des kilomètres à pied.

Une bonne durée de vie

Avec plus de 600 quêtes en solo ou en guilde et le temps que vous allez mettre à atteindre le niveau 200, on peut dire que la durée du jeu est conséquente pour un free to play. Il a rien à envier aux jeux avec abonnement surtout quand on sait que plusieurs mise à jour sont déjà prévue du coté de Mail.Ru Games. En plus de cela, vous avez la possibilité de collecter différentes matières premières et matériaux pour les associer à d’autres articles afin d’obtenir une multitude de potions en tous genres et d’autres objets. Comme dans tout MMORPG, on sait tous que le craft prend un certain nombre de temps.

Trop de MMORPG tue le MMORPG