Disponible depuis la semaine dernière en exclusivité sur Playstation 4 en Europe et en Amérique du Nord, je vous propose dans ce 254ème test de découvrir mon avis sur Nights of Azure. RPG développé par les studios de Gust à qui l’on doit entre autres l’énorme série des jeux Atelier, ce titre a été dirigé par Keisuke Kikuchi qui a précédemment travaillé sur les séries Deception et Fatal Frame.

Sauvez le monde des démons de la nuit

Dans le royaume de Ruswal qui se situe en pleine Mer du Nord, vous allez suivre les aventures de deux jeunes amies qui se connaissent depuis leur tendre enfance et qui doivent tout faire pour mettre un terme à une invasion de monstres qui rôdent la nuit. Avant de ne devenir des démons, ces créatures que l’on appelle Jayou étaient des humains qui ont été mis en contact avec le sang bleu du Ruler of the Night après qu’il ait perdu son dernier combat contre eux. C’est pour cela que la Curia envoie Arnice, une chevaleresse mi humaine mi démon qui a la capacité d’absorber le sang bleu ce qui la rend plus puissante. Lilysse, son amie d’enfance, est une sainte qui est destinée à sceller définitivement le Ruler of the Night. Les deux demoiselles vont devoir faire des choix cruciaux qui vont mettre à l’épreuve leur amitié afin de sauver le royaume.

Un gameplay qui change des autres RPG japonais

Une fois l’introduction qui sert de tutoriel terminée, vous vous retrouvez au Ende Hotel, qui est en quelques sortes votre quartier général dans lequel vous pouvez faire pas mal de choses. Avant de partir en mission afin de nettoyer les rues de Ruswal, Arnice peut s’y préparer en sélectionnant des quêtes secondaires données par Simon, le maître des lieux qui vous récompensera avec du sang bleu ou des Libras en échange, ou bien acheter de nouveaux items dans la boutique de Lloyd le marchant. Après quelques heures de jeu, ce dernier vous proposera de vous lancer dans l’échange commercial et de financer des expéditions à travers le monde contre quelques Libras. Cela peut prendre plusieurs jours mais les bateaux vous rapporteront des items plus ou moins rares. Histoire de vous dégourdir un peu les jambes entre deux missions et gagnez quelques récompenses, l’hôtel vous propose aussi une arène dans son sous-sol. Plusieurs défis vous y attendent et plus vous vous remplirez d’objectifs plus vous serez récompensé. Mais Arnice peut surtout se rendre à Altar of Jorth alias le monde des rêves afin de monter de niveau en y faisant une offrande de sang bleu.

L’évolution de notre héroïne ne se fait pas comme dans la majorité des RPG. Son level max est de 10 et comme je viens de le dire, il vous faut tuer un maximum d’ennemis afin de récolter du sang bleu pour les offrandes. Côté équipement, Arnice ne dispose que d’une seule arme qui peut prendre la forme d’épée, de dagues, de marteau et de Blitz Shooter ce qui la rend très polyvalente. On peut aussi l’équiper de quatre items supplémentaires qui peuvent augmenter l’attaque, la défense, ses points de vie ou ceux de magie mais aussi lui donner des bonus. Grâce à des points de Spirit, Finesse, Stamina et Charm durement gagnés lors de missions secondaires ou lors des diverses activités qui se font automatiquement de jour, il vous est possible de débloquer de nouveaux skills. Ceux-ci vous permettent entre autres d’être plus efficace en combat ou d’améliorer plusieurs éléments du jeu. La chevaleresse a aussi le pouvoir d’invoquer des Servants. Chacun de ces démons apprivoisés peuvent monter de niveau et être équipés d’items. Sur le terrain, ils peuvent attaquer, défendre, soigner, trouver des items et j’en passe. Dans un premier temps, il faut actualiser des objets Fetish afin de les matérialiser pour qu’ils rejoignent votre groupe. Une fois cette étape remplie, il est possible de les répartir dans quatre decks qui peuvent contenir quatre Servants invocables en mission. Pourquoi les repartir dans des decks ? Tout simplement parce que l’association de certains donne divers bonus mais surtout parce qu’ils ont tous un facteur de transformation. Celui-ci est très important car il permet à Arnice de se transformer en démon lors des combats. Elle peut prendre cinq formes différentes (démon, lapin, fantôme, armure et cauchemar) qui lui octroient divers pouvoirs assez efficaces surtout lors des duels contre les boss du jeu.

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Une fois Arnice équipée et les quatre decks prêts, elle peut se mettre à faire le ménage dans les rues de Ruswal. Une fois en dehors de l’hôtel, vous pouvez vous rendre dans plusieurs quartiers de la ville pour remplir les missions principales et secondaires. Ils se débloquent au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu et pour pouvoir vous rendre plus rapidement d’un point à un autre, il faut débloquer dans chaque quartier une porte spéciale qui mène directement à l’hôtel. Si vous ne le faites pas ou que vous ne la trouvez pas, vous êtes obligé de faire des aller retours assez longs et le problème et que chaque sortie nocturne est limitée à 15 minutes (extensible avec un skill) donc il ne faut pas trainer surtout avec tous les ennemis qui ne baladent. En combat, Arnice peut enchainer divers combos avec des attaques rapides, lourdes et spéciales le tout en changeant de forme d’arme à tout moment. Vous pouvez aussi très bien vous mettre dans un coin et laisser vos Servants faire le travail à votre place s’ils sont assez forts. Le jeu en lui-même n’est pas très compliqué si vous faites attention à vos barres HP et SP. Le mieux est d’avoir un familier qui régénère votre santé dans chaque deck si possible au cas où. Si vous mourrez pas de soucis car cela ne vous pénalise quasiment pas puisque vous avez le choix de reprendre à un check point avec le temps d’exploration qui continue de s’écouler ou bien tout simplement de vous téléporter directement à l’hôtel. Autre reproche : avec tous ces enchainements et les Servants, les combats contre les ennemis de base deviennent vite lassants et il n’y a que les boss qui donnent un peu de fil à retordre, enfin surtout le dernier.

Un superbe charadesign mais le reste ne suit pas

Niveau réalisation, on ne peut pas dire que le titre casse trois pâtes à un canard surtout sur une Playstation 4. Même si le jeu est sorti chez nous et en Amérique du Nord en exclusivité sur cette plateforme, il faut savoir qu’à la base il a aussi été développé sur Playstation 3 et Playstation Vita. Il faut dire que côté personnages, leur modélisation est assez réussie et détaillée mais par contre pour tout ce qui est du reste, on est restés sur la génération de consoles précédente avec des textures vraiment grossières et un manque de finesse flagrant. En plus de cela, les décors restent assez vides même s’ils offrent une bonne variété d’environnements. Si tout avait été de la même qualité que le charadesign, le jeu aurait été tout simplement superbe. On peut aussi noter que par moments le titre soufre de légères baisses de framerate lorsqu’il y a un peu trop de monde à l’écran et que des attaques fusent de partout. Mais comme je le dis, le jeu n’est pas une exclue Playstation 4 donc je m’attendais à ce genre de choses avant même de l’avoir lancé. Petit mot rapide sur la partie sonore de ce Nights of Azure qui a de belles musiques et qui a gardé ses voix japonaises. Mais vous vous doutez une fois de plus on a là un titre de NIS America non traduit en français malheureusement…

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Une durée de vie raisonnable

Même si nous sommes en dessous de pas mal de RPG made in Japan, la durée de vie de Nights of Azure reste correcte. Pour connaitre le fin mot de l’histoire et venir à bout des sept chapitres du jeu, il faut environ une vingtaine d’heures de jeu pour remplir les missions principales et surtout les secondaires qui aident à monter le niveau d’Arnice et de ses Servants. Pour ceux qui ont l’envie de prolonger l’expérience de jeu, un mode new game plus est disponible et en plus de cela, le jeu propose plusieurs fins différentes à débloquer donc vous pouvez rajouter quelques heureuses supplémentaires.

Un jeu plutôt bon dans l’ensemble