Dévoilé pour la première fois il y a un peu plus d’un an, Papo & Yo est disponible depuis le 15 Août dernier en exclusivité sur le Playstation Store pour le somme de 14.99€. Le jeu du studio canadien Minority vous propose de plonger dans un monde imaginaire où vous ferez la connaissance d’un gros monstre qui s’appelle… Monstre.
Un monde imaginé par un petit garçon
Papo et Yo raconte l’histoire de Quico, un enfant qui subit des violences physiques de la part de son père alcoolique. Pour fuir cette dure réalité, il se cache où il peut pour se réfugier dans un monde imaginaire accompagné de son jouet préféré. Il y rejoint un monstre géant accro aux grenouilles toxiques, qui, lorsqu’il les ingère, se transforme en une créature incontrôlable et destructrice qui peut faire du mal à notre jeune héros. Pour l’aider, vous allez donc partir à la recherche d’un chaman qui pourrait le libérer de son addiction.
L’univers du jeu ne vient pas seulement de l’esprit de Vander Caballero, le Creative Director du jeu, mais aussi de son vécu. Papo et Yo est tout simplement le récit de sa jeunesse rythmée par les coups portés par son père dépendant de l’alcool.
Des graffitis colorés pour égailler des favelas ternes
Comme beaucoup de titres, Papo et Yo utilise le moteur Unreal Engine. Le jeu n’a rien d’extraordinaire visuellement mais reste très agréable à l’œil pour un jeu PSN. Par contre il souffre de baisses de framerate assez fréquentes lorsque beaucoup de choses sont animées à l’écran et il m’ait arrivé quelques fois de me retrouver sous la map du jeu et tomber dans un vide intersidéral après avoir été projeté dans le décor par Monstre.
Pour ce qui est des décors, on ne peut pas dire qu’ils soient très variés. Comme le jeu se passe dans une ville qui fait énormément penser à l’Amérique du sud et plus précisément à Rio de Janeiro, les seuls environnements qui vous seront proposés se limitent aux favelas et à une jungle qui l’entoure. Par contre, j’ai bien aimé admirer les nombreux graffitis que l’on voit tout au long du jeu sur les murs. Ils sont très colorés, parfois carrément gigantesques et contrastent vraiment avec l’environnement assez terne.
Une jouabilité simple
La jouabilité de Papo et Yo est tout ce qui se fait de plus simple : Courir, sauter, attraper, jeter. Enfin c’est simple si vous n’avez pas un énorme monstre en feu à vos basques prêt à vous écraser comme une mouche. Tout au long du jeu, vous allez convoyer Monstre jusqu’au chaman. Pour qu’il vous suive, vous devrez l’attirer avec des noix de coco en faisant attention qu’il ne tombe pas nez à nez avec des grenouilles. Si il en ingère une, le seul remède consiste à trouver et lui donner une noix de coco pourrie pour qu’il puisse vomir le batracien toxique qu’il à ingurgité.
La seule chose énervante c’est qu’une fois chopé et projeté en l’air par Monstre, on ne se relève pas assez vite et dans certains cas le géant va vous attraper encore et encore. Heureusement, le jeu ne dispose pas de barre de vie et on ne peut pas mourir…
Une ambiance latine
Les musiques du jeu collent bien à son ambiance. Les sonorités des instruments utilisés sont typiques de l’Amérique du sud et ses rythmes latinos. Pour ce qui est des doublages des protagonistes, les créateurs du jeu ont préféré inventer une nouvelle langue plutôt que d’en utiliser une existante. Mais comme pour la musique vous entendrez souvent la tonalité des langues latines.
Une durée de vie trop courte
C’est la grosse faiblesse du jeu. Même s’il s’agit d’un titre où vous allez faire face à de nombreux puzzles, ces derniers ne sont pas assez complexes et se résolvent assez rapidement. Au final, il m’a fallu un petit peu plus de trois heures pour voir le générique de fin et on ne peut pas dire que la rejouabilité soit exceptionnelle. La seule chose que vous pourrez faire, c’est rejouer tous les niveaux des 5 chapitres et rechercher les 25 chapeaux cachés un peu partout dans le jeu. Mais d’un côté, comme le jeu est au final assez répétitif, la courte durée de vie se transforme limite en un bon point.
Papo et Yo, que ce qu’il y a sous ton grand chapeau ?
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Une fois le jeu commencé, je n’ai pas pu lâcher la manette jusqu’au générique final du jeu. Malgré sa durée de vie assez courte pour un jeu qui coute 15€, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer à Papo et Yo. Je tiens aussi à préciser qu’il s’agit du premier jeu produit par le studio Minority et que le fait d’avoir pris un sujet aussi sensible comme celui-là est assez osé. Mais pour moi le pari est gagné parce que j’ai vraiment aimé le jeu malgré ces petits défauts. Par contre en écrivant ce test, je me suis dis qu’une version pour la PlayStation Vita avec un gameplay adapté serait la bienvenue. La portable sera idéale pour ce genre de titre. | |||
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