Tests Ps3

Test Playstation 3 : Superbike 08

SUPERBIKE 08

Jusqu’à présent, les fans de motos (de route) sur Xbox360 devaient sagement attendre la sortie du prochain Moto GP car, à part l’apparition de plus en plus fréquente des 2 roues dans certains jeux de course (Midnight Club, PGR et prochainement NFS Undercover), il n’y avait pas d’alternative « réaliste ». De plus, cette année pas de Moto GP ! Le témoin étant passé des studios Climax à Capcom , les aficionados de Rossi et Casey Stoner vont devoir prendre leur mal en patience…une aubaine pour Milestone et Black Bean qui ont travaillé sur leur propre vision de la course moto avec SBK08 !

Les italiens de Milestone ne sont pas des novices, ils sont à l’origine de SBK2001 qui est longtemps resté une référence en matière de réalisme sur PC…du coup l’attente envers SBK08 était bien particulière même si le championnat du monde Superbike ne jouit pas de la même image que la Moto GP. Si l’on voulait comparer les disciplines à leurs homologues à 4 roues, le Moto GP serait la F1 et le Superbike serait le Grand Tourisme du type FIA GT. En SBK, les motos sont dérivées de la série, ce qui les rend plus proches des fans et qui contribue à rendre le championnat populaire mais est-ce suffisant face au glamour et à la technologie de la catégorie reine ?

Superbike world championship
SBK08 est LE jeu officiel du championnat du monde Superbike, l’obtention de cette très belle Licence a tout de suite garanti au développeur un contenu bien carré, comprenant 99% de cette compétition très relevée à laquelle participe autant des anciennes gloires du Moto GP (Carlos Checa, Max Biaggi, Troy Bayliss…) que des jeunes pouces qui risquent d’y monter à la faveur de bons résultats (ce qui a été le cas pour le britannique James Toseland, promu après avoir remporté le titre 2 fois). Le Superbike est très populaire en Italie et les gens de chez Milestone sont tous des motards, le jeu était donc entre de bonnes mains.

Après la sacro-sainte intro vidéo (de bonne facture), nous voilà balancés sur le menu et tout de suite au cœur de l’action, en effet il s’agit ni plus ni moins que d’un box de course, dès le début on est dans le bain, à deux pas du circuit ! Les choix sont classiques et la navigation aisée, « l’action instantanée » vous balance un pilote, une moto et un circuit au hasard.Pour le coup j’ai préféré la jouer « sûre » et partir en mode « contre la montre » sur un tracé que je connaissais. Les plus fébriles peuvent commencer avec un didacticiel composé de 5 leçons avant de se lancer dans le grand bain mais j’ai décidé de compter sur mon expérience de gamer et passer outre ! Avant de partir vers l’Angleterre et le circuit de Brands Hatch, on avance dans le box pour choisir sa monture et son pilote, honneur au champion, le choix par défaut n’est autre que le champion Australien de 39 ans Troy Bayliss (le SBK ça conserve !!!) et sa Ducati 1098 mais un brin de chauvinisme me pousse vers Régis Laconi et sa Kawasaki verte du team PSG-1 Corse. A noter que le panneau de sélection du circuit offre quelques informations que sont le pays où se trouve le tracé, sa longueur ainsi que le nom du recordman du tour, sa moto et l’année du record, bon à savoir !

Arrivée dans le box du circuit et direction la piste (la description des options d’avant course viendra après) pour le premier contact visuel et de gameplay avec ce SBK08. Et bien c’est assez beau dirais-je ! Mais le jeu est vraiment divisé en 2 au niveau graphismes, d’un coté il y a le pilote et sa moto qui sont, à juste titre, les « stars » du jeu, ils sont très bien modélisés même si j’aurais aimé une « caméra libre » comme dans de nombreux jeux, qui permet de tourner autour de l’engin pour mieux admirer la modélisation sous toutes ses coutures…et de l’autre il y a le (s) circuit (s), on a vu des « goudrons » mieux réalisés mais c’est surtout une sensation de vide qui frappe avant tout, les couleurs sont assez ternes et l’ensemble manque grandement de vie…bon, pour le coup il ne s’agit que d’un contre la montre, il reste à voir si les week-ends de course seront plus animés.

Le gameplay maintenant ! De base, le jeu est configuré en « réalisme arcade », histoire de ne pas dégouter les gamers avec une difficulté rebutante, du coup la moto se prend rapidement bien en main, les vitesses sont manuelles et ça pousse fort, à la moindre accélération le pilote vient se blottir sous la bulle, les virages s’enchainent bien et on retrouve toute l’importance des placements avant chaque courbe et freinage, ce mode ainsi que le « basique » (toutes aides activées) rendent la jouabilité très accessible et garanti à n’importe qui de s’amuser à claquer des chronos au moins aussi rapide que le véritable record du tour ! Après de nombreuses boucles sans aucune chute (mais avec un train arrière très baladeur) sur un circuit que je connais par cœur, je me décide à démarrer une autre option du menu principal : le « week-end de course ».

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est possible de paramétrer de nombreuses choses, le réalisme donc avec 5 niveaux de difficulté de « basique » à « extrême » plus un mode entièrement personnalisable, le pourcentage de tours à effectuer (entre 1 et 18 tours), la météo (dégagé, nuageux, pluvieux, ensoleillé, aléatoire), le niveau des adversaires (de débutant à réel en 4 niveaux) et enfin la position de départ mais uniquement en course rapide, cette fois-ci il faut courir pour décrocher une place digne sur la grille !

Brands hatchs me voici !
Arrivée sur mon premier week-end de course, et bien y’a du boulot ! Autant arriver tôt au circuit car les journées sont longues et bien remplies en mondial Superbike ! On débute avec la première séance d’Essais Libres, suivis des Qualifs 1, Qualifs 2 et Superpôle pour les 16 meilleurs (sur 22), puis une seconde séance d’essais libres avant le tour de chauffe et, enfin, la Course 1, directement suivie de la Course 2 ! Le planning du SBK est reproduit à la perfection et donne au joueur perfectionniste, le temps de préparer sa machine aux petits oignons, seulement tout le monde ne s’y connait pas en moto…mais Milestone le sait. Parmi les 4 types qui s’affairent autour de votre moto il y a l’ingénieur qui distille de précieux conseils, sur les points techniques  (10 conseils par classe) et sur les réglages Qualifs et Course histoire de tirer le meilleur du matériel au moment opportun.

Il est alors possible de régler la moto (même sans consulter l’ingénieur) de 2 façons : « Standard » pour les noobs comme moi alors que les véritables motards se jetteront sur les réglages « Avancés ». Les modifications apportées aux différents éléments cruciaux de la moto (tension de chaine, suspensions, direction, boite etc etc) ont une incidence directe sur la conduite de la moto et aident vraiment à rendre la bécane « sienne ».
Bon, assez parlé, temps de débouler sur la piste avec une bonne dose de confiance vu que j’avais éclaté le record du tour de près de 2 secondes lors de mes essais précédents…problème, il pleut ! Adhérence zéro et temps au tour à 10 secondes de mon record ! Hormis une réelle différence de motricité (encore heureux), le jeu me semble également plus beau lorsqu’il pleut, après quelques sorties « gravier » façon Jean Alesi de la grande époque je retourne dans mes stands me sécher un peu (soit en empruntant la voie des stands soit via le menu Start).

Chaque « session » dure 60 minutes et peut-être avancée de 5mn en 5mn ou alors carrément passée, chose que je fais pour arriver directos aux Qualifs 1…bonne nouvelle, il fait beau ! Les chronos tombent et il est sympa de voir les autres pilotes se relever et vous laisser passer histoire de ne pas ruiner un de vos tours rapides, par contre la sensation de vide n’a pas disparue, les stands apparaissent désespérément vides et les fans ne semblent pas vraiment enthousiasmés…dommage car le bruit du moteur est crédible même si la partie sonore, une fois sur la piste, n’est pas vraiment le point fort du jeu.
La Kawasaki de Régis est décidément plus dure que la Ducati de Bayliss et mes temps sont à peine plus rapides que ceux de l’opposition (difficulté « réel »). Après la seconde phase des qualifs, je me lance dans la Superpôle avec UN SEUL TOUR pour tenter de ravir la première place à Noriuki Haga et c’est fait pour quelques dixièmes de seconde ! Un départ pourri , de nombreuses erreurs dans le « traffic » me voient finir la première course à une piteuse 7ème place, les adversaires ou plutôt l’IA qui les dirige ne semble pas trop faire attention (pas que je m’attende à ce qu’ils se poussent non plus) mais ils donnent la sensation d’une IA robotisée et impassible…dommage. Pour la seconde course on ne m’y reprendra plus, bon départ et envolée dès le début, victoire avec de nombreuses secondes d’avance ! Et oui, en réalisme « Arcade » ou « Basique », n’importe quel joueur habituel viendra assez aisément à bout de la difficulté maximale de l’IA…car la véritable difficulté se trouve ailleurs.

N’est pas pilote superbike qui veut !
Au jour d’aujourd’hui, Forza Motorsport 2 est pour moi le jeu qui se rapproche le plus de la réalité en terme de sensations de conduite une fois toutes les aides désactivées, les gâchettes permettent de doser l’accélération et le freinage à la perfection et c’est un aspect que j’ai voulu tester dans SBK08 depuis longtemps…direction le menu principal, les options et le réglage de la difficulté, allons y pour « EXTREME », assez intimidant quand même…
Valencia en Espagne est un autre tracé que je connais bien pour avoir vu de nombreuses courses et caméras embarquées, direction ce tracé avec une Suzuki du Team ALSTARE, changement RADICAL !

Ceux qui trouvent Forza injouable en mode « sim » ne savent pas à quel point SBK08 est beaucoup plus dur…et gratifiant ! Fini l’ABS, le contrôle de traction, l’aide en sortie de piste, il faut maintenant bouger le pilote manuellement à l’accélération (sous la bulle) et au freinage (se relever), il faut aussi doser l’angle dans les virages sous peine de s’allonger dans chaque courbe, de plus, la moto subit des dégâts et le pilote peut se blesser ! Un choc pour les novices et certainement un délice pour les motards qui trouvent dans ce mode un véritable challenge. Dans ces conditions, mes temps prenaient environ 20 secondes au tour et encore !
Les types de Milestone ont réalisé un boulot impressionnant afin de proposer, via un seul et même jeu, des possibilités de conduite très différentes allant de l’accessibilité « Burnout-esque » au réalisme « Forza-esque ». Pour ma part je vais y aller doucement grâce à la difficulté personnalisable !
De retour au menu principal avec quelques poignets et cotes fêlées pour examiner ce que SBK08 propose d’autre. Le plat de résistance est le mode « Championnat », il se présente comme un week-end de course mais sur l’ensemble du calendrier Superbike, soit 12 courses, restent les « scénarios » (5 dans 4 catégories) qui vous mettent face à un défi particulier et nous avons fait le tour. A noter que vos résultats sont récompensés par des « cartes » (indépendamment des succès), il y en a 68 à débloquer et elles se répartissent en photos (SBK et filles des paddocks) et vidéos (uniquement SBK non mais oh !).

Au bout du compte le contenu du titre ne parait pas mirobolant, la faute vient principalement de…la licence elle-même…SBK08 est en fait « coincé » car, contrairement à un Moto GP 07, il ne propose pas d’autres machines ni de tracés en ville ou en campagne…dommage…il aurait été sympa de pouvoir piloter les versions « routes » des différentes machines de Honda à Yamaha. Toutefois, les moyens de Milestone sont certainement bien inférieurs à ceux de Climax et bientôt Namco mais il y a, au niveau du contenu, des progrès à faire, peut-être pour ce jeu via du téléchargement additionnel ou d’autres modes en espérant que les italiens remettent le couvert pour un nouvel opus plus complet.
Après tout cela il ne faut pas oublier le mode online ! Malheureusement celui-là n’a pas bénéficié de toute l’attention dont il méritait, 8 joueurs peuvent s’affronter sur un circuit donné mais l’interface et les possibilités sont bien maigres, notamment en comparaison avec ce que le mode « offline » permet et encore une fois c’est dommage mais ne gâchera pas votre plaisir une fois sur la piste.


Résumé
Même si SBK08 n’est pas parfait, je me surprends à y retourner fréquemment car avec l’ajustement du réalisme, chacun est garanti de s’amuser « comme il veut » et de claquer des temps sur des circuits prestigieux mais aussi totalement inédits comme Salt Lake City aux USA. Si vous êtes fans de jeux de moto, SBK08 mérite vraiment votre attention tout en étant « light » à certains points mais c’est de bonne augure pour l’avenir, see you online !

On a aimé :
Prise en main aisée
Ambiance de course (stands)
La progressivité via les différents niveaux de difficulté

On a pas aimé :
Superbike et rien de plus
Jeu enfermé dans sa licence

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