Playstation 5

Mon avis sur Rise of the Ronin sur PlayStation 5

A moins de 24 heures de la sortie officielle du jeu en exclusivité sur PlayStation 5, je vous propose ce jeudi de découvrir mon avis sur Rise of the Ronin. Il s’agit de la dernière production de la Team Ninja à qui l’on doit entre autres les franchises Dead or Alive, Ninja Gaiden ou entre Nioh plus récemment. Les studios japonais nous proposent de découvrir une aventure qui se déroule après la fin de l’époque d’Edo dans un Japon qui s’ouvre au reste du Monde et dans lequel vous allez incarner un ronin.

Alors le Japon commence à s’ouvrir au monde

Cette nouvelle production des studios japonais se déroule au XIVème siècle durant la période Bakumatsu. Celle-ci marque la fin de l’isolationnisme du pays et du shogunat Tokugawa alors que l’officier de la marine américaine Matthew Perry débarque dans la baie d’Edo (Maintenant Tokyo) avec ses navires noirs. Quelques années après s’ensuivit la signature du Traité Harris qui autorisait les échanges commerciaux entre le Japon et les États-Unis d’Amérique. Avec ces accords inégaux et les français ainsi que les anglais qui débarquent sur l’archipel, le pays se retrouve coupé en deux : D’un côté vous avez les pro-shogunat qui ne veulent pas de la fin du Tokugawa. De l’autre les anti-shogunat qui n’en veulent plus et souhaitent restaurer l’autorité impériale au Japon.

Vous vous retrouvez au milieu de tout cela alors que vous faites partie de la Lame secrète, un binôme du clan Kurosu conçu pour faire face au shogunat. Avec votre compagnon, on vous donne pour mission d’assassiner le commodore Matthew Perry mais tout ne se déroule pas comme prévu et votre Lame jumelle est tuée au combat par le Démon bleu. De retour au village des Lames secrètes, ce dernier se fait attaquer par les espions du shogunat. Persuadé que la Lame jumelle est toujours vivante, vous prenez alors la décision de quitter le clan Kurosu afin de partir à sa recherche. Vous devenez donc un ronin, un guerrier sans maître libre de ses choix. Ça tombe plutôt bien puisque vous allez croiser tout un tas de personnages aux convictions différentes avec qui vous devrez composer.

Une personnalisation poussée de votre ronin

Avant de vous lancer dans votre aventure, le jeu vous propose de créer de A à Z le binôme de la Lame secrète. Il vous est possible de personnaliser sa corpulence, son visage, sa coupe de cheveux, sa voix, son maquillage ou ses tatouages. Sachez que l’apparence est modifiable tout au long du jeu si vous souhaitez en changer. Le jeu commence par un bon point puisque l’éditeur de personnage est complet et propose une tonne de possibilités pour faire le ronin que vous souhaitez. Dans vos bases, il vous est également possible de personnaliser l’apparence de vos tenues et de vos armes. Tous les skins de ces dernières que vous débloquez tout au long du jeu sont stockés automatiquement dans une base de données. Si vous appréciez une arme ou une tenue pour ses caractéristiques mais que vous n’aimez pas son visuel, vous pouvez changer de skin grâce à ça et créer un set d’apparence par défaut qui ne changera jamais.

Mais la personnalisation de votre ronin ne s’arrête pas à l’apparence physique puisque tout au long du jeu vous gagnez des points à placer dans quatre arbres afin de débloquer de nouvelles compétences de Force, de Dextérité, de Charisme et d’Intelligence. Tout cela va donner à votre personnage de nouvelles capacités comme enchaîner des coups critiques, pouvoir mentir ou persuader dans les phases de dialogue, voler de l’argent aux passants, effrayer les ennemis, avoir des réductions dans les magasins et j’en passe. A chaque amélioration que vous débloquez, vous ferez également monter vos statistiques d’attaque, de défense, de vigueur et autres. Les nombreux points de compétence normaux et rares nécessaires à l’amélioration de votre ronin s’obtiennent en accumulant du karma, en accomplissant des missions spéciales ou en faisant l’acquisition de traités divers. Il est préférable de se concentrer dans un premier temps sur les capacités les plus importantes à vos yeux car il y en a une tonne à débloquer et tout cela demande beaucoup de temps.

Ça tranche dans tous les sens et les têtes volent

Rise of the Ronin propose un arsenal varié avec la possibilité d’équiper votre personnage de deux armes principales, deux secondaires et des accessoires qui apportent des bonus. Il n’y a pas moins de neuf types d’armes de combat principales en plus de pouvoir vous battre à mains nues. Mais ce ne sont pas juste des skins où vous allez vous comporter de la même manière avec un katana, un niuweidao ou un sabre. Chaque arme du jeu propose un gameplay différent qui s’adapte aux adversaires que vous avez en face de vous. Vous pouvez très bien opter pour un style rapide avec un niuweidao pour le corps à corps ou bien préférer garder vos ennemis à distance avec une lance ou un odashi. Vous pouvez également jouer aux bourrins avec une énorme épée longue qui propose des attaques lentes mais dévastatrices. Mais ça ne s’arrête pas là puisqu’en renforçant vos liens d’amitié avec certains des personnages que vous croisez, vous débloquez plusieurs styles de combat avec leurs propres spécificités pour chaque type d’arme. Il est possible d’en équiper trois différents et d’en switcher en jeu afin de vous adapter à chaque situation. Ajoutez à cela les armes secondaires faites pour le combat à distance avec les arcs, les flèches, les pistolets, des shuriken, des bombes et même un lance flamme. Cette diversité vous permet d’adopter le style de combat que vous souhaitez avec tout ce qui vous est proposé.

En plus des armes, vous pouvez bien évidemment vous équiper d’une armure complète. Il est possible d’équiper votre ronin avec tout un tas d’équipements pour la tête, le corps, les bras et les jambes ainsi que quatre accessoires supplémentaires. Chaque pièce est plus ou moins rare et possède ses propres caractéristiques donc une fois de plus, à vous de voir quelle est votre priorité au combat. Si vous cherchez bien, il vous est possible d’équiper des sets d’armure qui confèrent des bonus supplémentaires en fonction du nombre de pièces équipées mais pour cela il faut tomber dessus. Les nombreux forgerons et marchands que vous croiserez pourront améliorer tout votre équipement. Cela coûte énormément d’argent et de matières premières d’où l’importance d’amasser tout ce qui vous tombe sur la main et de vendre ou démanteler tout ce qui ne vous sert à rien. Améliorer votre équipement augmentera vos stats d’attaque et de défense. Les forgerons vous proposent même de transférer certains effets d’un équipement à un autre grâce à des joyaux de lien et en échange de quelques pièces et matériaux également.

Une fois que vous avez équipé le meilleur matériel possible, vous voilà prêt à affronter de nombreux ennemis. Le jeu propose un large choix d’adversaires qui possèdent également un bel éventail d’armes auquel il faut vous adapter. Le plus important à retenir dans le système de combat de Rise of the Ronin reste votre jauge de Ki, l’équivalent à votre endurance. Si celle-ci arrive à zéro, vous serez une proie facile pour vos opposants pour la simple raison que vous serez quasiment sans défense. Face à un ennemi c’est gérable mais face à quatre ou cinq qui vous encerclent c’est autre chose. Cette jauge qui est améliorable, se vide au fur et à mesure que vous attaquez ou parez donc si vous faites n’importe quoi au mauvais moment elle fond comme neige au soleil… En gros, tout est une question de rythme et une fois que vous comprenez le partern de votre adversaire c’est un peu plus facile. Même si au bout de 60 heures de jeu j’arrive à gérer les parades, j’ai toujours tendance à oublier que mon personnage à aussi la capacité de tout simplement bloquer les attaques ce qui est bien plus simple mais ne permet pas de faire des contres dévastateurs. Histoire d’être encore plus bourrin, vous avez également la jauge de flambée qui se remplit petit à petit en effectuant des attaques ou des contres éclairs. Une fois activée, elle vous permet de littéralement mettre le feu à vos adversaires à chaque attaque et de faire plus de dégâts. Petit truc qui peut être bien énervant de temps en temps : Dans les endroits confinés ou lorsque vous vous retrouvez contre un mur, le jeu peut devenir injouable à cause de la caméra qui zoom à un tel point sur votre personnage qu’on ne le voit plus.

Avec le côté open world du jeu, il vous est possible d’aborder n’importe quelle mission de la manière dont vous souhaitez. Bourrin ou discret, à vous de choisir comment vous voulez procéder pour arriver à vos fins. Le jeu vous incite parfois à être un peu plus discret via le biais d’objectifs où vous devez être en mode ninja ou vous débarrasser des adversaires sans les tuer. Les missions principales du jeu débutent de manière scriptée avec un menu de lancement. C’est à ce moment que vous pouvez choisir le ou les personnages avec lesquels vous allez faire la mission. Mais c’est également pour vous la possibilité d’inviter jusqu’à deux autres joueurs en ligne pour vous prêter main forte. Pour en revenir à l’IA durant les missions, l’infiltration n’est pas son fort. Elle ne sait pas se planquer et vous parle comme si vous étiez dans un bar. Mais heureusement, les adversaires ne les prennent pas en compte. Ils pourraient se mettre à chanter à découvert que les ennemis n’y feraient même pas attention. Si vous jouez en solo, la mort de votre personnage ne signifie pas la fin puisque vous basculez automatiquement sur l’un de vos compagnons avec la possibilité de de combattre et surtout de réanimer votre ronin. Mais dans l’ensemble les IA qui vous accompagnent font le taf et il arrive même de faire des enchaînements qui sont assez redoutables si vous avez débloqué les bonnes compétences au préalable.

Un open world avec des tonnes de choses à faire

Open world oblige, Rise of the Ronin propose pas mal de choses à faire comme chaque jeu de ce type. Il ne réinvente pas la roue mais les maps sont grandes et sont découpées en plusieurs zones qu’il faut explorer de fond en comble à pied, à cheval ou bien avec un planeur. Dans chacune, vous avez plusieurs choses à faire et le temps que vous passez sur tout cela n’est pas perdu puisque vous faites monter le niveau des zones et vous gagnez des points de compétence, de l’argent, tout un tas d’items et de matières premières. La petite chose que je reproche à ce niveau reste le manque de mini map sur le HUD. A cause de cela, nous sommes constamment obligés d’aller dans le menu pause afin de voir où se trouvent les choses.

Comment atteindre le 100% dans chaque zone ? Pour commencer, vous avez des bannières à trouver et à activer pour les voyages rapides histoire de vous déplacer un peu plus vite qu’à dos de canasson. Il y a des lieux à explorer comme des temples ou des sanctuaires. De nombreux coffres sont à trouver avec de belles récompenses à la clé parfois. Vous avez des tonnes de photos à faire. Des fugitifs sont à retrouver morts ou morts (pourquoi s’embêter à les capturer ?).  Vous avez également des zones où il faut rétablir l’ordre afin que les habitants puissent vivre en paix à nouveau. Ceux d’entre vous qui aiment les matous seront ravis d’apprendre qu’il y a plusieurs dizaines de félins à trouver. Tout cela va vous prendre un peu de temps mais ça en vaut le coup croyez-moi.

Entre deux explorations, vous pouvez également vous reposer dans votre Nagaya. il est possible d’y faire pas mal de choses comme personnaliser votre intérieur avec des objets de votre collection. Vous pourrez aussi vous occuper de votre personnage en personnalisant son apparence au niveau du physique, de la tenue et des armes. Vous devrez également entretenir vos liens avec vos camarades en discutant avec eux ou en leur faisant des cadeaux ce qui débloque entre autres de nouveaux styles de combat très utiles. Tous les chats que vous avez trouvés peuvent être loués durant une période donnée afin de gagner des items. Si vous préférez les chiens, vous avez un pèlerin Akita qui peut partir en exploration pour vous rapporter des objets en fonction de l’argent que vous lui confiez. Vous tombez d’ailleurs régulièrement sur ceux des autres joueurs qui se baladent sur la map et que vous pouvez caresser ce qui vous donne une pièce d’argent en prime. A chaque fois que vous rentrez dans votre planque, vous recevez automatiquement des objets que l’Akita et vos matous vous ont rapporté en plus de ceux des zones que vous avez explorées.

Ce n’est pas une claque visuelle mais ce n’est pas non plus une catastrophe

Une fois de plus, le jeu n’est même pas sorti qu’il s’est fait déglinguer sur les réseaux sociaux par beaucoup de monde qui disait que les graphismes ressemblaient à un jeu PlayStation 3. Honnêtement, je pense que les gens n’ont pas démarré un jeu PS3 depuis un sacré bout de temps… Oui, nous sommes très loin d’un Horizon Forbidden West ou d’un Ghost of Tsushima qui tournent sur PlayStation 5 mais le jeu est loin d’être ridicule comme vous pourrez le voir dans les nombreuses captures maison présentes dans ce test. Pour ma part, le plus important est que le jeu est stable qu’il tourne en mode priorité framerate, résolution ou Ray Tracing. Pas de crash ou pas de bugs à signaler en plus de 60 heures de jeu alors que ça fait deux semaines que j’y joue et qu’il y a fort à parier qu’un gros patch day one sera disponible en download dès la sortie du jeu (mise à jour : le patch est disponible depuis hier).

En général, il y a un peu de clipping à l’horizon mais rien de bien méchant mais en revanche, certaines textures de sol ou de mur peuvent être vraiment très moches et surtout trop plates par moments. Pour le reste, nous avons le droit à des environnements riches avec un mélange de nature et de grandes villes. Si vous voulez une comparaison avec Ghost of Tsushima, le jeu de Sucker Punch se déroulait sur une île dévastée par la guerre et est composée principalement de verdure avec quelques villages. Rise of the Ronin propose la même chose mais avec des villes qui sont énormes et qui sont surtout vivantes avec de l’animation. J’aime beaucoup le level design du jeu avec son ambiance. De mémoire, il me semble que c’est la première fois que la Team Ninja nous propose un véritable jeu open world avec des environnements aussi détaillés avec un cycle jour/nuit et une météo dynamique. D’habitude nous avons plus le droit à des jeux à zones ouvertes plus ou moins grandes.

J’apprécie également le chara-design du jeu et il suffit de s’intéresser un peu aux personnages que vous croisez pour s’apercevoir que les studios ont fait des modélisations assez fidèles des vraies personnes. Enfin ça c’est pour les étrangers comme le diplomate britannique Rutherford Alcock, le commodore américain Matthew Perry ou encore le général français Jules Brunet qui est le vrai The Last Samurai. Pour les japonais comme Ryoma Sakamoto, Genzui Kusaka ou Kaishu Katsu c’est autre chose mais je me demande si ce n’est pas à cause du manque de documentation disponible. Mais mis à part ça, la modélisation des protagonistes reste belle dans l’ensemble. On obtient également de bons résultats avec l’éditeur de perso avec tous les paramètres à disposition et la grande variété au niveau des armes, tenues et accessoires pour le personnaliser.

Un bon jeu de la Team Ninja

Pour être honnête, je ne connais pas trop l’histoire du Japon entre la fin du Shogunat et l’ère Meiji où le pays a commencé à s’ouvrir au monde. Mais Rise of the Ronin est une bonne manière d’apprendre des choses sur cette période mouvementée qu’à connu l’archipel sachant que le jeu suit les principaux évènements et met en scène des personnages qui ont existé. Alors oui, sur le plan technique ce n’est pas Ghost of Tsushima mais de là à démonter le jeu sur les forums ou les réseaux sociaux avant même sa sortie en disant qu’on a un jeu PlayStation 3 côté graphismes, il faut vraiment être débile excusez moi… Le jeu a des défauts, c’est net mais il est stable, ne bug pas et le plus important : Il est fun à jouer. Ce n’est pas une révolution pour le genre open world mais pour ma part j’aime l’ambiance, le level design, l’histoire, le gameplay et l’exploration. Bref, vous l’aurez compris j’aime ce jeu et je vous le conseille très fortement si vous aimez ce genre et surtout l’époque durant laquelle il se déroule.

A faire si vous aimez les open world et l’histoire du Japon

Les points positifs

  • Un bon scénario
  • L’ambiance
  • L’éditeur de personnage
  • La customisation du ronin
  • La variété des armes et tenues
  • Le système de combat
  • De la coop en ligne pour les missions
  • De grandes maps à explorer
  • Le level design
  • Des tonnes de choses à faire
  • Grosse durée de vie
  • A faire en doublé japonais !

Les points négatifs

  • Pas de mini map sur le HUD
  • Certaines textures vraiment moches
  • Du clipping
  • La caméra qui rend le jeu injouable parfois

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