Présenté pour la première fois lors de l’E3 de l’année dernière, il fallait bien s’attendre à ce que Sony nous sorte un opus de Little Big Planet sur leur nouvelle console portable vu que les précédents volets sur PS3 et PSP se sont vendus à plus de 10 millions d’unités. Comme pour les autres jeux, un seul mot d’ordre : Laissez libre court à votre imagination et créez ce que vous souhaitez.

Dans cette version Playstation Vita, Sackboy va se lancer dans une nouvelle aventure. Vous allez devoir résoudre le mystère de Carnavalia, une planète qui attire vos semblables avec ses attractions et ses lumières. Mais derrière cela se cache la silhouette menaçante du Marionnettiste qui a décidé d’enlever la joie et le bonheur des sackboys pour les remplacer par de l’amertume. Il va vous falloir mettre un terme à cela avec l’aide de divers personnages comme le Colonel Flétan en faisant à attention à l’armée de Touvides créée par le Marionnettiste.

Un univers fidèle à la licence

Comme le jeu est développé par un studio de Sony, la Playstation Vita est utilisée comme il se doit. Une fois de plus, j’ai l’impression de jouer à un titre sortit sur Playstation 3. Les 5 zones de la planète Carnavalia reprennent chacune un thème différent. Manoir hanté, univers futuriste en passant par la vallée du fun, les décors restent dans l’esprit de Little Big Planet et sont assez variés, très colorés et surtout bourrés de détails et d’animations en tous genres.

En ce qui concerne la bande son du jeu, cet opus ne déroge pas à la règle et propose des musiques aussi bonnes que d’habitude. Bon, j’avoue que celle du menu du pod tape un peu sur le système si on y reste trop longtemps mais à part ça les morceaux sont très variés et il y en a pour tous les gouts. J’ai tout particulièrement aimé les musiques du niveau Jackpot Ville et celle du Manoir Flippant qui créent une ambiance très Tim Burton. Pour ce qui est des doublages en français, pour une fois je n’ai rien à redire là-dessus. Ils collent parfaitement avec les personnages et l’ambiance qui règne dans le jeu.

Un éditeur de niveaux toujours aussi complet

Comme pour les trois autres opus de la licence, le jeu dispose d’un éditeur de niveaux très complet qui vous permettra de créer et partager ce que bon vous semble. La petite nouveauté réside dans le fait que l’écran tactile de la Playstation Vita fait son entrée dans cet opus et j’ai trouvé cela plutôt efficace pour créer, magner et éditer les différents objets du créateur de niveaux. Mais malgré la facilité que vous aurez à placer les éléments du décor, il vous faudra plusieurs heures avant d’arriver à pondre un stage digne de ce nom. Concevoir un niveau n’est pas une chose aisée et il faut être armé d’une patience à toute épreuve. Il va vous falloir intégrer pas mal de paramètres dans votre création et surtout faire en sorte qu’elle soit agréable à jouer ! Mais si vous n’avez pas de patience ou de temps à passer sur l’éditeur, vous pouvez toujours vous abattre sur les milliers de créations des autres joueurs partagées en ligne.

Un gameplay toujours aussi efficace

Pour ce qui est de la jouabilité, celle-ci reste inchangée. Courir, sauter, pousser, s’accrocher, se balancer, Sackboy a toujours les mêmes capacités. Mais ce volet Playstation Vita apporte pas mal de nouveautés grâce aux capacités de la portable. Pour évoluer dans certains niveaux, vous devrez utiliser les deux surfaces tactiles de la console ainsi que la détection de mouvements pour interagir avec les décors. Dans l’éditeur de niveaux, vous pourrez même vous servir des deux caméras pour prendre des photos et créer de nouvelles textures ou stickers pour encore plus personnaliser vos stages.

Je reproche une seule chose au gameplay : Le mode multijoueur, ou du moins une partie. Si vous avez l’intention de faire le mode histoire ou les niveaux communautaires à plusieurs, vous avez intérêt à jouer avec des amis ou des gens qui parlent la même langue que vous. Le problème est que les 4 joueurs doivent se retrouver ensemble à l’écran et que si un seul ne suit pas, sa mort est inévitable et il réapparaitra qu’au prochain checkpoint. Entre ceux qui comptent faire le niveau le plus rapidement possible sans attendre les trois autres joueurs et ceux qui ne voient pas les objets cachés, ne vous attendez pas à finir un niveau à 100% en multi, c’est quasiment impossible.

Une bonne durée de vie grâce aux joueurs

Bien-sûr, Little Big Planet dispose d’un mode histoire avec un peu plus d’une quarantaine de tableaux repartis sur 5 niveaux avec en bonus une zone Arcade qui contient 5 mini jeux. Pour venir à bout du scénario, il vous faudra au moins cinq heures de jeu minimum et un peu plus si vous explorez tous les levels en profondeur pour obtenir toutes les récompenses et bonus afin d’avoir la note parfaite de 100%. Vous serez obligés de passer par là pour récolter tous les autocollants et éléments de décors afin de personnaliser au maximum les niveaux que vous allez créer dans l’éditeur.

Aller, au final on va dire que vous allez en avoir pour 8 heures de jeu pour tout avoir sachant que certains bonus nécessitent de jouer à deux pour être débloqués. Mais ce qui fait la force du jeu de Tarsier Studios, c’est son éditeur de niveaux. Celui-ci augmente considérablement la durée de vie du jeu pour la rendre quasiment infinie. A l’heure où je rédige ce test, plusieurs milliers de niveaux ont déjà été créés par la communauté de joueurs et cela ne fait qu’augmenter tous les jours. Quand on sait que plus de 7 millions de niveaux sont partagés sur le PlayStation®Network pour tous les épisodes confondus du jeu, ça laisse rêveur ! Mais attention ! Tout n’est pas bon à prendre malheureusement… Quelques niveaux mis en ligne ont une difficulté extrême ou sont tout simplement impossibles à finir à cause du manque de test de la part de leurs créateurs. Mais rassurez-vous, ce n’est pas une généralité. Si vous allez sur la sélection de levels les mieux notés, attendez-vous à des créations du niveau de celui développeurs du jeu.

Bref