Quelques jours avant la sortie du jeu, je vous propose ce mercredi de découvrir mon avis sur Stellar Blade qui arrive en exclusivité sur PlayStation 5. Développé par Shift Up, il s’agit du tout premier jeu des studios sud-coréens à sortir sur console. En ce qui me concerne, les productions qui m’attirent le plus ces derniers temps nous viennent principalement de studios de la péninsule qui nous ont montré de belles choses qui arrivent prochainement comme Crimson Desert, Project M ou bien le très attendu Dokev. Bien évidemment, Stellar Blade faisait partie de ma liste et comme vous allez le voir ci-dessous, j’ai adoré le jeu.

Une Terre envahie et dévastée par les Naytibas

Stellar Blade se déroule dans un monde futuriste post-apocalyptique alors que la race humaine s’est quasiment éteinte suite à l’invasion des Naytibas. Ces derniers ont tout ravagé et afin d’échapper à une extinction certaine, une partie des survivants s’est exilée dans des colonies orbitales. Ne comptant pas en rester là, les dirigeants de ces dernières envoient plusieurs groupes de soldats sur Terre pour reprendre le contrôle et tenter de terrasser l’ennemi. Mais l’opération est un fiasco et il n’y a aucun survivant, enfin presque. Vous incarnez EVE, une jeune femme d’un des escadrons aéroportés qui est la seule rescapée de l’attaque. Alors qu’elle se retrouve en mauvaise posture face à un Naytiba Alpha redoutable, elle est sauvée in extremis par un mystérieux inconnu. Elle fait alors la connaissance d’Adam et découvre qu’il reste encore quelques humains sur Terre qui se sont réfugiés à Xion, le dernier bastion de l’humanité. Dès lors, elle va tout faire pour mener sa mission originale à bien et aider ce qui reste de l’humanité.

Un gameplay dynamique mais pas bourrin

Dès les premières secondes, impossible de ne pas penser à Nier: Automata si vous avez déjà joué au titre de PlatinumGames. Nous avons un jeu d’action à la troisième personne qui mêle combat et exploration. A première vue, le gameplay peut sembler assez bourrin mais c’est loin d’être le cas. Certes vous pouvez mitrailler les boutons de votre manette mais ça ne sert pas à grand-chose. C’est comme Rise of the Ronin que j’ai pu tester précédemment puisqu’il vaut mieux privilégier les contres et les esquives sous peine de voir sa barre de vie fondre à vue d’œil. Vous pouvez bloquer une bonne partie des attaques mais certaines qui sont imparables doivent êtres esquivées ou contrées obligatoirement. Tout dépend de la couleur émise par l’ennemi qui indique au moment où il va frapper comment réagir. Si vous trouvez ce système de défense compliquée, le jeu vous propose dans les menus d’activer une aide à l’action qui vous dira sur quel bouton appuyer au moment des attaques ennemies histoire de vous simplifier les choses.

Si vous contrez vos adversaires au bon moment et que vos attaques font mouche, vous remplissez votre jauge de Bêta ce qui permet d’utiliser les compétences bêta. Si vous réussissez vos esquives, vous ferez monter la jauge d’énergie spontanée qui elle permet d’utiliser les compétences spontanées. Un contre parfait déséquilibre vos adversaires et vous donne une chance de les finir avec un mouvement spécial appelé châtiment. Pour faire face aux nombreux Naytibas, EVE peut heureusement développer de nouvelles compétences offensives et défensives. En éliminant vos ennemis (et en fouillant les corps trouvés dans les environnements), vous remportez de l’XP qui remplit une jauge et débloque des points de compétence. Ces derniers sont à utiliser dans cinq arbres afin de gagner de nouveaux pouvoirs et les améliorer. Sachant que les ennemis repopent à l’infini, il vous est possible de les compléter avant de finir le jeu même si cela vous demande du temps vous vous en doutez. En plus de cela, il vous est possible d’améliorer l’équipement d’EVE. Vous pouvez équiper et combiner jusqu’à deux exospines améliorables ce qui permettent d’améliorer vos statistiques de puissance, de défense, de coups critiques, de jauge d’énergie et j’en passe. Vous avez également la possibilité d’équiper jusqu’à quatre items qui vont de leur côté améliorer les enchaînements, la défense, les attaques à distance et plein d’autres choses. Ce système vous permet de concevoir un type de personnage en fonction de votre style de jeu même si bien évidemment, il faut trouver tous les éléments nécessaires au préalable.

Lors de vos explorations, les nombreux camps de ravitaillement que vous trouvez dans les environnements vous permettent de faire une petite pause. Vous y retrouverez un téléphone qui vous peut vous téléporter dans d’autres camps que vous avez débloqués. Vous pouvez également écouter de la musique. Vous avez la possibilité de vous reposer et faire le plein de potions tout en sachant que cette action fait repoper les monstres aux alentours. Dans les plus grands camps, vous avez accès à la console de réparation qui permet d’améliorer vos armes, d’augmenter le nombre de charges de votre injecteur (le nombre de potions utilisables en combat) ou d’améliorer votre drone. Ce dernier vous donne la possibilité d’attaquer vos ennemis à distance avec plusieurs types de balles. Mais ces dernières sont disponibles en quantité très limitée dans votre inventaire et vous ne les utilisez que dans certains cas au final.

Des zones plus ou moins grandes à explorer

Le jeu se déroule dans des environnements plus ou moins grands que vous pouvez explorer librement. Dans les plus grandes zones, il vous est possible d’accomplir diverses missions principales mais également des quêtes secondaires qui vous sont données par les habitants de Xion. Même si EVE court très vite, j’aurais peut-être aimé un moyen un petit véhicule pour explorer les grands déserts. De nombreuses récompenses sont à trouver dans des coffres qui s’ouvrent avec des mots de passe ou des minis jeux. L’un d’entre eux consiste à appuyer sur les bonnes touches de la manette le plus rapidement possible. Résultat : Je n’ai pas réussi à en ouvrir un seul tout au long du jeu par manque de temps. Soit je suis très mauvais ou alors cela va être corrigé à la sortie du jeu. Tout cela ainsi que les longues heures que vous allez passer à explorer les diverses maps sont nécessaires pour récupérer toutes les ressources utiles à l’amélioration de l’équipement et des compétences d’EVE. Sans ça, faire face à certains ennemis pourrait s’avérer compliqué pour vous surtout s’il s’agit d’un boss.

Pour ma part, c’est l’exploration qui a fait ressortir LE gros point noir du jeu : Les phases de plateformes. Par moments, certaines missions vous imposent de grimper sur des structures, de sauter de plateforme en plateforme, d’être en équilibre sur des poutres, courir le long des murs et j’en passe. Autant il n’y a pas grand chose à reprocher aux phases de combat, autant le gameplay ne semble pas être assez précis pour ce genre d’actions. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis passé à côté d’une corde, été trop court pour un saut et surtout tombé dans le vide. Certaines de ces phases peuvent s’avérer vraiment énervantes au point où j’ai trouvé certains boss du jeu plus simples à côté.

EVE, l’héroïne glamour qui va faire couler de l’encre

Le jeu qui tourne sous Unreal Engine 4 propose trois modes qui donnent la priorité à la résolution, au framerate ou bien un mix équilibré entre les deux. Dans tous les cas, le framerate ne semble pas subir de baisses visibles  et vous savez que c’est l’une des choses les plus importantes pour moi si vous me suivez régulièrement. D’un point de vue général, je pense que la PlayStation 5 est capable de faire mieux niveau graphisme et il est vrai que j’aurais aimé voir ce que donnerait le jeu sous Unreal Engine 5. Mais il faut savoir que le développement du jeu a commencé il y a plus de cinq ans. Mais je vous rassure, Stellar Blade est loin d’être moche comme vous pourrez le constater dans les nombreuses captures d’écran présentes dans cette review et parfois c’est même très beau. Parlons un peu du level design. Le jeu propose plusieurs environnements à explorer dans un monde post-apocalyptique où les grandes villes ont été quasiment rayées de la carte. Ils contrastent avec certains qui se trouvent sous terre avec des sortes de laboratoires qui sont quasi impeccables. Stellar Blade propose une bonne variété de décors à explorer avec certains endroits vraiment jolis qui vont des villes où la nature à repris le dessus à des déserts en passant par Xion que l’on imagine bien grouiller d’habitants dans une autre situation.

Si vous êtes habitués au chara-design des jeux sud-coréens, vous ne serez pas dépaysé avec les graphismes de Stellar Blade. Alors oui, j’entends déjà le grondement de certaines personnes, qui vont critiquer le fait qu’EVE est trop sexy et tout le reste (ça a déjà commencé avant la sortie du jeu d’ailleurs). Si vous avez suivi un peu l’actualité du jeu, vous vous êtes surement aperçu que la communication a été centrée en partie sur un personnage féminin très glamour. Notre héroïne a des formes généreuses avec des fesses et une poitrine qui ne passent pas inaperçues et son corps est mis en valeur avec une belle garde robe. On voit d’ailleurs le goût qu’ont les sud-coréens pour la mode en général avec les nombreuses tenues à débloquer qui sont toutes plus belles les unes que les autres. Kim-Hyung Tae, qui est le créateur des studios mais également le réalisateur du jeu, est connu comme illustrateur du jeu Blade and Soul et de la franchise Magna Carta. Pour lui, EVE a été conçue avec un design glamour afin de contraster avec la laideur des Naytibas. En parlant de ces derniers, nous avons une belle variété d’ennemis dans les divers biomes du jeu allant de monstres en tous genres à des robots ou même un mix des deux. EVE contraste également avec les habitants de Xion qui ont pour la plupart des implants cybernétiques façon Cyberpunk 2077. Ça peut paraitre stupide mais la chose qui m’a le plus impressionné dans le design de notre héroïne reste sa chevelure. Vous avez la possibilité de choisir la longueur de ses cheveux dans les menus et le rendu en jeu est vraiment bien fait. Ils réagissent très bien aux mouvements et retombent de manière réaliste sur le corps de notre héroïne de manière à ce qu’on pourrait croire que chaque cheveu est modélisé individuellement.