Un peu plus de trois ans après la sortie du premier opus et un an après un second épisode dédié à la Nintendo 3DS puis à la PS3 et la Xbox 360, les studios espagnols de MercurySteam viennent de sortir l’ultime volet de la saga Castlevania Lords of Shadow. Comme dans le jeu initial, vous dirigez Gabriel Belmont alias Dracula après avoir contrôlé son fils Trevor dans le second opus.

Alors est ce que cet épisode conclue parfaitement la trilogie ? A vous de voir puisque je n’ai pas joué aux deux premiers jeux (oui c’est une honte je sais)  mais peut être que ce test répondra à vos questions.

Dracula versus Satan

Comme il s’agit du dernier opus d’une trilogie, le scénario de Castlevania Lords of Shadow 2 reprend logiquement la suite des précédant jeux. Vous êtes dans la peau d’un Dracula affaibli et qui ne pense qu’à une seule chose : Mettre fin à son éternité. Mais Zobek ne l’entend pas de la même oreille et promet de mettre fin à ses jours seulement s’il l’aide à combattre l’énorme menace qui pèse sur le monde. Satan est de retour et compte bien prendre sa revanche en déclenchant une apocalypse sur terre. D’un côté, Dracula n’a pas le choix puisque Zobek détient la légendaire Vampire Killer, seule arme capable de mettre fin à son immortalité.

Mais la différence avec les précédents opus est que notre cher Dracula se réveille plusieurs siècles plus tard dans un monde nouveau et que son château se retrouve au milieu d’une ville moderne. Vous vous retrouvez donc dans un monde ouvert où vous devez explorer votre immense château et cette cité nouvelle à vos yeux. Autre chose : Comme Gabriel Belmont ressemble à une vielle pomme fripée plus toute fraîche, il lui faut reprendre des forces et surtout récupérer tous ses pouvoirs s’il veut sortir vivant de son duel avec Satan et ses acolytes.

Un Mercury Engine qui vieilli mais reste encore bon

Castlevania Lords of Shadow 2 utilise le Mercury Engine du studio espagnol. Même s’il a surement subit quelques mises à jour depuis le premier opus de la trilogie, le moteur du jeu commence à vieillir. Attention, c’est loin d’être moche et certains aspects du titre sont tout de même beaux mais on commence à voir ses limites et de l’aliasing apparait de temps en temps à l’écran. Il est préférable que cet opus soit le dernier car sortir une suite dans deux ou trois ans avec le même moteur aurait été limite.

Mais s’il y a bien une chose que j’ai appréciée dans le jeu, c’est son design. Les développeurs ont imaginé une ville au style gothique s’inspirant de la demeure de Dracula et de l’univers de Castlevania. Mais les espagnols se sont aussi inspirés des nombreux châteaux de leur pays et d’autres endroits de l’Europe de l’Est comme la Transylvanie pour le design de ce nouvel univers. Malgré les apparences, le jeu dispose d’environnements variés et très travaillés ce qui est une bonne surprise.

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Pour ce qui est du chara design du jeu, rien à redire pour ma part. Les personnages principaux sont tous très bien modélisés avec des visages superbes et des tenues très travaillées et détaillées. Le jeu dispose aussi d’une grande varié d’ennemis. Comme vous vous retrouvez au milieu de batailles opposant humains et acolytes vous allez croiser des monstres en tous genres mais aussi des chevaliers, des prêtres ou encore des hommes à bord de robots équipés de mitraillettes. Je ne vous parle même pas de nombreux boss que vous croisez dans le jeu et dont le design est recherché.

Un gameplay qui mélange God of War et Devil May Cry

Comme je le dit un peu plus haut dans ce test, au début du jeu vous vous retrouver sans pouvoir. Tout au long de votre aventure, vous les récupérez au fur et à mesure pour faire face à Satan. Mais avant de l’affronter, vous devez vous entrainer à les utiliser car certains ennemis que vous croisez nécessitent que vous utilisiez la bonne arme. Le Fouet de l’ombre est votre arme de base que vous pouvez utiliser sans limite mais d’autres pouvoirs sont de la partie avec l’Epée du Néant qui redonne de la vie en absorbant celle des monstres et les Griffes du chaos qui sont très utiles pour détruire les protections des ennemis les plus robustes. Chacune de ces trois armes est améliorable grâce à des cristaux dissimulés dans des boîtes de douleur et dispose d’un arbre de compétence complet qui vous permet d’upgrader leur puissance et de rajouter des combos supplémentaires pour infliger plus de dégâts aux adversaires. Mais contrairement au Fouet de l’ombre, l’Epée du Néant et les Griffes du Chaos nécessitent de la magie du néant pour fonctionner sans quoi elles seront inutilisables. Il existe des fontaines pour remplir leur jauge ce qui est le moyen le plus simple mais elles sont rares. Le meilleur moyen est d’allumer toutes les runes de la barre de concentration en frappant vos ennemis sans être touché car à chaque tué vous récupérez des orbes de sang qui remplissent les jauges des armes. C’est n’est une chose facile mais il est très important de garder les jauges remplie pour faire face aux divers types d’ennemis.

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Contrairement au premier opus, Castlevania Lords of Shadow 2 dispose d’une vue en 3D. Celle-ci est bien pour admirer les décors où trouver des passages ou des objets cachés mais lors de certains combats, la camera prend des angles pas possibles surtout dans les espaces réduits. Par moments, c’est vraiment prise de tête et une visée automatique sur les ennemis aurait peut-être évité cela. A noter aussi que le jeu dispose de quelques scènes d’infiltration où Dracula se métamorphose en rat pour passer inaperçu aux yeux d’ennemis colossaux qui vous détruise en un seul coup avec leurs armes gigantesques. Vous pouvez aussi les distraire avec une nuée de chauve-souris et passer discrètement derrière eux ou alors prendre possession de leur corps pour passer certaines portes bien gardées. Pour moi, ces séquences d’infiltration sont une bonne idée mais elles ne m’ont pas laissé un souvenir mémorable. Elles donnent plus l’impression de casser le rythme du jeu plus qu’autre chose et surtout elles sont répétitives.

Une BO et des doublages dignes de ce nom

La musique à une place très importante dans Castlevania Lords of Shadow 2. Dans ce nouvel opus, les morceaux créés sont plus proches d’une grosse production hollywoodienne comme c’est souvent le cas désormais dans les «gros» titres. Avant la sortie du jeu, Konami et MercurySteam avaient annoncé que la bande originale de leur titre était une nouvelle fois confiée au compositeur espagnol Óscar Araujo tout comme pour le premier opus de la saga. Pour ce qui est de l’enregistrement, celui-ci a été fait dans le studio mythique d’Abbey Road basé à Londres qui, selon de nombreux compositeurs, est le meilleur studio et le meilleur orchestre du monde où ont été enregistrés des BO de Star Wars ou du Seigneur des Anneaux. Le résultat est là : La bande son est excellente et colle très bien avec l’action et l’ambiance du jeu. Un vrai régal. 

Mais là où les gars de MercurySteam ont fait fort, c’est au niveau des doublages du jeu. Pas de version française mais ce n’est pas plus mal lorsque l’on voit le casting de voix qui a été choisi pour cette production. Comme pour les deux premiers volets, Robert Carlyle et Patrick Stewart doublent respectivement Dracula et Zobek et d’autres acteurs bien connus sont aussi présents comme Natascha McElhone, Richard Madden ou encore Jason Isaacs dans le rôle de Satan. Bref, tout cela pour dire que le doublage est de qualité et qu’il aurait été dommage de passer à côté de cela avec des voix françaises moins bonnes et avec des désynchronisations entre l’image et le son comme on le voit de plus en plus ces derniers temps dans les jeux doublés en VF. Un bon choix de la part de MercurySteam !

Une bonne durée de vie et une rejouabilité

Le jeu de MercurySteam à une bonne durée de vie en partie grâce au monde ouvert où vous allez vous balader pour faire les missions principales et secondaires. Si vous voulez finir le jeu à 110%, comptez au moins 20 heures de jeu si ce n’est plus. Castlevania Lords of Shadow 2 dispose de plusieurs difficultés et sachant que le mode normal est déjà bien tendu, je vous laisse imaginer dans les autres modes plus difficiles. De plus, le titre bénéficie d’un bonne rejouabilité avec un new game plus qui vous permet de refaire le jeu avec tout ce que vous avez acquis sur les différents arbres de compétence et peut être même débloqué tout ce que vous n’avez pas pu acheter dans votre première partie. Vous pouvez aussi récupérer tous les secrets du jeu que vous avez raté si vous chassez le trophée de platine. Mais cette bonne durée de vie ne colle pas avec un aspect du jeu : L’histoire de Castlevania Lords of Shadow 2 est sensée se dérouler en une seule et unique nuit donc avec plus de 20 heures de jeu, cela fait une sacrée nuit. Mais bon, là je chipote un peu.

Loin d’être mauvais