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Test de Generation Zero sur Xbox One X

Avalanche Studios a pas mal de projets en ce moment. Après Just Cause 4 en Décembre dernier et en attendant Rage 2 développé en collaboration avec id Software, les développeurs suédois proposent depuis quelques jours Generation Zero. Ce first person shooter jouable à quatre en coopération se déroule dans un monde ouvert gigantesque sur les terres natales d’Ikea durant les années 80 alors que le pays est envahi par des machines. Sur papier, le jeu semblait assez prometteur mais malheureusement, une fois la manette en main c’est tout autre chose.

Le pays d’Abba envahi par les machines

En principe, lorsque vous lancez un jeu vous vous attendez à une petite cinématique qui vous explique la situation avant de vous plonger au cœur de l’action. Mais Generation Zero débute avec un simple paragraphe qui défile à la verticale et vous lâche directement sur l’énorme map du jeu. En gros, dans un monde alternatif après la seconde guerre mondiale, la Suède a voulu renforcer ses défenses et protéger ses frontières face à la menace de l’est. Pour cela, elle a développé et augmenté son budget militaire mais a surtout formé sa population à se défendre quelle que soit la menace. Du coup, vous vous retrouvez dans le pays à la fin des années 80 alors que vous rentrez d’un voyage scolaire sur un archipel d’îles. C’est à ce moment que votre bateau se fait frapper par des projectiles depuis la côte. Vous vous en sortez vivant mais vous ne savez pas ce qui vous attend surtout après avoir croisé une machine sur quatre pattes qui essaie de vous tuer.

Un gameplay aussi riche que l’histoire…

On peut dire que question histoire ce n’est pas le pied mais le jeu ne se rattrape malheureusement pas niveau gameplay. Pourtant les premières minutes laissent envisager une bonne aventure avec un environnement gigantesque peuplé de machines à détruire et à explorer avec trois autres joueurs. Mais ça c’est sur le papier car on s’aperçoit très vite que le concept d’Avalanche Studios est vraiment très limité… Après avoir créé votre personnage avec un style bien des années 80, vous voilà au milieu de nulle part dans un monde ouvert énorme que vous allez explorer à pied… La première chose qui choque le plus avec une map de cette taille, c’est qu’il est impossible de prendre le moindre véhicule pour la parcourir. Pourtant c’est quelque chose que les développeurs d’Avalanche Studios maîtrisent bien mais étonnamment, la multitude de Saab et Volvo que vous allez fouiller ne vous serviront à rien d’autre… Heureusement qu’il est possible de débloquer des refuges qui vous servent de points de téléportation. Sans ça, le jeu aurait été une galère sans nom.

Le jeu est entièrement jouable à quatre mais attention puisque chaque partie est indépendante. C’est-à-dire que si vous rejoignez celle d’un autre, la progression sur la vôtre ne sera pas sauvegardée ce qui est juste aberrant… Mais malgré ça, Generation Zero est un titre auquel il est fortement conseillé de jouer avec au moins un ami pour éviter de sombrer dans l’ennui le plus total lors de l’exploration de ce vaste monde… Jouer en coopération avec d’autres joueurs se révèle surtout très utile pour fouiller les zones. Parce que vos missions se résument la plupart du temp à se rendre à un point et de l’explorer de fond en comble pour y remplir une mission, trouver des items et des fois obtenir une nouvelle arme. Donc vous vous doutez qu’être quatre pour trouver quelque chose prend moins de temps que si vous étiez tout seul.

Suivre les missions reste vraiment pénible dans certains cas et je ne compte plus les fois où j’ai passé d’interminables minutes à chercher des indices pour progresser. Je me souviens entre autres de ce bunker que l’on explore au début. Le jeu me demande de le fouiller, je trouve les indices et on me demande de ressortir. Seul problème : Une fois dehors on me dit d’y retourner. J’ai passé plus de trois heures avant de trouver une pauvre carte accrochée à un mur avec laquelle il est possible d’interagir uniquement lorsque vous avez le nez dessus. Et ce n’est qu’un exemple… Bien évidemment, toutes ces nombreuses recherches sont à faire avec tout un tas d’ennemis mécaniques surarmés qui rôdent.

Enfin ne vous attendez pas non plus à en croiser des tonnes car ces derniers se trouvent principalement dans les zones à explorer et quelques autres se baladent entre elles. Il est possible de marcher plusieurs minutes sans croiser une machine. Mais elles se baladent rarement seules et une fois face à eux, deux options s’offrent à vous : Soit vous foncez dans le tas, soit vous les contournez pour éviter le conflit. Dans les deux cas, on gagne des points d’expérience mais on se rend compte très rapidement qu’il vaut mieux éliminer le moindre ennemi si on veut en gagner un maximum pour améliorer son personnage. Parce que croyez-moi, il en faut de l’XP ! Encore un mauvais point : Le système d’évolution est aussi mal pensé avec pas moins de quatre arbres de compétences à compléter. Le problème est que faire progresser son personnage est vraiment très lent et le système n’incite pas à enchaîner les heures de jeu. On se demande même si ce n’est pas une idée des développeurs pour augmenter la durée de vie de leur titre. Le problème c’est qu’après 15 heures de jeu on se sent aussi faible qu’au début et on ne ressent pas une grosse différence… Mais si vous faites de bons stocks de munitions, de trousses de secours et de doses d’adrénaline, le jeu ne devrait pas vous poser trop de problèmes surtout si vous avez trois autres personnes avec vous.

Mais les ennemis mécaniques posent aussi un autre problème : L’intelligence artificielle. Pour résumer, il y a six types de machines qui vont de la simple araignée au tank lourd et qui sont tous capables de vous repérez à 10 km même si vous aviez un camouflage optique. C’est pour cela aussi que l’on abandonne très vite la discrétion dans le jeu. Plus les machines sont grosses, plus elles sont difficiles à éliminer. Elles ont toutes un point faible à exploiter et une fois que le connaissez, il est assez facile de s’en débarrasser et vous faites des économies de munitions en prime. Lorsqu’elles commencent à vous attaquer, les machines bougent assez vite mais lors des phases d’attaque elles sont bien moins mobiles ce qui laisse bien le temps de les viser. Le problème est qu’il arrive régulièrement qu’elles soient bloquées dans le sol ou dans les murs. Vous pouvez aussi vous réfugier dans les maisons ou autres abris avec les portes ouvertes car elles ne rentreront jamais. Elles arrivent juste à vous toucher à travers les fenêtres si vous ne faites pas attention. Enfin ça c’est si ces dernières ne sont pas blindées comme certaines qui vous empêchent d’attaquer l’ennemi en étant bien planqué.

On continue avec les problèmes du jeu. Le système de loot est une aussi une catastrophe puisque pour trouver de nouvelles armes et de l’équipement, il faut passer son temps à fouiller le moindre endroit encore et encore. Mais le seul problème c’est que nous sommes obligés de passer par là pour obtenir des munitions vitales pour votre survie. Alors oui vous allez débloquer un sacré paquet d’objets de personnalisation pour le style de votre avatar mais dans un jeu avec une vue à la première personne ce n’est pas le plus important. Pour ce qui est des armes, ne vous attendez pas à en changer régulièrement mais il est possible tout de même de les améliorer avec des chargeurs, des lunettes, des silencieux, etc… Mais ce n’est vraiment pas le point fort du jeu. Tout ça c’est sans compter sur les menus qui sont loin d’être ergonomiques.

La direction artistique est peut-être ce qu’il y a de mieux et encore…

Comme tout titre développé par les studios suédois, Generation Zero utilise le moteur Apex Engine. Alors oui, un jeu qui se déroule en Suède ça ne court pas les rues et il faut tout de même le souligner. A vrai dire, les premières minutes de jeu font énormément penser à The Hunter: Call of the Wild sur le plan graphique, un autre titre qui utilise le même moteur. En général, le jeu reste assez joli sans pour autant être impressionnant. On a le droit à de superbes effets de lumière et surtout à un cycle jour/nuit et à des conditions météo changeantes bien maîtrisés. En plus de cela, l’autre point positif est que le framerate reste stable quoi qu’il arrive et ça reste agréable.
Mais tout n’est pas rose. Le level design est vraiment pauvre avec une map énorme qui est assez vide et cette impression d’être tout le temps en train d’explorer le même endroit alors que l’air de jeu est gigantesque. Le pire est que les développeurs ne se sont pas cassé la tête niveau architecture puisque toutes les maisons, les églises et j’en passe sont toutes sur le même modèle à croire qu’Ikea faisait des maisons dans cet univers alternatif dans les années 80. Il en est de même au niveau des voitures puisqu’à part des Saab coupé, des Volvo break, des tracteurs et des camions de transport, il n’y a rien d’autre.

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