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Test Playstation 3 : Duke Nukem Forever

DUKE NUKEM FOREVER

Personne n’y croyait…. Il est de retour après tant d’années d’absence et d’annonces d’abandons puis de reprise de développement. La communauté l’a imploré jusqu’à en faire de mini-statuettes mélangées à l’odeur d’encens…. Gearbox a décidé d’en finir une fois pour toute au sujet de ce Vaporware  tel un TouchDown Final au SuperBowl !  He’s back from L.A.! Hail to the King Baby!  

A New Hope….
Ayant joué à Duke Nukem 3D sur PC, je me retrouve sur à tester ce volet Playstation 3 avec la nostalgie du précédent opus. Je repense à l’innovation graphique, la combinaison clavier-souris qui ne formait qu’un, le nombre impressionnant d’armes que l’on pouvait endosser et ce scénario Rock n’Roll rempli d’humour dans un univers assez machiste.

Is falling down…..
Dès les premières minutes du jeu, ce qui frappe en premier, ce sont les graphismes. On ressent une cruelle amertume puisqu’on se demande ce qui a dû se passer durant toutes ces années de développement. On peut alors s’accorder à dire que le rendu reste assez fidèle à Duke Nukem 3D, mais cet argument ne serait valable qu’au début des années 2000 ! Pas en 2011, quand on voit les différents moteurs graphiques actuels qui lui font concurrence.

Les textures et animations sont à la limite du passable. Ceci peut être frustrant pour un nouveau venu dans cet univers, mais pour une personne ayant adoré le précédent jeu (un fanboy par exemple), on peut passer à travers cette boutade assez irritante au premier abord.

Duke is everywhere, anywhere and everybody!
Le jeu est divisé en 24 chapitres. Tout au long du jeu, vous rencontrerez des boss qui ont des barres de vie à défourailler au lance-roquette, des séquences en mini-Duke, des phases de gameplay en Monster-Truck ou encore des vagues de Porco-Flics par dizaines. Tout cela forme une action assez inégale mais qui s’avère fun au final.

En ce qui concerne la manière  de se débarrasser des boss du jeu, elle est relativement simple et se répète tout au long de l’histoire. Une fois que vous avez repérez leur point faible, il suffit de leur balancer quelques roquettes que vous aurez en stock illimité et de les finir avec une phase de Quick Time Event.
Le narcissisme de notre héros est souvent mis en avant dans le jeu. Duke est grand, il est fort, il adore les femmes et surtout, il s’aime plus que tout au monde ! Duke a également une image de la femme que chacun est libre d’apprécier ou pas. Cela est visible tout au long du jeu sous diverses formes, que ça soit en sculpture, en tableaux,  dialogue, etc…

Duke possède une barre de vie appelée « Ego » qui est une sorte de bouclier. En effet, lorsque de vous subirez des dommages, cette barre diminue et l’écran se met à clignoter en rouge. Pour faire remonter l’Ego, il suffit juste de vous mettre à couvert pendant un certain temps. Durant la campagne, vous pourrez faire augmenter cette barre d’Ego en accomplissant diverses actions narcissiques ou complément loufoques comme s’asseoir sur une photocopieuse et scanner ses fesses ou s’admirer devant un miroir.

Des mises à mort sont également possibles mais extrêmement limitées en termes de diversité puisque qu’il n’y en a que deux. Elles permettent de régénérer la barre d’Ego ou d’éviter que les ennemis ne reprennent leurs esprits. Quelques phases de réflexion sont aussi présentes mais ne  demandent pas plus de 20 secondes pour les résoudre.

Et le gameplay ?
En termes de gameplay, je dois vous avouer que jouer à un FPS avec une manette n’est pas idéal pour moi mais bizarrement je m’y suis rapidement adapté. En clair, le jeu conçu à l’origine pour PC avec une combinaison clavier-souris a réussi son passage sur console pour une jouabilité à la manette. Mis à part ça je n’ai pas grand-chose à redire. C’est simple et efficace

Qui a perdu le cahier des charges du scénario ?…
Niveau scénario, je ne ferais pas de spoils pour ma part, mais je n’ai jamais vu un jeu avec une trame aussi simpliste et une fin à se demander si le budget de Duke Nukem Forever n’a pas été utilisé pour la première partie du jeu… Les scènes de combats ne sont pas assez rythmées et sont inégales en termes de difficulté. En gros, lorsque vous terminez votre jeu qui a une durée de vie d’environ 11h  au dernier niveau de difficulté, vous vous demandez si les développeurs ne se sont pas moqués de vous puisque la campagne marketing y était et le mythe de Duke Nukem était très bien entretenu jusqu’à la sortie du jeu.

Cependant, on peut s’apercevoir tout au long de la campagne que les nostalgiques y trouveront largement leur compte…. En effet, divers clin d’œil à Duke Nukem 1,2 et 3 sont disséminés un peu partout. Aussi bien au niveau des expressions, des décors, des musiques ou des adversaires coriaces qui nous donnaient du fil à retorde durant de nombreuses nuits blanches sur Duke Nukem 3D. Les divers Boss ont conservé leurs gigantesques tailles et ça franchement…. ça manque cruellement dans nos jeux actuels. On peut cependant regretter le système de point de vie de l’époque qui a été remplacé par un système de régénération à couvert. Par contre, l’humour dantesque et coquin du Héros est toujours omniprésent.

Là où les anciens et nouveaux joueurs de la franchise se trouveront plusieurs points commun à propos du jeu, c’est la linéarité… Mais pourquoi la mode du couloir et du jeu totalement assisté prend les dessus dans nos jeux actuels ? Les scripts sont partout et  il en faut pour rendre les jeux dynamiques, mais dans la globalité, le joueur est soumis à la volonté des développeurs.

L’autre question à se poser : Pourquoi autoriser seulement le port de deux armes alors que dans les précédents opus vous pouviez en avoir une dizaine ? Alors est-ce au profit de la jouabilité console pour éviter d’appuyer huit ou neuf fois sur le bouton de changement d’arme ? Ou est-ce pour simplifier le gameplay ? En tout cas, cela est fort dommage lorsqu’on voit le diversité des rames proposée et le style de gameplay du jeu.

… Et celui des modes multijoueur ?
Concernant l’aspect multijoueur, vous avez quatre modes de jeu qui s’avèrent très classiques : Deathmatch simple ou en team, Roi de la colline et Capture de drapeau babe ! Un système d’expérience et progression est également présent permettant à Duke d’être customisé comme bon vous semble. Ces modes de jeu peuvent seulement accueillir 8 joueurs simultanément. C’était sympa à l’époque mais cela est inacceptable à l’heure actuelle….

En résumé
Duke Nukem Forever est dans son ensemble un jeu bâclé et sans réelles intentions d’innovation. Un scénario totalement dépourvu de sens avec une qualité graphique assez décevante. Malheureusement, on a l’impression que Gearbox a tué la franchise et Duke lui-même à vouloir sortir le jeu plus vite que les anciens développeurs pour s’attribuer les lauriers des joueurs.
Dans l’aspect global, le personnage conserve son charisme, sa répartie et sa propre vision sur ce qui l’entoure, mais il n’y a que ça dont on se souviendra de ce Duke Nukem Forever…

On aime :
Le charisme et l’humour de Duke
Les divers clins d’œil aux précédents opus
… je cherche encore
Ah si ! La bande son

On a pas aimé :
L’aspect graphique totalement dépassé et moche
Réalisation rattée
Modes online trop classiques et son nombre trop limité de joueurs
Level design inégal
Les combats manquent de rythme
La manière de tuer les boss est trop répétitive
L’absence du jet pack comparé au dernier opus
Port d’arme limité
I.A. dépourvue d’intelligence

{jcomments on}

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