Cinq ans après le tout premier opus et trois ans après le standalone centré sur Miles Morales, Insomniac Games nous propose une vraie suite à Marvel’s Spider-Man. Cette fois, nous avons une exclusivité PlayStation 5 qui utilise pleinement les capacités de la console de Sony qui va bientôt souffler ses trois bougies. En gros, prenez les deux premiers jeux, mettez-les dans un mixeur, ajoutez une pincée de nouveautés niveau gameplay, une rasade de choses à faire et surtout une bonne poignée de nouveaux ennemis et vous obtenez ce Marvel’s Spider-Man 2.
Peter Parker et Miles Morales contre Venom
Bien évidemment, on reste toujours du côté de New York et plus précisément à Manhattan. Mais désormais, Peter Parker et Miles Morales vont également devoir protéger l’autre rive de l’East River. On se retrouve donc avec une map encore plus grande à explorer et à couvrir avec pas mal de choses à faire. Après un combat dantesque avec Sandman qui ne laisse pas la ville intacte, la pause de nos deux héros va être de courte durée. Alors que Flint Marko est hors d’état de nuire, une flopée d’ennemis sous le commandement d’un certain Kraven débarquent à New York. Pour ma part, je ne connaissais pas ce super vilain de l’univers de Marvel jusqu’à l’annonce par Sony Pictures Entertainment l’été dernier d’un film qui lui est consacré. Surnommé The Hunter, le passe-temps de Sergei Kravinoff est de pourchasser tout mutant qu’il soit mauvais ou bon. New York devient son nouveau terrain de chasse et vous allez devoir l’affronter lui et ses sbires. Mais comme si cela ne suffisait pas, le chasseur n’est pas votre seul problème puisqu’un certain Venom est également de la partie dans cette suite mais je ne vous en dis pas plus.
Une grosse claque technique dès le début
Le combat avait été teasé par Sony dans le launch trailer quelques jours avant la sortie de cette suite mais on ne s’attendait pas à affronter Sandman quelques minutes après le lancement du jeu. Ce n’est que l’intro mais on se prend une bonne claque les premiers instants (malgré quelques petits défauts) avec le boss le plus grand jamais vu dans la franchise qui est en train de dévaster New York.
Nous avons deux modes graphiques comme pour la plupart des jeux avec un premier appelé Fidélité qui est centré sur la résolution maximale en 30Fps et un second Performance qui donne la priorité au framerate en 60Fps. En plus de cela, il vous est possible d’activer deux options avec le mode VRR (Variable Refresh Rate) et un mode 120Hz. N’étant pas équipé d’un écran adéquat, impossible de vous donner mon avis sur ces deux dernières options. Le Ray Tracing n’est pas une option puisque dans tous les cas il est actif dans les deux modes. Inutile de vous dire qu’en Fidélité, le RT est plus poussé avec plus de détails au niveau des reflets sur le verre, le marbre, le métal, l’eau ou tout autre surface réfléchissante. Parfois, le mode propose même des réflexions totalement absentes du mode Performance et donne par exemple un meilleur rendu du verre. Mais que ce soit dans l’un ou dans l’autre, le jeu est impeccable avec un framerate stable quoi qu’il arrive à l’écran.
Le chara design du jeu est impeccable avec des personnages qui ont une belle modélisation, des expressions faciales convaincantes lors des cinématiques et des chevelures assez bien faites. Même les PNJ qui peuplent la grande pomme ne sont pas trop mal faits même s’ils n’ont pas le niveau de finition des personnages principaux bien évidemment. En parlant de New York, la nouvelle map avec son extension à l’est n’est pas mal du tout niveau level design. Sortir un peu de Manhattan et des buildings énormes fait du bien et permet d’avoir un peu plus de diversité niveau environnements.
Honnêtement, pas grand-chose à redire sur la technique du jeu. La seule critique que je pourrais faire est l’effet de poussière de Sandman au tout début du jeu qui fait un peu grossier lorsqu’on le voit de loin. Puis il y a les petits bugs habituels des jeux open world avec des PNJ à qui il arrive de faire des choses étranges mais rien de bien méchant. Je regrette également que les cycle jour/nuit et la météo soient toujours scriptés et non dynamiques. Mais le gros problème c’est qu’avec le mode photo ultra complet du jeu, j’ai tendance à faire des dizaines de clichés à chaque session. Vous pourrez d’ailleurs voir quelques captures présentes dans ce test.
Un gameplay dans la lignée des précédents avec quelques nouveautés
Niveau gameplay on se retrouve dans la lignée des deux précédents opus de la franchise. Si vous y avez joué, vous ne serez pas dépaysé. Mais comme vous vous en doutez, il y a tout de même quelques nouveautés. Celles-ci se situent surtout au niveau de la manière d’explorer la grande carte du jeu. Pour commencer, nos deux héros ont désormais des tenues qui sont équipées d’ailes comme une wingsuit. Vous pensiez que vous vous déplaciez très vite dans les deux premiers jeux ? Grâce à cette nouvelle amélioration, vous vous déplacerez encore plus rapidement entre les immeubles de la ville et traverserez l’East River en un clin d’œil surtout si vous vous retrouvez dans un courant d’air qui va vous propulser encore plus vite. Si vous voulez partir comme une balle, vous pouvez désormais vous propulser en tendant votre toile de chaque côté façon lance pierre. Comme vous avez désormais accès à l’autre rive, il y a de fortes chances que vous soyez en contact de très près avec l’East River lorsque vous la traversez. Si vous tombez à l’eau à pleine vitesse par manque de structures auxquelles vous accrocher, vous ne buvez pas la tasse mais glissez sur la surface sur une certaine distance pour ne pas perdre votre élan. Au pire, vous tombez à l’eau mais il vous est possible de nager contrairement aux précédents jeux.
Pour les affrontements, vous avez toujours la possibilité d’aborder les missions d’une manière discrète ou y aller comme un bourrin. La première option peut-être assez utile surtout au début du jeu lorsque vous faites face à de nombreux ennemis et que vous n’avez pas beaucoup de compétences débloquées. Même si foncer dans le tas reste le plus fun, ça reste marrant de se débarrasser des ennemis en toute discrétion en les transformant en cocons suspendus un peu partout. Mais si vous ne voulez pas chercher midi à quatorze heure, vous pouvez bien évidemment y aller franchement. Dans ce cas, on retrouve le même système que l’on connait avec des combos à foison et des esquives mais qui est toujours aussi efficace une fois bien maîtrisé. La petite nouveauté niveau combat est que vous pouvez désormais utiliser quatre pouvoirs et quatre gadgets équipés au préalable. Le plus jouissif reste le mode surcharge symbiotique de Peter et la décharge bioélectrique de Miles qui, une fois activés, ne laissent quasiment aucune chance à vos ennemis avec des combos dévastateurs.
Le plus fun est lorsque les deux Spiderman se retrouvent sur une même mission (ou en compagnie d’un autre personnage) et que les deux font des attaques spéciales ensemble. Bien évidemment, à voir Peter Parker et Miles Morales se battre en duo, on ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’aurait donné un mode coopération dans le jeu d’Insomniac Games. Inutile de vous dire que ça aurait été terrible mais lors des jeux en coopération, le scénario passe vite au second plan et je pense que ce n’est pas ce que souhaite les studios américains.
Pour améliorer les compétences de Peter Parker et Miles Morales, vous avez pas mal de choses à faire. Pour commencer, il y a trois arbres des compétences avec un premier qui est commun aux deux héros et deux autres qui sont propres à chaque Spider Man. Tout cela demande pas mal de points de compétence comme vous vous en doutez. Ensuite, vous allez pouvoir améliorer les composants de tenues qui se débloquent avec des pièces High-Tech, ainsi que des jetons de la ville et de héros. Ces upgrades vous permettent d’avoir plus de vie, de faire plus de dégâts, de se déplacer plus vite et j’en passe. Pour terminer, vous avez aussi les gadgets qui sont à débloquer et qui vous seront très utiles en combat face aux nombreux ennemis.
Des tonnes de choses à faire comme d’habitude
Comme je le dit un peu plus haut, la taille de la map a quasiment doublé par rapport aux précédents jeux de la saga. Il y a désormais bien plus de quartiers à arpenter avec pas mal de choses à faire. Entre les cristaux de Sandman et les Spider Bots à trouver, les expériences scientifiques de l’EMF à faire, les photos à prendre, les Caches du Rôdeur, les épreuves de Mysterium ou encore les Chasseurs, il y a de quoi faire. En plus de tout cela, il y a bien évidemment les missions principales et secondaires qui sont propres à Peter Parker et Miles Morales. Même s’ils se croisent souvent, ces derniers ont chacun leur fil rouge avec leur histoire personnelle. Tout cela offre de la variété et on ne se retrouve pas à faire tout le temps la même chose même si la plupart du temps ça se termine en baston.
Il y a autre chose qui va vous prendre un peu de temps. Une fois de plus, vous avez des tonnes de tenues à débloquer pour nos deux compères. Chacun en a plus d’une trentaine tout en sachant que la plupart peuvent être déclinées en quatre coloris. Tout cela demande pas mal de pièces High-Tech, jetons de la ville et jetons de héros. Avant de tout avoir, quelques heures de jeu vous attendent.
Même si ce n’est pas révolutionnaire, ça reste un très bon jeu
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Les points positifs
Les points négatifs
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